Chapitre 16 : Merci Léo !

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L'atterrissage fut - comment dire - assez rude.

En sautant du haut de la falaise, nous fûmes aspirés dans un portail inter-dimensionnel ce qui n'est pas franchement agréable. Après avoir été secoués dans tous les sens pendant quelques centièmes de secondes, nous fûmes projetés dans la cour principale de l'école remplie d'étudiants en tous genres. Ayant franchit la porte entre-monde au galop, le trop de vitesse nous en fit voir de toutes les couleurs.

La plupart des aériens s'envolèrent avec... ou sans leur cavaliers. Les terrestres passèrent comme ils purent, pilant parfois net devant des buissons projetant les élèves dans un beau vol plané. Quelques pierres du mastodonte vinrent éclater les pavés après avoir passé un excellent voyage en notre compagnie. Skyline ayant franchit le portail en dernier, atterri pile derrière le cerf d'ivoire d'Emma. Pour éviter la collision plus qu'imminente, il déroba assez violemment sur la droite, m'envoyant valser dans la fontaine où Gabriel barbotait déjà.

Et comme la situation peut toujours être pire et le karma encore plus magistral, ce n'est pas un gentil professeur ou une douce infirmière qui nous vit mais notre chère, tendre, aimable et tellement compatissante Mme Valentino qui nous trouva par pur hasard. Une photo de la tête qu'elle faisait à ce moment-là aurait valu tout l'or du monde mais vu la situation c'était un peu normal.

Pour récapituler. Un groupe d'étudiants s'était téléporté avec leur monture dans la cour de l'école alors que c'est formellement, strictement, tout ce que vous voulez, interdit. Ils avaient détruit des buissons, mit de la terre partout et un animal avait même le culot de grignoter les rosiers. Des pierres de la taille d'un homme avaient fracassé des colonnes ainsi que deux ou trois statues qui avaient le malheur de se trouver là. C'était la pagaille totale si on comptait tous les étudiants qui n'avaient rien compris à ce qui venait de se passer. Nos vêtements étaient déchirés, nous étions couverts de boue, de blessures, de sang et complètement hagards. En prime, ses deux meilleurs élèves ( je veux bien sûr parler de Gabriel et moi ) barbotions dans la fontaine dont le contenu ressemblait plus à de la boue qu'à une belle eau limpide.

« - Mais qu'est-ce que tout cela signifie ! hurla-t-elle sûrement à notre intention, vous vous croyez tout permis c'est ça et vous deux sortez de cette fontaine immédiatement ! continua-t-elle en nous désignant du doigt, vous allez voir la directrice en entendra parler et vous serez tous expulsés et cette école ne s'en portera que mieux ! »

Elle marqua un temps pour reprendre sa respiration. Je suppliai Fabien et Sophia pour qu'ils fassent quelque chose mais ils me rendirent un même regard désespéré. Si personne ne l'arrêtait sur sa lancée, on était bon pour un bonne demi-heure de remontrance. De plus on ne pouvait pas lui dire qu'on venait de se faire courser par des orques eux-mêmes coursés par un diplodocus tout ceci en essayant de sauver notre peau. On passerait pour des fous.

Alors qu'elle reprenait une longue inspiration pour reprendre son interminable tirade, Tirek débarqua en courant, tel un sauveur inespéré et vue sa tête il était au courant de notre situation. Après avoir pousser sans ménagements Mme Valentino dans les couloirs pour la faire déguerpir, il nous sauta littéralement dessus d'inquiétude.

« - Ça va les gosses, nous demanda-t-il, vous allez bien ? »

Mouvements de tête affirmatifs plus mécanique que vrai d'ailleurs. Maintenant que la pression était retombée, nous étions tous dans un état de béatitude totale. À sa suite arrivèrent une horde de médecins et vétérinaires essoufflés sûrement distancés par la vitesse de notre professeur. En 2 secondes chrono en main je vous jure, nous nous sommes tous retrouvés à l'infirmerie entouré des anges de troisième année en plus du personnel médical pour s'occuper de nous.

La Colère du Léviathan: Tome 1 : Cas particulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant