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Une semaine est passée depuis le jour où j'ai vu Anas. Anas qui ne fait d'ailleurs que de m'harceler d'appels depuis quelques jours, il est même venu sur mon lieu de travail. Je pense qu'il veut qu'on s'expliquer. Mais j'ai tout de même réussis à l'esquiver. Je ne veux plus rien avoir à faire avec lui.

Ce soir j'ai fais la fermeture du magasin avec une collègue, elle s'appelle Yanissa. Elle travaillait ici depuis mon arrivée déjà, mais on ne s'était jamais vraiment parlé. J'ai appris à la connaître et j'ai découvert une femme très sympathique.
C'est d'ailleurs elle qui a dit plusieurs fois à Anas que j'avais changé mes horaires, évidement c'était un mensonge, mais au moins il ne viendrait plus.

Ce soir, je suis sortie en vitesse pour avoir le dernier bus, lorsque je remarque une voiture qui me suit. Elle arrive à mon niveau malgré mon pas pressé, en prêtant attention j'aperçoit le conducteur, il s'agissait d'Anas.



— Tu as changé d'horaire hein ? Dit-il avec ironie se rendant compte de ma supercherie

— Fou moi la paix dis-je en continuant de marcher les mains dans les poches.

Monte s'il te plaît



Je l'ignore et continue d'avancer en regardant droit devant moi. Anas continuait de ralentir, cette fois il s'arrête, en plein milieu de la route, malgré les toutes voitures qu'il bloquait.  Au loin je vois que mon bus est déjà là alors j'empresse le pas.




— Aller monte s'il te plaît. Cinq minutes





Je continue de marcher, Anas gare sa voiture juste devant moi, l'avant de sa voiture était sur le trottoir et l'arrière sur la route. Les voitures klaxonnent, bloquées par Anas, les conducteurs s'impatientent. Il me demande à nouveau de monter, mon bus venait tout juste de partir, je l'avais raté.



— Je veux juste qu'on s'explique. Et regarde le monde qu'il y a derrière.



Sous la Klaxons, et la pression je finis par céder. Une fois à l'intérieur, il fait un détour, on se prend quelques injures au passage.



— Tu vois ce que tu fais ? Demande Anas

— Arrête ne commence pas.

— Je plaisante c'est bon.

— J'ai envie de descendre arrête toi.

— Je veux juste avoir une discussion avec toi Dounia.

— On est en train d'aller chez toi là ? Je lui demande en constatant quel chemin on prenait Tu te fou de moi ? Anas gare-toi.

— Tu veux que je me gare où ? dit-il en lâchant le volant quelques secondes

— Ramène moi chez moi alors.



Il soupire et prend la route pour chez moi. Sérieusement, comment il a pu croire que j'irais chez lui, après ce qu'il s'est passé ? En réalité, si j'ai accepté de bien vouloir monter c'est surtout parce que j'ai raté mon bus, et j'aurais été obligée d'appeler ma sœur pour venir me chercher.

Le reste du trajet a été silencieux, même s'il a essayé de mettre sa main sur ma cuisse, mais je l'ai directement repoussé. Je penses qu'effectivement il faut qu'on parle parce qu'il n'a pas l'air de savoir ce qu'il se passe.

Nous arrivons enfin devant chez moi, je descend, Anas aussi, même si après le vent que je lui ait mît plus tôt je pensais qu'il partirait mais il est déterminé à faire voir cette discussion.

DouniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant