Mon père et ses histoires à raconter

Oh happy day. 62

Heeyyy 😊 un double update pour fêter les 30k, psk voilà ça se fête je pense 😌😂 je poste aussi pour vous prévenir que... C'est l'avant dernier chapitre de cette fiction 🙄 j'en dis plus à la fin 😂 bonne lecture, enjoy 🤗😘

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Je reste un petit moment abasourdie. Ne serait ce pas un rêve bizarre ? Le genre de rêve où ce qu'on espérait secrètement se produit ?
Car oui, ce que j'espérais le plus est enfin arrivé, apparemment. Capute est là, dans mes bras. Certes elle pleure profondément, mais elle est là.

Je passe ma main dans son dos, qui a l'air trempé. Elle sanglotte doucement, et une odeur particulière me monte au nez. Elle provient des vêtements de Capucine.
C'est une odeur de purée de navets, et j'en ai mangé une seule fois.

Chez les parents de mon père.

Je m'écarte d'elle, les sourcils froncés. Ses yeux sont rouges, et elle ne cesse de renifler.

- Je suis tellement désolée, Alma. J'ai merdé, vraiment...
- Assez ouais, je vais pas te le cacher. Il était au plus mal.
- Putain...
- Si tu me disais où t'étais pendant tout ce temps ?

Elle reste muette. Ses yeux tombent vers le sol, et elle joue avec ses bracelets.
Sa valise bleue est encore sur le palier. Je m'empresse de la prendre avant que quelqu'un de mal intentionné ne s'en empare.

- Capucine.

Pour la peine elle renifle de plus belle, ce qui a pour effet de m'insupporter. Je tâte mes poches à la recherche d'un mouchoir et lui tends le premier qui me tombe sous la main.

- Merci...
- T'étais chez les Cotentin ?

Elle relève brutalement la tête.
Démasquée, ma petite.

Elle ne cherche pas à nier, et soupire. Elle passe sa main sur son ventre et me prend la valise des mains.

- Ça se fait vraiment pas, ce que t'as fait. J'espère tu t'en rends bien compte. T'as carrément disparu des radars !
- Arrête d'enfoncer le couteau dans la plaie, je suis au courant, merci.
- Il t'est passé quoi par la tête alors ?
- J'avais besoin de m'éloigner.
- Mdr.
- Tu comprendras un jour, j'ose espérer.
- Peut être. Là, j'essaie d'évacuer ma colère. Parce que t'as pas idée de l'état dans lequel il était.

Elle se tait, une fois de plus. Elle se dirige vers le canapé et se laisse tomber dessus, et s'allonge.

Je m'installe dans le fauteuil à côté d'elle. À attendre des explications.

Elle fixe le plafond, sûrement entrain de se demander ce qu'elle va pouvoir me sortir. Les larmes commencent à lui revenir aux yeux.

- J'étais tellement mal..., commence t elle. Je pensais que ça allait lui faire plaisir, qu'il me prendrait dans ses bras et qu'il me dirait qu'il m'aime plus que tout. Mais il a fallu qu'il foire ce repas et qu'il se brouille à jamais avec son père. Et qu'il me parle mal... Je crois que ça a été la goutte d'eau. J'ai cru qu'il voulait faire un break, alors je lui ai sorti ça. Puis je suis partie.
- Ça j'en ai été témoin.

Silence.
Quelques reniflements, toujours.

- Puis je suis sortie sans savoir où je pouvais aller. Mes parents étaient partis en vadrouille de leur côté, et mes amies j'avais pas envie de les faire chier. Alors je suis retournée sur Alençon. Tes grands parents, enfin surtout ta grand mère, m'ont vraiment bien accueillie. Elle m'a fait promettre de ne rien dire à ton père, et elle a tenu sa promesse.
- Je saisis l'odeur de navets qui provient de ton pull. Tu me donnes faim...

Elle esquisse un sourire et essuie une larme. Ses yeux viennent rencontrer les miens et elle me prend les mains.

- Mais bon, t'as causé beaucoup de mal quand même, à partir comme tu l'as fait.

Elle soupire.

- C'est la deuxième fois en si peu de temps qu'on est en embrouille, toi et moi. Je voulais pas de ça. Je suis désolée.
- T'es à moitié pardonnée, Capu.
- À moitié ?
- Tu le seras complètement quand tu lui auras présenté ses excuses.

On entend des éclats de rire sur le palier, puis des bruits de clé qu'on insère. On tourne toutes les deux la tête en même temps sur Gringe et mon père qui entrent dans l'appart en train de se raconter une quelconque anecdote.

- Et là tu vois, j'ai... Oh.

Gringe s'arrête dans son explication, la main en l'air, le regard braqué sur Capucine. Tandis que mon père fait tomber les clés par terre, une expression indéchifrable collée sur le visage.