Dounia

36

Je venais de dîner chez les parents d'Anas avec tout le reste de sa famille. Ça s'est super bien passé, comme à chaque fois que je me retrouve avec eux. On nous a demandé, comme d'habitude, à quand serait le mariage, Anas a répondu que nous prenions notre temps, réponse que j'ai beaucoup appréciée.

Je sais qu'il le fait pour moi, Anas a toujours été très pressé lorsqu'il s'agit de notre relation, il s'emballe très vite. Mais une fois qu'il a compris comment je fonctionnais, il s'est mis à suivre mon rythme.
Sans s'en rendre compte, Anas m'a tellement changée, il a changé toute ma vie. Aujourd'hui je n'ai pas peur d'aimer, de lui faire confiance, ou même de m'engager.

Nous sommes sortis de la maison pour rejoindre sa voiture, Anas conduisait et ça me donnait sommeil.

— Ça va ? Pas trop fatiguée ?

— Un peu. On rentre pas ?

— On fait juste un tour avant, ça ne prendra pas beaucoup de temps t'en fait pas.

Je me suis mise contre la vitre et j'ai finis par m'endormir au bout de quelques minutes. 

(...)

— Bébé reveille-toi Répète Anas en tapotant mon épaule

Je me suis réveillée, on était garés, mais pas devant chez nous.

— Où est-ce qu'on est ? Je demande en regardant par la fenêtre

— Viens dit-il en prenant la main

Je sors de la voiture, on était devant un lac, il y avait quelques lumières, c'était magnifique. J'ai retiré mes talons, et marche sur l'herbe fraîche.

— Aller met-toi à l'aise rit Anas en observant mes pieds nus

— C'est tellement beau dis-je en regardant le paysage.

Anas me regarde, il me fixe et m'embrasse, je l'embrasse en retour. Je sentais son baiser plus intense que d'habitude. Progressivement il s'arrête et descend au sol jusqu'à se mettre à genoux.

— Qu'est-ce que...

Il me présente une petite boite, avec une bague au milieu.

— Dounia, je...

— Anas non dis-je avant de faire demi tour

Je me redirige vers la voiture presque en courant. Anas me court après et me rattrape avant de me tourner vers lui.
J'avais les larmes aux yeux, Anas me prend dans ses bras.

— Je sais, je sais. Dounia tu sais que tu peux me faire confiance. Nous ne sommes pas tes parents, on ne finira pas comme eux. Je te le promet. Si tu refuse ou que tu veux me répondre plus tard, il n'y a pas de...

Avant qu'il finisse je l'embrasse. Je sais tout ça, et j'ai confiance en lui.

— J'accepte.

— T'es sérieuse ? Demanda Anas choqué

Anas éclate de rire et me porte avant de me faire pleins de bisou dans le cou.  Ça me chatouillais, j'arrêtais pas de rire.

— Je suis l'homme le plus heureux.

(...)

Il était 1h du matin lorsque nous sommes rentrés chez nous, on avait fait une ballade ensemble, on a beaucoup parlé avant de rentrer.  Anas m'a demandé plusieurs fois si j'étais vraiment sûre de moi, en réalité j'en suis même certaine. Depuis que je suis avec lui, il n'y a que du bon dans ma vie.
Il m'a apporté tellement de choses.

Ma bague était tout simplement magnifique, elle était en argent, avec un joli diamant au milieu. C'était beaucoup trop pour moi, mais « c'est une bague de mariage » comme l'a dit Anas.

Sa famille était au courant de tout, maintenant que j'y repense, j'aurais dû me douter qu'il allait se passer un truc.

Demain on ira l'annoncer à ma famille, je ne sais pas du tout comment ils vont réagir. En plus il faut vraiment que je le dise à tout le monde, y compris mes oncles et mes tantes. Le soucis c'est que depuis la mort de ma mère et la disparition de mon père, j'ai toujours été surprotégée par ma famille. Ça risque d'être compliqué, mais je ne crains rien parce qu'Anas est vraiment l'homme parfait, il sait y faire.

— Je t'aime, vraiment. Je n'ai jamais aimé quelqu'un comme ça dit-il en faisant glisser ses doigts sur mon dos nu.

— Je t'aime aussi je chuchote en déposant ma tête sur son torse. Je t'aime de tout mon cœur.

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