Dounia

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Ce soir, j'ai finis le travail une trentaine de minutes avant, j'aime les jours comme ça.
Je me suis achetée un chausson aux pommes, puis je suis restée devant le magasin, assise à un arrêt de bus à regarder une vidéo sur YouTube, les écouteurs dans mes oreilles.

D'un coup j'entends klaxonner, lorsque je lève la tête, je croise le regard d'Azem, il me fait signe d'entrer dans sa voiture. J'hésite, les conducteurs derrière Azem s'impatientaient, il avait créé un bouchon. Sous la pression je finir par entrer dans sa voiture et celui-ci démarre.

— Ça va ?

— Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

— Tu vas me le demander à chaque fois rit-Il

— Azem je suis très sérieuse, tu m'attendais ?

— Non je passais par hasard, puis je t'ai vu.

Je le regarde incrédule, il finit par avouer ce qui me faisait peur:

— Bon, je savais que tu finirais vers 19h, alors je suis passé.

— Comment tu le sais ? Azem tu me suis ?

— Un peu.

— Depuis combien de temps ?

— Arrête de t'agiter et attache ta ceinture dit-il pour changer de sujet.

— Combien de temps ??

— Je plaisante. C'est grâce à snapchat si tu veux tout savoir, si ce n'est pas toi qui snap, c'est l'unes de tes amies alors c'est assez simple.

— Putain mais tu es complètement malade.

Azem est vraiment dangereux s'il a été capable de me trouver en quelques jours seulement. Je ne crois pas cette histoire de réseaux sociaux, je penses qu'il a dû me suivre. Il sait où j'habite, où je travaille, et je ne sais toujours pas ce qu'il veut. Je ne penses pas qu'il ait établit un stratagème pareil simplement pour « parler ».

— Arrête toi je descends là.

— Mais non, je vais te déposer c'est bon.

— Ma sœur va venir.

— Alors préviens-la tout simplement.

Je cède et envoie un message à ma sœur. Azem conduisait tranquillement, il avait l'air apaisé, alors que moi pas du tout.  J'étais inquiète, stressée. Azem a quelque chose derrière la tête, et j'ai très vite intérêt à trouver de quoi il s'agit.

Une fois arrivé devant chez moi, il descend de la voiture et monte avec moi, je le laisse entrer en restant mefiante.

— Qu'est-ce qu'il y a? Pourquoi tu es aussi crispée ?

— Tu veux me parler ?

— Ah en fait je te dérange ?  Eh laisse tomber Dounia dit-il en ouvrant la porte pour sortir

— Non attends je le retient en le rattrapant par le bras

Azem se retourne et attend que je parle. Je le sens vexé, et je n'ai pas envie qu'il se sente mal.

— Je suis juste un peu méfiante.

— Tu te méfie de moi Dounia ?

— Azem t'es venu jusqu'ici, tu m'a sûrement suivie depuis plusieurs jours, tu viens sur mon lieu de travail, chez moi. Comprends mes inquiétudes.