Chapitre 27 : Brasier d'illusions

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Steven cracha une gerbe de sang avant de me laisser tomber au sol.

Je me relevai prudemment en m'éloignant de quelques pas de mon adversaire. Quelques morceaux de brume épars flottaient encore dans l'air, obstruant ma vision et rendant difficile la localisation exacte du tir. Un silence pesant régnait dans l'arène. Tout semblait figé dans un carcan de pierre. Une légère brise se mit à souffler, chassant les dernières bribes de nuages. Enfin je l'aperçu, même si d'une certaine façon je ne mettais jamais posé la question su l'identité du tireur.

Elle se tenait à genoux sur le toit de la Tribune principale, ses longs cheveux d'or coiffés en une tresse collée. Son armure reflétait les quelques rayons de soleil l'éclairant d'une lumière divine. Une flèche de lumière en joue, Sophia ne quittait des yeux son adversaire qui venait de tomber à genoux au sol. Devant son arc, 3 cercles runiques tournaient d'une vive lueur dorée tendit que la flèche de lumière se mit à luire. Derrière elle Gabriel relâcha son enchantement et lui fit signe d'abaisser son arme.

Un hurlement qui me glaça le sang me ramena à la réalité. Mon adversaire était en train de se tordre de douleur au sol alors que sa peau commençait à fumer dangereusement. Je sentis une main empoigner brutalement ma tunique puis me tirer en arrière. Avant que je ne puisse comprendre quoi que se soit, je me retrouvais dans les bras de Tara qui courrait en direction de Fabien. Ce dernier avait les deux mains au sol et été en train d'incanter un sortilège d'emprisonnement.

De multiples mains osseuses sortirent du sol et immobilisèrent Steven à quelques mètres du sol. Sa peau commença à fondre laissant ses muscles à vifs. Il continua de hurler à l'agonie pendant que ses cheveux s'embrasèrent. Son corps se convulsa rapidement alors qu'une épaisse fumée sombre se dégageait. Bientôt se fut un nuage entier qui le recouvrit sans qu'on ne puisse distinguer quoi que se soit à l'intérieur. Les hurlements cessèrent subitement pendant qu'un mauvais pressentiment naissait au fond de mes entrailles.

Les bras squelettiques explosèrent violemment dissipant l'épais nuage sombre. Mais à la place de Steven s'est un tout autre homme qui apparue. Grand et musclé, il avait la peau grisâtre typique des elfides. Ses long cheveux noirs étaient tressés en une longue natte serrée.D'imposants tatouages recouvraient son corps d'où avaient disparues la plupart des blessures. Ses yeux noir profond furetèrent une instant les lieux avant de venir se poser sur moi, étirant ses lèvres d'un rictus mauvais.

Les spectateurs paniquèrent et commencèrent à s'enfuir en hurlant. Les professeurs descendirent de leur tribune sous les directives de la principale. Le temps qu'ils interviennent, Steven, enfin l'homme qui se tenait à la place de Steven, aurait amplement le temps de nous tuer. Du coin de l'œil, je vis Sophia et Gabriel descendre en courant pour venir nous prêter main forte. Alors que j'allais saisir mes sabres, une main sur mon épaule me stoppa.

« - Les gars on a un gros problème, nous stoppa Tara, une horde de tsoros vient d'apparaître au dessus de l'arène. »

Levant la tête je vis une centaine de gros oiseaux qui planaient au dessus de nous. C'étaient d'énormes hiboux noirs avec deux paires d'ailes, qui assommaient les gens de leur cri perçant. Certains avaient déjà commencé à piquer vers les spectateurs ce qui rendait compliquée la manœuvre de riposte.

« - Fabien, Tara, allez les aidez, ordonnai je, je vais le retenir en attendant. »

- Dans l'état où tu es tu ne tiendras même pas 5 minutes, me contredit le nécromancien.

- C'est amplement suffisant pour que vous reveniez m'aider, souris je, et puis il me reste encore une dernière carte à abattre. »

Soupirant de résignation, mes deux amis partir aider les professeurs. Je saisis mes sabres avant de faire face à mon adversaire. Il me dévisageait méticuleusement avec un immense sourire hilare. Dans sa main, une fine rapière elfique était apparue, elle aussi gravée des mêmes runes que la précédente. Vue le chaos des gradins, je ne pouvais envisager l'idée de relancer une libération au risque de balayer la moitié de la foule avec. Il faudrait se débrouiller sans mes attaques à grande portée.

La Colère du Léviathan: Tome 1 : Cas particulierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant