47

524 46 1
                                    

— J'y crois pas. Comment tu as pu faire une chose pareille ! Criai-je devant son visage avant de m'éloigner



Anas m'a avoué avoir rendu visite à mon père aujourd'hui, pour voir comment il allait, et parce qu'il voulait se présenter.
Je ne voulais pas qu'il y aille, je lui avais interdit, c'est la seule chose que je lui ait demandé de ne pas faire et il l'a faite.


— Dou on est marié, il fallait que ton père me voit au moins une fois.

— C'est n'importe quoi, Anas c'est la seule chose que je t'ai demandée !


Il ne dit rien et regarde ailleurs, je continue de lui crier dessus tandis qu'il reste silencieux. Ça m'énerve encore plus, il sait très bien qu'il est en tord, c'est pour ça qu'il ne réplique pas.

Au final, il décide de sortir, je ne sais pas si c'est pour prendre l'air, ou pour aller au travail. Peu importe qu'il se casse. Il savait très bien à quel point ça me ferait mal. Moi je l'écoute dans tout ce qu'il dit, chaque choses qui le dérange, j'essaie de m'arranger pour qu'il se sente bien, que ce soit mon comportement, mes tenues etc. Alors que lui il s'en fiche.

J'avais envie de lui faire mal comme il m'a fait mal, qu'il comprenne ce que ça fait.



J'ai vraiment besoin de prendre l'air, ça fait des semaines que je ne suis plus sortie. J'étais vêtue d'un simple débardeur, et un slip.
D'un pas déterminé j'avance jusque là penderie, et j'ai pris une des chemise d'Anas qui est assez longue sur moi et m'arrive au dessus du genou.
J'ai attaché mes cheveux en queue de cheval devant le miroir, j'ai pu voir les cernes qui s'étaient formées sous mes yeux. J'ai mis un peu d'anti-cerne, du mascara, j'allais quitter la salle de bain, mais au dernier moment, je suis revenue mettre du rouge à lèvre bien rouge.

Je suis descendue au parkings et j'entre dans ma voiture.
Avant de démarrer j'ai appelé Aria, qui a répondu à la minute.


— Dounia ?

— Ouais c'est moi. T'es où ?

— Au bar de la dernière fois. Dounia s'il te plaît j'aimerais vraiment que tu viennes

— Je vais arriver là je lui dit en démarrant

— Ok.

À sa voix, je savais déjà qu'elle était en train de pleurer, et qu'il s'agissait d'un problème avec son mec. Ça tombe bien je parle plus au mien, alors on va bien s'amuser.

(...)


Ça faisait dix minutes que j'étais dans le bar à écouter les histoires d'Aria en regardant dans le vide.


— Je pourrais avoir le même cocktail s'il vous plaît ? Demandai-je au serveur.

— Mais Dounia tu m'écoutes ?

— Oui. Punaise ce cocktail est trop bon m'exclamai-je en sirotant mon verre

— C'est offert dit le serveur en refusant mon billet, le monsieur là-bas vous paie tous les verres de la soirée.



Je regarde dans la direction qu'il montrait, un homme d'une trentaine d'année, brun assez grand me salut d'un signe de main.
Je lève les yeux au ciel et tente de me reconcentrer sur l'histoire d'Aria même si c'était assez difficile puisqu'elle était déjà bourrée.
Moi je buvais un simple cocktail mais je commençait à divaguer.

DouniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant