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Une semaine est passée, je n'ai plus revu Anas depuis la dernière fois.
Les histoires concernant mon père ont pourris ma semaine, j'allais au travail à contre-coeur. 
Cette semaine j'avais besoin d'être isolée quelque temps de tout le monde. De ma famille, et même d'Anas. J'ai pas mal réfléchis nous concernant, j'ai pesé le pour et le contre. Je me demande si j'ai bien fait d'aller vers lui la dernière fois, parce que je ne suis pas sûre pour nous deux.

Je suis rentré dans la salle de bain prendre une douche, quelques minutes plus tard j'entends sonner à la porte:

J'enfile un peignoir, et je regarde par le judas. À ma plus grande surprise c'était Azem.
J'ouvre alors la porte.


Salut dit-il en me regardant de haut en bas, sûrement surpris par mon accoutrement

Salut dis-je froidement.

Je peux entrer ?

— Non je suis occupée là. Qu'est-ce que tu fais ici ?

Je suis venu te voir c'est tout.

— Ouais c'est ça.

— Qu'est-ce que tu as ? Pourquoi t'es comme ça ? Ça va ?

— Ça va très bien Azem.

— Je te connais, y'a quelque chose qui ne vas pas.

—  Bah j'ai pas envie d'en parler. 

— Je peux entrer ? Je veux parler un peu avec toi.



Je souffle, et laisse la porte ouvert, Azem entre à l'intérieur. Très honnêtement je ne sais pas ce qu'il a à revenir en ce moment.

Je referme la porte, lui s'assied sur le fauteuil.


Je voulais te demander, Dounia il faut que tu me dise la vérité.

— Quoi ? Je demande en me séchant les cheveux à l'aide de ma serviette.

Est-ce que tu en a parlé à quelqu'un ?




Je devine de quoi il veut parler. En fait c'est pour ça qu'il vient à chaque fois. Je pense qu'il s'imagine que je vais en parler à quelqu'un, ou que je vais finir par craquer et tout balancer à la police.



— Non.  Personne.

— T'es vraiment sûre ?

— Azem, je te dis que non.

— Mais tu as bien dû en parler au quelqu'un, une amie, une sœur, ton copain ?

— Personne, tu peux être tranquille. 



Il souffle de soulagement. Donc il va me demander ça chaque mois ? Moi faut qu'il arrête de me parler de cette histoire, j'ai mis du temps à l'oublier, donc je n'ai pas envie de ressasser le sujet chaque fois que bon lui semble.



Je n'ai rien à gagner à parler à quelqu'un d'autre. Alors arrête de me parler de cette histoire. Je t'ai déjà dit que j'aime pas en parler.



Azem chuchote un « ok » en sortant un joint. Apparement c'est ce qui l'aide à dormir. Il me fait vraiment de la peine, je penses qu'il est beaucoup plus affecté que moi.

Après je ne connais pas vraiment sa vie. Moi, les premiers jours après mon retour en France, je dormais soit avec Anas, soit avec ma grand-mère. C'était impossible pour moi de dormir seule. Je faisais tout le temps de cauchemar, j'étais sur les nerfs à cause du manque de sommeil. Bref, c'était vraiment horrible. Aujourd'hui, je penses avoir réussis à « oublier ».




DouniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant