Chapitre 42 : Détermination ou inconscience

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Des nuées d'oiseaux disparurent dans le ciel.

Le rugissement nous paralysa tous d'effroi. De longues notes graves et caverneuses résonnèrent jusqu'au fin fond de mes oreilles. Je ne pus m'empêcher de les couvrir de mes main, essayant vainement d'étouffer le son qui faisait trembler le sol. Les arbres frémirent, laissant leurs feuilles volaient au souffle de l'onde sonore. Les eaux du lac brisèrent leur imperturbable reflet pour venir s'écraser à nos pieds tremblants.

De longues secondes s'écoulèrent avant que le grondement ne s'éteigne. La fumée qui nous avait maintenant rejoint me piquait la gorge et les yeux. Des cris de souffrance s'élevèrent tout droit devant nous alors que la chaleur de l'incendie commençait à se faire ressentir. Nous étions incapable de bouger. La puissance de ce rugissement nous laissait complètement figé sur place. Mes jambes ne tremblaient pas mais je sentais bien qu'au moindre pas elles ne me soutiendraient pas.

Je lançai un regard suppliant vers Kaz. Ces yeux étaient aussi vides que les miens. Des orcs, des esprits, des artefacts bizarres même, mais c'était la première fois que nous rencontrions un dragon. Et nous ne l'avions pas encore vu que nous étions prêts a décamper. Je le voyais bien sur mes compagnons et sur moi-même. La peur nous clouait tout simplement sur place. La simple idée d'y rester nous nouait les tripes. Même dans nos rêves les plus fous nous n'avions pas envisagé cette possibilité. Mes mains serraient nerveusement la sangle d'une de mes épées. Aucun de nous n'était préparé à cette éventualité. Le danger était trop grand.

De nouveaux hurlements nous sortirent de notre torpeur. Des gémissements, des lamentations, des cris d'agonie. Des gens étaient attaqués et nous, nous restions là à rien faire. Mais que fallait-il faire dans ce genre de situation. Nous ne pouvions pas les abandonné à leur sort et fuir la queue entre les jambes. Ni aller s'interposer ce qui revenait a finir en poulet rôti. Nous n'étions pas préparer à affronter une créature de cette envergure.

"- Les gars va falloir qu'on se sépare, ordonna soudainement Gabriel en fouillant hâtivement dans sa sacoche, faut agir et vite.

- Dans ce genre de situation ne vaudrait-il pas mieux de rester groupé ? demanda Fabien.

- Si on ne fait rien toutes ces personnes vont mourir, répondit l'enchanteur, on doit aller les aider, nous devons être déterminés.

- Gabriel loin de moi l'idée de les laissé à leur sort, intervins je, mais nous ne sommes pas des super héros avec la carte de la victoire assurée comme dans les films.

- Raven à raison, ajouta Kaz, on est pas de taille face à ce genre de phénomène, on va juste finir en morceaux, c'est de l'inconscience.

- Vu comment on est en galère face à un seul elfide ça serait du suicide de vouloir régler la situation par nous même, finit Sophia.

- Je n'ai jamais dit qu'on allait tout régler nous même, fit le rouquin, vous vous entendez parlez un peu, ce n'est pas parce que nous ne sommes pas préparer à ce genre de situation que nous ne pouvons pas y faire face. Tout ce qui a à savoir sur la vie ne s'apprend pas par coeur dans les livres. Où est passé votre audace, votre détermination, je nous ai connu beaucoup plus tête brulée que ça. Regardez nous un peu, un enchanteur alchimiste de génie, une archange exceptionnelle, une lycanthrope mutante, un nécromancien, un incitateur élémentaire, et un métamorphose sans limite. Sa seule chose qui vous empêche d'avancer c'est vous-même !

- Tu as bien raison, lui dis je droit dans les yeux, je suis sans limite et c'est bien là le problème. J'ai déjà failli nous faire sauter plusieurs fois, je ne veux pas avoir votre mort sur la conscience !

- Tu vois Raven c'est ça ton problème, répliqua Gabriel, tu penses toujours aux autres et tu finis pas nous sous-estimez, on est bien capable de se gérer tout seul. Si t'es incapable de gérer ton propre potentiel c'est bien parce que tu essayes toujours de le contrôler, laisse le s'exprimer un peu bordel on est grand on a passé l'âge de se marcher dessus sans regarder où on va. On est des coéquipiers mais avant tout des amis, on se connait pas besoin de toujours regarder en arrière. Ca vos pour vous tous, faites vous un peu confiance nom de Dieu ! La différence entre la determination et l'inconscience c'est juste la confiance que tu mets dan ton action nous devons avoir foi en nous !

La Colère du Léviathan: Tome 1 : Cas particulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant