La Colère du Léviathan: Tome 1 : Cas particulier

Chapitre 11 : Organisation douteuse

Plus que 7 jours.

Nous n'avions jamais autant manqué de temps. Juste après les événements dû aux créatures, la directrice avait reçu une missive du ministère où d'un truc du genre. Il stipulait que dorénavant, les élèves partant en expéditions devaient être armés car les attaques se multipliaient dans l'Est de Terranova. Au départ, les expéditions devaient être annulées mais vu leur importance dans notre progression, elles ont finalement été gardées mais sous haute surveillance.

En prime, j'avais découvert que Chronosus possédait une armurerie ainsi qu'un système de reconnaissance d'arme. Étant au programme, Tirek nous avait ( assez violemment ) appris à nous servir d'une arme blanche. J'avais même réussi a désarmer Gabriel avec une fourchette et un bon coup de poignet. Nous nous dirigions donc, ou courions plutôt, vers la salle d'armement, à la suite de Tirek, qui ne cessait de nous perdre dans les couloirs. Nous arrivâmes enfin devant une vieille porte de bois brune cachée grossièrement derrière une tapisserie.

Notre professeur s'avança, tira d'un coup sec la tapisserie la faisant volée au loin, se pencha vers la serrure et ... se mit à chercher la bonne clé pendant 15 bonnes minutes. Il était assis devant la serrure rouillée, tenant un énorme trousseau de clés, les essayant toutes une par une. Après environ une cinquantaine d'échecs et une flopée de jurons très peu recherchés, il finit par réussir à ouvrir cette satanée porte.

Elle s'ouvrît dans un vieux grincement, les gongs rouillés tournant avec difficulté. La première chose que nous vîmes, ou plutôt que nous sentîmes, fut le kilo de poussière par centimètre carré qui nous assécha les poumons. Plusieurs injures et étouffements passés, nous réussîmes à rester dans la pièce sans décéder.

C'était une petite salle en pierres grises polies par les âges. Une lucarne sale éclairait faiblement les innombrables coffres et râteliers qui encombraient la pièce. De part et d'autre, des armes de toutes formes et de toutes tailles reposaient sous une saleté de plusieurs millénaires.

Les consignes étaient simples, trouver dans ce bordel une arme qui nous corresponde. Pour la plupart, nous avions appris à manier la plupart des armes qui se trouvaient dans la pièce. Le plus dur restait à trouver une arme qui ne tombait pas en miettes.

La plupart des élèves des deux classes qui nous accompagnaient se jetèrent sur les premières armes qu'ils trouvèrent. Certains prirent de lourdes épées, d'autres des lances. D'un accord commun, notre classe ( sauf le poisson ) se dirigea vers le fond de la salle. Il y avait de nombreux coffres en bois massif recouverts de poussières, ils étaient tous fermés d'un cadenas en acier trempé. Deux ou trois clé de glace fabriquées plus tard, nous pouvions ouvrir les malles abîmées.

Dans un écrin de soie reposaient différentes armes plus ou moins légères. C'étaient des lames elfiques, bien plus recherchées que les armes naines que les élèves s'étaient empressés d'attraper. Kaz saisi une épée à une main et Fabien une rapière. Ils refermèrent le coffre sans le verrouiller avant de sortir, nous laissant à nos recherches.

J'ouvris une nouvelle malle qui renfermait plusieurs petites boites. Il y avait quelques dagues, du matériel de crochetages mais surtout des lames de jets. Tara trouva une boîte vernie qu'elle s'empressa d'ouvrir. Elle trouva des gants de combat renforcé de métal nain qui lui allait à ravir. Gabriel, quand à lui, pris un ensemble de poignard, il n'avait jamais été très bon au combat armé, il préférait rester en soutien.

Sophia débusqua un arc du Nord qui reposait, avec ses flèches, en haut d'une étagère. Sa particularité reposait sur les runes qui recouvrait le bois blanc de l'arme. Guide ta flèche avec le cœur et elle atteindra sa cible voilà ce qui était écrit en elfique. La salle commençait à se vider et je n'arrivais toujours pas à me décider. Mon style de combat était basé sur la vitesse et l'agilité, il me fallait une arme mobile.