Chapitre 12 : Le karma

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« - Je n'en peux plus, râla Gabriel avant de s'écrouler au sol. »

Il restait 2 jours avant le départ et nous venions de finir notre dernière séance d'entraînement armée. Et vu l'état de nos corps et des armes d'entraînement, Tirek n'y était pas allé de main morte. Mais nous avions fait des progrès fulgurants, comme quoi la désorganisation avait son avantage.

« - Arrêtez de vous plaindre bande de sales gosses, rigola notre maître d'arme, Fab' et Rav' debout. »

Je me relevais en grimaçant. Cela faisait deux bonnes heures que l'on s'acharnait et il ne transpirait même pas et sa manie de raccourcir nos prénoms, c'était horripilant. Nous avançâmes jusqu'au milieu du terrain et nous mîmes en garde.

Tirek attaqua, visant mes jambes. Je roulai sur le côté et Fabien en profita pour viser son flanc gauche. Il fut paré et dû esquiver un coup d'épée qui le fit reculer de plusieurs mètres. J'attaquais par derrière mais un coup de coude me projeta au sol. Fabien, qui avait tenté de toucher l'épaule gauche, me rejoignit au sol quelques secondes plus tard. Nous nous relevâmes difficilement, les jambes tremblantes.

« - T'as une idée parce qu'à ce rythme on va finir en morceaux, demandais je.

- Je vois pas vraiment ce que l'on pourrait faire, il a un millénaire d'expérience par rapport à nous, souffla-t-il.

- Très rassurant, vraiment très rassurant.

- On a beau mettre toutes nos forces on n'a même pas réussi à l'égratigner.

- Alors que nous on est en piteux état.

- Même pire, Tara a quand même deux côtes fêlées.

-Elle a bien volé aussi, rigolais je en repensant à la scène, l'attaque doublée était stylée, ils manquaient juste de synchronisation.

- C'est ça ! s'exclama-t-il, si on essaye une attaque bien synchronisée ça devrait passer.

- Un peu comme un switch en fait, mais ça demande une confiance absolue, et si on se rate un de nous deux perd une épaule.

- À nous deux on devrait y arriver, se réjouit-il, après tout on combat souvent ensemble.

- Tu as raison, je passes devant, mes doubles lames lèveront plus facilement son épée.

- On parle d'une épée à deux mains qui doit peser presque 10 kilos t'es sûr que ça va aller ?

- T'inquiète, je gère, répondis je confiante. »

Je me mis en garde et Fabien se positionna à ma gauche, légèrement en retrait. Je devrais donc partir vers la droite. J'attrapais fermement mes lames et chargea. Je fis appelle à ma force bestiale pour consolider mes muscles en prévision de l'attaque. Je laissais ouvertement une ouverture près de ma tête pour l'engager à me frapper à la verticale, de toute façon il n'avait pas vraiment le choix sinon il perdait son estomac. Il leva son épée el l'abattit à pleine vitesse dès que je fus à portée de coup.

Le choc fut violent, pendant un centième de seconde je sentis mes forces me lâcher. Mais je pris ma détermination et au lieu de laisser glisser son épée contre mes lames, je la repoussais de toutes mes forces, le déséquilibrant en arrière. Il se retrouvait en déséquilibre, son épée au dessus de sa tête, dans l'incapacité de répliquer.

« - SWITCH ! hurlai je. »

Alors que je roulais sur ma droite, Fabien surgit et assena un coup de rapière en plein torse. La lame scintilla un instant au soleil avant de s'abattre en sifflant sur notre professeur. Au moment de l'impact, la lame déchira la chemise et... se brisa en morceaux. Je regardais Fabien, éberluée, tenant son reste d'arme dans les mains.

La Colère du Léviathan: Tome 1 : Cas particulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant