Dounia

10

— Tu ne sais pas à quel point je t'aime toi chuchote Anas en mettant mes cheveux derrière mon oreille.

Je souris et regarde mon téléphone, il était 1h du matin.

— Tu es pressée de rentrer ou quoi ?

— Non. 

Il sourit, qu'est-ce qu'il est beau Anas quand même. Il est doux, gentil, beau, il a tout pour lui. Vraiment.

— Tu es beau Anas.

— Je sais, mais tu l'es encore plus dit-il en m'embrassant

Je me suis levée du lit, en ramassant un t-shirt d'Anas au sol histoire de me couvrir, pour aller dans la salle de bain prendre une douche. Je réfléchissais pas mal, je crois que je commence à m'attacher à lui malgré moi, je sais qu'il m'aime beaucoup mais je ne me vois pas avec lui très longtemps. Je sais que tout ça va se terminer un jour.

Je ne veux pas finir avec un homme, vraiment. Ça ne m'intéresse pas, bien sûr j'aime leur compagnie, c'est de mon âge. Mais finir avec ? Non. Lorsque je vois des couples mariés, ça ne me donne pas du tout envie, mes tantes, mes oncles, aucun couples ne me fait envie.

Mes parents aussi s'aimaient avant que mon père ne tue ma mère. Clairement ça ne sert à rien, ça ne mène à rien. Je préfère m'amuser, prendre du bon temps, et partir quand je sens que c'est finit.

Lorsque je sors de la douche, je retrouve Anas allongé sur le lit, son téléphone sonne, il s'agissait d'un appel professionnel. À chaque fois qu'Anas est au téléphone avec des policiers, j'écoute toujours ce qu'ils se disent. J'ai très peur de me faire prendre pour ma complicité pour meurtre.

— Ce sont juste des trafiquants de drogue, fait passé l'affaire à la brigade des stup c'est pas notre boulot ça dit Anas en me regardant avec un sourire  arriver dans la chambre

Il me tend la main, toujours au téléphone, je l'attrape et m'assied à côté de lui.

— Ouais mais j'en ait rien à foutre, on est de la BC. Faut pas qu'ils nous refourguent leurs vielles affaires, elles ne sont même pas interessantes s'énerve Anas en jouant avec mes doigts

Il continuait de parler au téléphone en utilisant des mots trop technique pour moi. Au final il a raccroché, puis m'a embrassé.

— On t'appelle à cette heure-ci ?

— Ouais. Mais c'est bon je ne bougerai pas ce soir.

— C'est quoi la BC ?

— Brigade criminelle.

— C'est là-bas que tu travailles ?

— Ouais. On enquête sur des viols, des homicides, des enlèvements et même parfois des attentas.

— Ça a l'air passionnant.

— Ça l'est sourit Anas. Ça te dit qu'on commande une pizza ?

— Oui dis-je l'estomac encore noué

J'y crois pas, il fallait vraiment que mon « copain » soit de la brigade criminelle ? Après ce que j'ai fait ? J'ai l'impression que ma vie n'est qu'une grosse blague.
Chaque jour je me demande est-ce que ça ne serait pas mieux que je m'éloigne de lui, mais Anas est beaucoup trop attaché à moi.