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Ma tête me faisait horriblement mal, elle était tellement lourde que c'était impossible pour moi de la lever.

Les volets étaient fermés mais que partiellement, le peu de lumière qui entrait me brûlait les yeux.
Je regarde autour de moi, je n'étais clairement pas à la maison, mais chez Azem.

La soirée d'hier me revient petit à petit, il a dû m'accompagner jusque chez lui, et heureusement dans un sens, je n'aurais pas pu rentrer à la maison dans cette tenue. Anas m'aurait trop pris la tête.
Par contre je ne vois pas Azem, lorsque je tourne la tête difficilement vers ma gauche, je le vois, endormi au mes côtés.
Il dormait comme un bébé, la bouche ouverte. Mais mon sourire s'efface aussitôt lorsque je remarque des traces de rouge à lèvres qui commencent au niveau de sa bouche, qui continuent dans son cou et même sur son t-shirt.

Je me souviens avoir mis du rouge à lèvre hier soir, ça ne peut être que moi.

— Merde.


J'espère n'avoir rien fait avec lui. Non c'est impossible je n'aurait jamais fait ça, même bourrée. Je dépose ma main sur mon front en fermant les yeux, comme si ça pouvait me permettre de revenir en arrière. Pourquoi je ne me souviens de rien ?

Réfléchir me donne encore plus mal à la tête, j'ai l'impression qu'elle va exploser. La douleur était tellement insupportable que j'ai finit pas me rendormir.



(...)

Des bruits me réveillent de mon sommeil, j'ouvre les yeux petit à petit.

— Tu t'es enfin réveillée dit Azem en me regardant de son fauteuil.


Je frotte mes yeux et me leve, sauf qu'à peine debout, je me suis très vite rassise. J'avais des vertiges, des étourdissements.


— Ouais tu ferai mieux de rester un moment avant d'aller ou que ce soit.

— T'aurait pas du paracetamol ?

— Si mais il faut que tu manges d'abord.


Azem me donne un sachet de croissant, mais je n'avais aucune envie de manger là. Il finit par me donner un cachet.

D'ailleurs il n'avait plus aucune trace de rouge à lèvre, je ne sais pas si j'ai rêvé ou si il avait réellement ces traces sur lui.


— Qu'est-ce qu'il s'est passé hier ?

— Tu m'a littéralement sauté dessus, et on l'a fait dit-il d'un ton très sérieux. Avant que je ne crit, il ajoute « Je rigole »

— Il n'y a rien de drôle. Dis moi

— Qu'est-ce que tu veux qu'il ce soir passé ? Je t'ai ramené ici, tu m'a fait une crise et puis tu as finit par t'endormir.

— Une crise ?

— Ouais, tu délirai. Tu me racontait un peu n'importe quoi. Qu'Anas était parfait dit-il en mimant des guillemets. Il avait vraiment de l'amertume envers cet homme.

— Pourquoi t'avais des traces de rouge à lèvres sur toi ?

— Laisse tomber Douns, il s'est rien passé. Jamais j'aurais accepté quoique ce soit de ta part dans cet état.



DouniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant