Chapitre 35 : Ílliastril et renard rose

119 14 2
                                    

Nous nous arrêtâmes aussitôt de rire.

Léo nous attendait sur le bord du chemin, les mains sur les hanches, la mine mi- exaspérée mi- inquiète. Et vu les éclairs qui sortaient de ses yeux nous étions mal barrés. Il y eu un immense silence que nous n'osions troubler. Léo ne cessait de regarder autour de lui sûrement à la recherche d'éventuels poursuivants. Mon nez me faisait atrocement mal et Fabien tremblait de froid à côté de moi. Avec un peu de chance, il ne nous dénoncerai pas. Je voudrais vraiment éviter de me retrouver avec une archange en furie sur le dos. Un bruissement dans les buissons nous fit tous les deux sursauter.

Un renard à 4 queues, aussi rose que les yeux du vampire, bondit d'entre les broussailles pour se blottir entre les jambes de son maître. Après quelques affectueuses caresse, notre ami se redressa avant de nous dévisager de haut en bas. Nous ne devions pas être beau à voir.

« - Je ne vous dénoncerai pas aux autres..., lâchai le vampire. »

Avec Fabien, nous poussâmes un long soupir de soulagement. Rien que d'imaginer la crise de nerf que Sophia m'aurait fait en voyant notre état me fit frissonner. Enfin fallait-il qu'on arrive à rentrer dans un meilleur état que maintenant.

« - ... par contre je veux des explications détaillées sur ce que vous venez de faire ainsi que la certitude que ça en valait la peine, continua Léo, suivez moi j'ai de quoi vous sécher. »

Alors, les explications on les avait mais la certitude c'était une autre histoire. Nous suivîmes notre ami dans un lieu à l'abri des regards. Ce dernier sortit un sac de sous un rocher pour y attraper des serviettes. Nous nous installâmes sous un rayon de soleil pour panser nos plaies. Les blessures n'étaient pas très profondes mais elles ne passeraient pas inaperçus, surtout quand on était censé être en cours.

« - Raven ton nez est en train de cicatrisé de travers, m'indiquant Fabien, il faudrait peut-être le remettre droit.

- Ce ne serais pas une mauvaise idée, soulignai je. »

Je remis mon nez en place dans un joli bruit de cartilage brisé. Le sang se remit à couler à flot et Léo me jeta prestement une serviette à la figure. Mon arcade était presque guérie et mes brûlures avaient disparus. Ne restait que l'odeur de cochon grillé qui collait à mes vêtements.

« - Alors combien ? fis je a l'intention de nécromancien.

- Trois phalanges brisées et deux doigts déboîtés, me répondit-il, ça va on a connu pire.

- Tu n'as qu'à dire qu'un entraînement a l'épée à mal fini.

- Ce ne serait pas la première fois qu'on fini avec des doigts cassés.

- Les gars..., soupira Leo à notre intention.

- Désolé, répondit Fabien, alors qu'est-ce que tu veux savoir.

- Pourquoi vous vous êtes infiltrer dans les archives ?

- Si je te dis qu'on avait besoin d'informations normalement inaccessibles à des élèves de premières années ça te va ? dis je d'un ton las, du genre des sorts d'envoûtements, des invocations démoniaques, des trucs comme ça.

- Mais vous êtes complètement malades ! s'exclama Léo, les conséquences de vos actes ne vont donc pas traverser l'esprit.

La Colère du Léviathan: Tome 1 : Cas particulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant