17 - L'hôpital St Hippocrates (quatrième partie)

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Les jours suivants de la semaine ressemblèrent au lundi, avec à chaque fois son lot supplémentaire de devoirs et leçons. Le professeur Evans, qui enseignait les Premiers Soins, exigeait de la part de ses élèves qu'ils soient assidus et réactifs dans la matière qu'elle transmettait. Ainsi, elle leur demanda d'écrire cinq parchemins sur les techniques non orthodoxes pour stopper une blessure infligée par une épée, requérant de leur part une créativité insoupçonnée, et promit à celui (ou celle) qui avait la meilleure inventivité de recevoir un sachet rempli de sucreries de chez Le Coq Enchanté. 

Amos, lui, montait en puissance dans son niveau d'exigence. Il ne laissait plus rien passer et demandait impérativement que chaque élève soit capable de réciter à n'importe quel moment les sept techniques principales d'autodéfense. Il avait même été jusqu'à demander à Timolas de montrer à ses camarades les différents gestes à appliquer. Il avait alors profité du tumulte des élèves pour prendre Ellynn à part et la rabrouer quant à son manque de discernement concernant leur voyage à Squilla. Néanmoins, juste avant de la renvoyer auprès de ses condisciples, il avait eu la courtoisie de la remercier – du bout des lèvres et avec sa brusquerie habituelle – d'avoir retrouvé l'Aqua.

Dans le même temps, le professeur Mythis donnait des cours de plus en plus ennuyant, son ton monotone et dénué de toute envie de donner cours endormant à chaque fois un peu plus les élèves. Philys s'était ainsi réveillé à cause de son propre ronflement, provoquant l'hilarité de ses camarades qui pleurèrent de voir le professeur Mythis s'offusquer de son manque d'intérêt pour sa matière. 

Même Attilius leur donnait un surcroît de travail en leur demandant de se creuser les méninges pour résoudre différentes mises en situation. Il avait consacré les cours de cette semaine à l'élaboration d'une stratégie de groupe complexe pour connaître le meilleur timing à avoir si l'on décidait d'attaquer une ville aux aurores, à midi ou au soir. Il avait également demandé qu'ils soient capables de donner et expliquer les répercussions plausibles pour leurs troupes. Malheureusement pour Berlios, juste avant de sortir, il avait mal répondu à l'une des questions et avait reçu un devoir supplémentaire pour pallier à ses lacunes.

- C'est pour votre bien, leur rappela Attilius en leur jetant un regard intransigeant alors que plusieurs élèves protestaient contre la masse de travail imposée. L'EPICest bientôt là et vous devez être prêts. 

Mais le pire était sans aucun doute Septimus qui redoublait l'intensité de ses entraînements pour faire en sorte qu'Ellynn soit incapable de suivre le rythme des autres élèves. Sa mesquinerie se recoupait à celle de Kunis (et son groupe) qui s'en donnaient à cœur joie, veillant à lui rendre la vie misérable dès qu'ils en avaient l'occasion.
Lors du dernier cours de la semaine, Karlos avait été jusqu'à traîner derrière tout le monde pour pouvoir faire basculer l'échelle qui menait à l'obstacle qu'ils devaient franchir – une sorte de parcours de barres de trapèze qu'il faut traverser sans lâcher prise – afin qu'elle perde un temps considérable et que Septimus puisse être encore un peu plus virulent avec elle (si c'était encore possible). Il poussa même le vice jusqu'à lui demander de nettoyer tous les ateliers de l'arène avec juste une éponge et un seau d'eau pendant les trois heures de retenue qu'il lui avait infligées jusque tard dans la nuit. 

- Je veux que ça brille ! lui avait-il dit avec un sourire sardonique en lui jetant aux pieds les ustensiles pour nettoyer. 

Et contrairement aux autres professeurs, il n'avait même pas daigné la surveiller, laissant son vautour, Pandora, exercer cette tâche encombrante et fâcheuse comme il avait aimé le souligner avant de la laisser seule dans l'arène. 

- Tu devrais remonter te coucher, la conseilla Philys en lui jetant un regard concerné. Tu as une sale tête. 

Il était tôt le samedi matin et Ellynn était déjà dans la Salle Commune avec Philys et Amaryllis. Ils avaient décidé la veille d'aller visiter Jolan et Apolline à l'hôpital St Hippocrates. 

Ellynn Morgan et l'héritage du passé (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant