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Je me réveille dans une chambre, la chambre d'Anas que je ne tarde pas à reconnaître. Il était assis à côté de moi, à me regarder. J'essaie de me lever aussitôt mais il me retient avec son bras et me recouche contre le lit.



— Ne bouge pas.

— Anas qu'est-ce que tu as fait ?

— Toi qu'est-ce que tu as fait ! Dounia t'es partie pendant trois semaines chez Azem ?

— Non j'étais pas chez lui j'essai de mentir



Anas lève sa main sur moi, il était à deux doigts de me frapper mais au dernier moment, il se rétracte.




— Je vais prendre l'air dit Anas en se levant. Et toi t'as pas intérêt à bouger d'ici.



Anas sort de la chambre me laissant seule. Mes larmes montent très vite, j'ai l'impression que c'est encore un de ces cauchemar super réel que je faisais et que je vais me réveiller. Mais non, je suis bien ici, chez Anas. 

Je ravale mes larmes, cette fois je ne me laisserai pas faire. Je me suis levée et j'ai pris une lampe et je suis allée dans le salon, il était de dos devant le balcon, j'allais le frapper à la tête mais l est retourné et a retenu la lampe.

— T'es complètement folle ma parole ! Donne-moi ça dit-il en l'arrachant de mes mains


J'essaie de le frapper il esquive tous mes coups et finit par attraper mes deux mains en me plaquant contre le mur.



— Je ne t'aime pas et je ne t'aimerai jamais ! Tu peux m'enfermer, m'attacher pendant des mois et des mois, ça ne changera rien !




Anas me regarde avec haine et commence à m'étrangler, je le griffais, je le frappais mais rien à faire. Du bout d'un moment je perd des forces, je ne pouvais plus respirer, j'ai cru que j'allais mourir puis il a finit par me lâcher. Mon corps glisse au sol, Anas me ramasse en essayant de me porter et je me met à hurler de toutes mes forces.


— Putain Dounia la ferme ! Dit-il en mettant ses mains sur ma bouche.



Il finit par me lâcher et fouiller dans son tiroir, Anas revient avec une seringue, je cri encore plus fort jusqu'à ce qu'il la plante dans mon bras.


(...)


Je me réveille à nouveau dans cette chambre, mais cette fois j'étais menottée au lit au niveau des poignets.
Anas n'était même pas là, j'essayais de me défaire, mais plus je tirais sur les menottes, plus j'avais mal. Cet homme est vraiment cinglé, on se croirai dans un film d'horreur.

L'horloge affichait 16h, Azem doit se demander où je suis passée, je suis partie comme ça, sans rien dire. À tous les coups il va s'imaginer que je l'ai fui, par peur ou autre. Ou pire que je ne l'aimais pas et que je me suis jouée de lui.

Des heures sont passées et j'entends enfin la porte d'entrée s'ouvrir, ses pas se rapprochent de la chambre dont il finit par ouvrir la porte. 


— Pourquoi tu m'as attachée ?

— Parce que tu ne restais pas tranquille, mais t'en fait pas, je vais te détacher. Je dois te parler avant.

— Détache moi vite !

— Une minute. Je voulais juste y prévenir, que si jamais tu faisais une crise et que tu essaierais de sortir sans mon autorisation. Je m'en prendrais à Naïma.


Mon cœur s'est presque arrêté de battre, tout mais pas ma famille. Je pourrais pas supporter de perdre ma soeur.



— C'est à toi de voir maintenant dit-il en détachant les menottes.

_ Anas ne lui fait pas de mal je t'en supplie.

— Non, je ne lui en ferai pas, tant que tu restes ici. J'en ait marre de devoir te droguer, t'attacher pour que tu restes. Alors qu'est-ce que tu choisis ?

— Je ne ferais rien. 

— D'accord. Mais Dounia, si tu préviens qui que ce soit, ou que t'essaies de t'échapper à nouveau, crois-moi que je n'hésiterai pas. Compris ?



Je touchait mes mains qui me faisaient encore mal à cause des menottes, Anas était toujours là, debout. Je le déteste, je le déteste tellement.
Et ça va durer combien de temps tout ça ? Trois mois ? Trois ans ? Sûrement jusqu'à ce qu'il se lasse.
C'est vraiment un salaud.


— Maintenant j'aimerai qu'on parle d'un truc. Pourquoi tu étais chez Azem ?

— Parce que c'est mon ami.

— Ne me mens pas Dounia.

— C'est un ami, je t'en avais parlé avant.

— Vous n'êtes jamais sortis ensembles ?

— Non jamais !

— En tout cas je vais lui en toucher deux mots. Comment il peu vivre avec toi alors qu'il sait qu'on est mariés.

— Non n'y va pas s'il te plaît dis-je en le retenant par le bras. Si tu fais ça, je ne te parlerai plus jamais, je t'en fais la promesse.

— Ça veut dire que tu comptes me parler ?

— Bien sûr je mens.

— Dounia je t'en prie ne me ment pas. Est-ce que tu m'aime encore ?

— Des sentiments ça ne s'oublie pas en si peu de temps Anas. Je t'en veux encore mais, oui j'ai toujours des sentiments.

— Tu sais pas à quel point je suis heureux dit-il en me prenant la main avant de s'agenouiller devant moi. Je suis désolé d'être arrivé là, mais j'avais tellement peur que tu t'en ailles.

— Je sais. Mais tu t'y est pris de la mauvaise manière. Moi je veux pas d'un homme comme ça. Je veux le même que j'ai épousé.

— Alors je vais changer, je te le promet.



Anas est à la fois fou mais tellement manipulable, on dirait parfois un enfant. Il m'a ensuite fait un câlin, j'essaie de paraître le plus naturel possible, autrement il agira en conséquence. Et surtout je ne veux pas qu'il fasse de mal à Azem, il ne le mérite pas du tout.



— Tu veux dîner avec moi ? J'ai coommandé des sushis.

— Oui dis-je en me levant



On a dîner ensemble, Anas semblait heureux, moi tout ce qui m'importait c'est qu'il oublie Naima et Azem. Quitte à vivre de cette manière avec lui, je préfère ça qu'il s'en prenne aux gens que j'aime.

Anas pose son bras par dessus mes épaules et m'invite à me coucher sur lui, j'accepte avec dégoût. Je ferme les yeux et imagine Azem, l'homme que j'aime.


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DouniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant