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— Aller Dounia, Aller Dounia, Aller Dounia



Je bois encore un autre verre de tequila sous les encouragements d'Aria. On explose de rire toutes les deux en déposant nos verres.



— Je peux pas conduire dis-je en regardant ma vue brouillée

— Je vais appeler Wojtek.

— Non dis-je en prenant son téléphone. 

— Qui alors ?

— On a qu'à dormir ici dis-je en pouffant de rire.



Aria rit bêtement, on était toutes les deux bourrées, après la séance pleurnichage, on est passées à l'euphorie totale.


— Je dois aller faire pipi dit Aria en se levant




J'allonge ma tête sur le comptoir en rêvassant. Ça y est, tous les hommes que je fréquentais il y a encore une semaine sont sortis de ma vie. Je me sens un peu seule quand même. Mais quelque part je sais que je suis en paix

Quelques minutes plus tard, Aria reviens s'assoir à côté de moi.


— Pleures un bon coup.

— Quoi ?

— Ça va te faire du bien.




Aria me prend dans ses bras, et comme elle le voulait, j'ai finis par pleurer. Mais bizarrement ce n'était pas de tristesse, mais plutôt de soulagement.  Toute cette histoire avec Ramy est terminée, même si j'ai perdu Azem, je suis soulagée de ne plus avoir à faire des choses que je n'ai pas envie de faire, soulagée de ne plus avoir à mentir à qui que ce soit.



— Mesdemoiselles vous devriez rentrer dis le serveur. Je vous appelle quelqu'un ?

— On a déjà appelé merci répond Aria.

— « On a appelé » ? Je répète bêtement



Aria regarde la porte du bar, je regarde à mon tour et y vois Azem. Je me retourne aussitôt comme pour me cacher




— C'est une blague j'articule en chuchotant

— Wojtek va venir me chercher, et t'as dit ne pas vouloir qu'il te dépose, alors je l'ai appelé lui dit-elle en me rendant mon téléphone qu'elle m'avait sûrement volé en partant « aux toilettes »

— Aria...

— Salut Azem dit Aria




Je refuse de me tourner vers lui, j'étais toujours assise dos au lui. Pourquoi elle a fait ça ? On se parle plus putain. Et je veux pas qu'il me voit, encore moins dans cet état.


— Dounia ? M'appelle Azem.



Je sèche rapidement mes larmes et me tourne face à lui.


— On y va.

— Non ça va aller, je vais appeler un taxi.

Bon je vais devoir vous laisser dit Aria en ramassant son sac. Bisou Dou.




Je suis passée de l'euphorie à l'énervement, Azem attendait toujours devant moi, il était planté là à me regarder.



— Je t'ai dis que je vais appeler un taxi.

— Fais pas la gamine, je me suis déplacé, donc je te dépose.




Je voyais qu'il n'allait pas lâcher l'affaire alors je l'ai suivi en traînant des pieds. Je marchais tellement lentement qu'il était loin devant moi, au bout d'un moment, ne sentant pas ma présence ou sûrement en entendant mes pas beaucoup trop loin, il se retourna, puis il lâcha un soupir avant de continuer.

Il m'insuporte.

— Je t'entends dit-il au loin. 


Donc je pensais à voix haute là ? Et puis tant pis, c'est vrais il me soule. Toujours à vouloir jouer le hero, qui vient me sauver à chaque fois.



— Ses yeux verts là.



Je met ma main devant la bouche en réalisant que j'avais encore pensé à haute voix, je crois que je vais me taire. Je le voyais à dix mètres entrer dans sa voiture, évidement il devait m'attendre. Je le voyais passer sa main sur son visage en marmonnant dans sa barbe. Je sais déjà ce qu'il est en train de dire: « qu'elle gamine celle-là » un truc du genre.


Je le regardais mal, et tellement je ne regardais pas devant moi, je suis tombée à cause d'une canette sur mon passage. Et comme  je suis en talon, alors je me suis faite super mal à la cheville.

Mon grand chevalier blanc ne tarde pas à sortir de sa voiture pour venir vers moi.


— Ça va ?

— Oui ça va dis-je en refusant de m'appuyer sur lui.



J'ai retiré mes chaussures, et je me suis relevée. Mon pied droit me faisait un peu mal alors je boitais. Azem a mis une de ses mains autour de ma hanche pour que je m'appuie sur lui.


— Me touche pas criai-je en arrêtant de marcher.




Azem me relâche énervé et s'en va dans la voiture. Je me retrouvais à marcher plus lentement qu'au départ, avec une chaussure dans chaque main.
Je finis par entrer dans la voiture quelques minutes plus tard, Azem a ensuite conduit sans rien dire.
Arrivés chez moi, je descends de la voiture toujours aussi soûl. J'ai vraiment trop bu ce soir, je me suis trop emportée.


Azem descend de la voiture, et me suis par derrière dans les escaliers. Je sais pas ce qu'il fait, mais il ne va sûrement pas entrer chez moi.


— Tu peux partir.

— Tait toi un peu répliqua Azem



J'allais me retourner pour m'en prendre à lui, mais j'ai manqué une marche, Azem m'a de suite rattrapée étant donné qu'il marchait juste derrière moi. Ses mains étaient encore posées sur ma taille, j'étais à la fois gênée et énervée alors j'ai préféré ne rient dire.


Devant chez moi, j'ai sortis mes clefs puis je suis entrée, Azem lui a fait demi tour sans un mot.

C'est ce que je voulais mais je sais pas pourquoi j'ai eut mal au coeur, ça m'a rendue triste. J'ai finis en larme dans mon lit.
Je suis lamentable.




(...)


Je me suis réveillée avec une gueule de bois, complètement à l'ouest dans l'après-midi. Et là, je penses que c'est vraiment la dernière fois. L'alcool c'est vraiment une mauvaise chose, ça rend vraiment impulsif. À chaque fois je me ridiculise, je fais ou dis n'importe quoi et après j'assume pas.

J'ai la haine qu'Azem m'ait vu dans cet état, bourré avec les yeux larmoyant. Qu'il soit obligé de venir chercher son ex dans un bar d'à côté. C'est super humiliant. Plus jamais.

Je regarde mes messages parce que Naima m'avait harcelée hier. Sauf que tout en haut, je trouve une conversation avec Ramy.



— J'ai pas fait ça dis-je en appréhendant le message envoyé la main sur la bouche.




J'avais même peur d'entrer dans la conversation, finalement j'ai regardé et je lui avais envoyé «Tu me manques ». Comment j'ai pu faire ça ? Ça n'a pas de sens. Mais je suis soulagée lorsque je vois que je message n'a pas été reçu. Clairement il m'a bloquée, c'est sûre.
Je sais pas si ça me fait plaisir ou non. Mais en tout cas il a tenu sa promesse.

Heureusement qu'il n'a pas reçu le message , je m'en serais voulu longtemps.


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DouniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant