Chapitre 20 : Jour de fête

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Des trompettes retentirent dans l'arène bondée.

Des phénixs de fumée volaient dans le ciel au gré de leur maître avant d'exploser dans une pluie d'étincelles. Des drapeaux de milles et une couleurs volaient au gré du vent. L'air était emplie d'une douce odeur sucrée provenant des différents lieux de restauration de l'arène. Des banderoles et guirlandes s'agitaient depuis les gradins, tenu par des supporters tout aussi bariolés. Les professeurs prenaient leur thé depuis la loge principale, accompagnée de quelques politiciens avides de divertissement en tous genres. Les proches ainsi que des visiteurs recouvraient tous les gradins sud-ouest. Des mages étaient présents dans une certaine section des gradins, venus observer avec attention de futurs acolytes prometteurs.

Après avoir chaparder une brioche au sucre à ma cuisinière préférée, je partis rejoindre mes amis qui m'attendaient avec impatience dans les gradins. Les épreuves des secondes années allaient bientôt commencer et tous attendaient le discours qui marquerait cette journée de combat. Jouant des coudes, je réussis à les rejoindre et m'assis entre la lycan et Fabien tout deux assis dans les gradins réservés aux futurs participants. Sophia n'était malheureusement pas avec nous car elle s'était proposée pour aider à l'infirmerie et ce ne serait sûrement pas de tout repos.

« - J'ai cru que tu n'arriverais jamais, me dit Fabien en m'assenant une vigoureuse claque dans le dos.

- Y'ai raké oquou gue choges ( J'ai raté beaucoup de choses ) ? demandais je la bouche pleine.

- Tu as bien failli, me rabroua Kaz, la directrice va commencer son discours. »

Je levais les yeux au ciel avant de me positionner confortablement. Les belles paroles longues et chiantes, très peu pour moi. Notre principale fit son apparition depuis le balcon de la loge principale. Elle resplendissait d'autorité et de respect dans sa longue robe vermeil et fit taire la foule d'un simple mouvement de poignet. Dans l'arène, on aurait pu entendre un moustique voler. L'excitation était palpable. D'une voix forte et puissante, Mme Silvercrow prit la parole.

« - Chers étudiants, chers professeurs, je vous souhaite la bienvenue dans ce 467e tournoi du Commencement. »

La foule applaudit respectueusement, impatiente d'en finir au plus vite. La directrice se retourna pour prendre le discours que lui tendait Mme Valentino. Celle-ci lui tendit une pile de parchemin haute d'une bonne vingtaine de centimètres relié d'un vieux fil vert plus très vert avant de faire demi-tour. La directrice ne perdit pas de temps, elle prit les deux premières et les deux dernières pages avant de pousser le reste en dehors de son pupitre.

« - Comme vous le savez, ce tournoi met à l'honneur le printemps, pour saluer les anciens revenus de l'hiver ainsi que les nouveaux qui viennent de germer. Aujourd'hui nous accueillons... »

Cette phrase fut le signal général du rassemblement. Aussi discrètement qu'un troupeau de mammouths zébrés en pleine saison des amours, nous filâmes en direction des locaux souterrains. Nous avions tout le temps du discours pour nous préparer avant le début de nos épreuves. J'enfilais en vitesse mon attirail de combat avant de rejoindre Skyline pour la présentation. Me demandez pas pourquoi mais on devait être en selle lors du début des épreuves.

C'est en sautillant pour boucler une de mes bottes que j'arrivais au paddock avant de littéralement sauté sur le dos de mon compagnon gentiment préparé par les palefreniers. Skyline rabattit les oreilles en arrière en sentant mon poids atterrir assez violemment sur son dos.

« - Désolé mon beau, dis je en lui flattant l'encolure, mais là on est un peu presser et je ne voudrais pas être en retard. »

Assez drôle venant de ma part. Je sautais la clôture avant de zigzaguer entre les différents élèves en quête de Fabien qui devait m'attendre devant une des portes. Mon compagnon me flanqua un saut magistral au dessus d'un banc avant que j'arrive à me caler à hauteur de Skià. D'une pression de rênes, je m'ajustais à côté du nécromancien avant de m'étirer de tout mon long. Je passais une main dans mes cheveux pour rabattre mes quelques mèches rebelles en arrière en lui décochant une œillade moqueuse.

La Colère du Léviathan: Tome 1 : Cas particulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant