Je me sentais très mal aujourd'hui, je ne faisais que de penser à mon père, à ma famille qui ne faisait que de m'harceler d'appels et de messages.
Je ne pouvais pas aller voir ma grand-mère et ma soeur parce que je dois cacher cette histoire. Et je dois continuer d'esquiver ma famille paternelle.Je reçois plusieurs messages en même temps:
« Tata Hizya: Pourquoi tu ne réponds pas ? »
« Tata Hizya: Je suis en route, j'arrive chez toi »
« Anas: Tu me manques »
« Tonton Mohamed: Répond s'il te plaît, on a besoin de toi. »
Ma tante va vraiment débarquer ici pour me convaincre de repartir voir mon père, je le sais. Je ramasse mon sac à main et sort de la maison rapidement.
Simplement habillée d'un pull et d'un gros jean, je suis sortie en bas de chez moi attendant à l'arrêt de bus. Par chance il arrivait dans une minute.
Dès qu'il est arrivé je suis montée, et de l'intérieur du bus je voyais ma tante de garer devant ma résidence. Encore une minute de plus et elle m'aurait surprise en train de fuir.
(...)
Me voilà devant la porte d'Anas. Je ne sais pas ce que je fais là, mais je ne sais où aller. Et je crois que j'ai besoin de lui. J'hésite à toquer. Est-ce que c'est une bonne chose de venir le voir ? Non je devrais partir, j'irais chez ma grand-mère, et je jouerai la comédie en faisant comme si de rien n'était c'est tout.
— Dounia ?
Je me retourne, il y avait Anas derrière moi qui tenait des sachets de courses. Je soupire intérieurement, regrettant déjà d'être venu.
— Tout va bien ? Qu' est-ce que tu fais là ? Dit-il en déposant ses sacs devant moi.
— Oui... Je..
— Viens répond Anas en ouvrant la porte de son appartement avec ses clefs.
Il me fait avancer vers l'intérieur avant de reprendre ses sacs de courses. Je ne savais pas quoi dire, je ne savais pas quoi faire. Il attendait quelque chose de moi, sûrement une explication sur la raison de ma venue.
— Je voulais simplement venir récupérer quelques affaires je lui ment
— Ah dit-il déçu. Je suis tombé sur quelques vêtements dans mon armoire mais je n'ai rien vu d'autre. Tu peux y aller si tu veux.
— Merci
J'avance seule dans sa chambre, me retrouver ici ça fait bizarre. Je suis tellement bien quand je suis ici, j'ai envie d'y rester. Mais non, je vais simplement prendre mes affaires et m'en aller.
Je ramasse quelques vêtements que je range dans mon sac. Je pense que j'avais laissé mon ordinateur ici, mais je ne sais plus où.
— J'ai rangé ton ordinateur ici déclare Anas en ouvrant le tiroir de sa table de nuit qu'il avait maintenant entre ses mains.
J'avance vers lui pour le récupérer , lui qui ne bougeait pas d'un poil. Je prend l'ordinateur d'une main, lui le tenait de l'autre mais il ne le lâchait pas.
J'essaie de tirer mon ordinateur mais il me tient fermement en me fixant.Il finit par s'approcher un peu plus de moi et m'embrasser. Je répond à son baiser, il jette mon ordinateur sur le lit et me prend par ses deux mains.
Son baiser était plein de passion, et honnêtement, il m'avait manqué.Au bout de quelques minutes je le stoppe, ce n'est pas ce qui devait se passer.
— Dounia...
— Laisse tomber, je vais y aller dis-je en ramassant mon ordinateur
— Dounia écoute-moi s'il te plaît. Tu ne peux pas mettre fin à notre relation pour un détail comme ça. Je me suis excusée plusieurs fois.
— Ce n'est pas toi le problème Anas. C'est nous. On est pas sur la même longueur d'onde.
— Qu'est-ce qui te fais croire ça ? Demande Anas. Je ne t'ai pas demandé en mariage, je voulais juste te présenter à ma famille. Maintenant, je sais que tu ne veux pas alors je laisse tomber c'est tout. C'est ça être un couple.
Il a peut-être raison. Et si j'en faisait trop ? Honnêtement je n'ai pas les idées clair aujourd'hui, je ne sais même pas ce que je fou ici. Je n'avais pas prévu cette conversation.
— Laisse nous une chance Dou répète Anas en prenant ma main. Il nous faut juste un peu de temps m'explique-t-il en baisant mes mains
— Je ne sais pas.
— Tu le sais. C'est pour ça que tu es là réplique Anas sûr de lui.
Je ne savais pas quoi dire, pas quoi faire. Anas a été parfait avec moi, et ce depuis le début. Mais si j'ai décidé de rompre avec lui ce n'est pas seulement à cause de cette histoire. C'est un tout: je ne veux pas entamer une relation sérieuse après ce que j'ai fait en Grèce. Anas ne me connaît pas du tout, il ne connaît pas mon histoire, il pense encore que j'ai mes deux parents vivants, c'est dire à quel point il ne sait rien de moi. Et s'il ne sait rien, c'est simplement parce que je ne veux pas qu'il sache. On ne peut pas être en couple si on ne s'ouvre pas sincèrement à la personne qu'on a en face.
D'une part, j'en ait marre de mentir, mais de l'autre je n'ai pas envie de m'ouvrir à lui. C'est pour ça que je ne veux rien de sérieux avec lui. Je ne veux rien lui devoir.
Anas ne mérite pas tout ça, il mérite mieux.Il attendait toujours ma réponse, avec cet air grave qui le rend encore plus séduisant. J'avais envie de l'embrasser, lui dire qu'il n'avait rien fait de mal.
Anas m'embrasse à nouveau, je suis surprise, ça a duré quelques seconde. C'était comme pour voir ma réaction. Mais là je craque, je l'embrasse. Il répond à mon baiser, et il se met à sourire, instinctivement, je sourit également.
— Et ça veut dire quoi ça ? Demande Anas avec un grand sourire.
— Tu le sais.
Je l'ai rarement vu aussi heureux. Et ça m'a fait plaisir. J'ai peut-être tord, peut-être qu'on est fait pour être ensemble.
J'en ait juste marre de réfléchir.Votez/Commentez ❤️
VOUS LISEZ
Dounia
RomanceDounia signifie « vie » en arabe. Fille de l'amour fou et passionnel entre Maher et Chaza, Dounia nous raconte son histoire pleine de mystères. (Écriture terminée) (Lire « Chaza » n'est pas nécessaire pour la lecture de cette œuvre)