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Qu'est-ce que tu fou là ?

— Raccroche répète-t-il


Je raccroche au téléphone en disant que c'était une fausse alerte. Mais au fond j'avais tout de même peur. Je ne sais pas pourquoi il est venu. Mon cauchemar était peut-être une vision. Peut-être qu'il va me tuer.
Mes mains devenaient moites, je restais immobile.



C'est bon lève toi, je ne vais rien te faire.

— Comment tu es entré ? Dis-je en me levant méfiante

— La porte était ouverte. Tu es si surprise que ça ?

— Comment tu sais où j'habite ?

— Ta copine t'as toujours sur snap, et toi même tu sais à quel point c'est une balance.

— Azem sort de chez moi, qu'est-ce que tu veux ?

— Je veux qu'on discute c'est tout. Je voulais te voir.

— Il est 2h du matin !

— Je pensais que tu serais réveillée. Je ne voulais pas te faire peur.




Je souffle en m'asseyant sur le rebord de la baignoire. Il est complètement malade celui-là. Débarquer chez moi en pleine nuit pour discuter ?
D'abord je n'y crois pas dit tout, je penses plutôt qu'il veut en finir avec moi. 
Et s'il est vraiment venu pour parler, c'est tout simplement n'importe quoi.



— De quoi tu veux qu'on discute à une heure pareille ?

— Tu sais très bien de quoi je veux parler Dounia.

— Ce n'est pas le moment dis-je en secouant la tête.

— Je sais que ça te hante comme moi.

— Pas du tout je mens

Ok. Bah moi si, et j'ai besoin d'en parler dit-il sérieusement



Je me devais au moins d'écouter ce qu'il avait à dire. Azem n'est pas mon meilleur ami, ni mon ami tout court, nous nous sommes quittés en de très mauvais termes certes mais s'il est venue jusqu'à moi, c'est qu'il en a vraiment besoin. Et puis je suis la seule à qui il peut en parler.

Je suis sortie de la salle de bain, il m'a suivie, puis nous nous sommes installés dans mon salon.



Ton appartement est sympa dit-il en regardant autour de lui.

Merci.



Azem s'assied sur une chaise en face et me regarde sans rien dire. Ça me mettais très mal à l'aise, j'attendais qu'il parle. Ceci a duré quelques minutes avant qu'il commence à parler.



— Je ne dors plus la nuit Dounia. Je revois son corps tomber, chaque fois que je ferme les yeux. Je regrette tellement tu ne peux pas savoir dit-il en sortant un joint de sa poche

— C'était une erreur Azem, on aurait pas pu savoir que c'était une arme factice.

— Les flics, je les vois partout. Je te jure je suis en train de devenir fou. 

— Tu sais que le shit ça rend parano aussi ? Tu devrais arrêter.

— Sans ça je ne dors pas. Ça me m'aide beaucoup. Toi, t'y penses parfois ?

DouniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant