Chapitre 37 : L'art d'un bon cambrioleur (2/2)

96 13 7
                                    

Pour l'instant il n'y avait personne aux alentours mais ça ne serait tarder.

« - Tu t'occupes de le guider je vais passer par les toits pour le rejoindre, me dit Kaz en posant une main rassurante sur mon épaule.

- Par les toits ? fis je en haussant un sourcil, et comment compte tu t'y rendre, à mon souvenir tu n'as pas d'ailes et j'aimerais vraiment éviter d'aller encore repêcher quelqu'un pendu à une gouttière.

- Je ne finirais pas pendu à une gouttière, rit-il en me jetant sa veste à la figure, et bien sache que je pratique l'escalade depuis très longtemps, ça ne devrait pas me poser problème.

- Intéressant, il y a encore d'autres choses que j'aurais à apprendre, le taquinai je avec un sourire en coin.

- On discutera de ça un autre jour car là maintenant je crois bien qu'une certaine personne va finir par terre dans un buisson. »

Sur ces paroles, il retroussa ses manches et disparu dans le couloir. Laissant échapper un soupir de lassitude, je m'emmitouflai dans sa veste avant de m'asseoir dos au mur. Fermant les yeux, je fis le vide presque complet dans mon esprit. Je me retrouvai bientôt en transe semi-profonde, assise sur une surface froide, enfin plutôt humide, voir complètement trempée en fait. La pluie tombait, fine et rafraichissante, pourtant, je n'étais pas mouillée. Il n'y avait aucun point de lumière mais tout était clair autour de moi. Comme assise sous une nuit étoilée mais sans les étoiles, seulement leurs lumières si froides.

J'ouvris doucement les paupières. D'abord, je ne vis que la pluie. Pas de décors, de sons, ni de personnes, juste un voile noir tout autour de moi. puis je commençai a distinguer une forme. Elle était floue, s'agitant dans l'air, avant de commencer a se préciser. Je vis distinctement Gabriel se contorsionner le long du mur qui me restait encore invisible pour finalement s'asseoir sur ce que je pensais être le rebord de la fenêtre.

« - Gabriel. »

Je le vis tourner la tête à gauche puis à droite. puis regarder fixement vers le couloirs où je me trouvai toujours. Ne voyant aucun signe de vis aux alentours, il souffla en essuyant la sueur qui perlait par grosses gouttes sur son front.

« - Gabriel je sais que tu m'entends, réponds moi.

- Pas maintenant Raven, je prépare le devoir de fin d'année en potions je suis un peu occupé avec une affaire délicate.

- Affaire délicate qui se déroule apparemment sur une fenêtre à ce que je vois. »

L'enchanteur haussa les sourcils d'étonnement avant de se mettre à rire. Reprenant sa mission initiale, il sortit son matériel de crochetage avant de s'attaquer à la serrure de la fenêtre.

« - Tu recommences encore avec ta dissociation d'esprit, rit-il  joyeusement, bon maintenant que tu sais que je suis là qu'est ce que tu vas faire ?

- Moi ? Et bien je vais m'assurer que tu ne te fasses pas repérer et je vais te guider. Après Kaz t'attendras sur le toit pour t'aider à redescendre.

- Super, soupira Gabriel en levant les yeux au ciel, comme ça on sera deux à subir la colère de l'effroyable élémentaire. »

Malgré tous les effort de l'enchanteur, la serrure ne cédait toujours pas. A chaque fois qu'une des goupilles du mécanismes se soulevaient, toutes les autres se mettaient en position de défense magique rendant impossible l'intrusion de l'outil. Posant sa main sur le mécanisme, il fit apparaître plusieurs runes de descellement mais elles s'évaporaient avant d'avoir pu agir.

« - Tu ne t'attendais quand même pas que le bureau de la directrice puisse s'ouvrir avec une rune basique ou avec des outils ensorcelés.

La Colère du Léviathan: Tome 1 : Cas particulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant