24

715 61 1
                                    

Je suis allée prendre un café en face le temps de la pause, je suis vraiment crevée.

J'étais concentrée sur mon téléphone avec mes écouteurs, jusqu'à ce que je vois les chaussures d'Anas en face de moi. Je lève la tête et croise enfin son regard, il avait l'air énervé.
Cela faisait bientôt une semaine que j'ignorais tous ses appels.

Il s'assied en face de moi:


— Tu peux poser ton téléphone demande -t-il fermement

Quoi dis-je en le déposant. 

Comment ça « quoi » ? Tu ignores tous mes appels, mes messages aussi, je peux savoir pourquoi  ?

— Tu sais très bien pourquoi

— Parce que j'ai accepté une invitation de la part de ta mère ? 

— Arrête Anas, tu sais bien que ce n'est pas que ça.

— Si je le sais très bien.  Mais je comprends pas pourquoi tu veux cacher notre relation, je ne suis pas d'accord avec ça et je ne l'accepterai jamais.

— Je ne veux pas cacher notre relation. C'est juste que...

— Que ?

— Tu sais que ce n'est pas mon truc tout ça.

— Oui, tu ne veux pas officialiser note relation, je le sais. Mais pourquoi ? Tu as peur de quoi ?

— Je dois y aller dis-je ne me levant ma pause est terminée

Je passe te chercher ce soir.

Je ramasse mon sac, j'allais partir, mais il me retient  pour me faire un bisou volé sur la joue.

(...).


Ce soir, j'ai un peu tardé au bureau avec une collègue, en sortant je tombe sur la voiture d'Anas qui m'attendait. Il ouvre la portière et je monte à l'intérieur.

— Ça va ?

— Ça va je réponds sèchement




Je n'ai pas très envie de parler, ce soir je ne me sens pas d'humeur.

Je savais déjà qu'on partait chez lui, si je demandais à rentrer chez moi, on allait entrer dans un long débat qu'il allait gagner.

Ça fait un moment que je reste chez Anas, je reviens quelques fois chez moi mais la plupart du temps je suis avec lui. Parce que je me sens bien, j'aime sa compagnie, et mes sentiments pour lui sont beaucoup plus forts qu'avant.


Une fois chez lui, je suis partie directement sous la douche, Anas veut sûrement parler, mais moi non.
J'ai ramassé un de ses t-shirt dans la salle de bain que j'ai enfilé puis je suis allée dans la chambre.

Il était allongé sur le dos, à relire ses documents, lorsqu'il me voit arriver, il range ses fiches.
Je m'allonge à côté de lui, il ouvre ses bras pour que je puisse m'y blottir, je n'ai pas hésité. Je ne lui en veux plus tellement, je sais qu'il a raison quelque part.



Dis-moi ce qu'il y a. Explique moi pourquoi ça te fait si peur d'officialiser.

— Ça finit mal

DouniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant