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Les jours sont passés et la tension est redescendue mais pas totalement. Au fond je lui en veux encore. Il a agit comme un gamin.

Ce week-end je suis rentrée chez ma mère, ça m'a détendue un peu.

On était toutes au salon, j'attendais qu'Anas vienne me chercher lorsque ma grand-mère nous annonce une nouvelle:


— Ramy est à l'hôpital miskin. Il faut qu'on aille le voir.

— Ouais Sarah m'a dit ça hier, il s'est fait agressé par des jeunes dans la rue.

— Sa mère ne fait que pleurer, apparement il est défiguré.

— Ouais c'est ce qu'on m'a dire c'est horrible le pauvre.  T'étais au courant toi ? me demande ma soeur

— Non.



Et de là elles ont parlé de son agression pendant plusieurs minutes qui me paraissaient être une éternité. La culpabilité me rongeait. Je regardais mon téléphone en espérant qu'Anas vienne rapidement.



— Dis Doudou, ça fait longtemps qu'on est pas allés chez toi dis ma mère



Une goutte de sueur se forme sur mon front, ça fait plusieurs mois que j'ai emménagé chez Anas, donc je n'ai plus mon ancien appartement. Et je ne pourrais jamais dire que j'habite avec lui, autrement ça sera un retour direct au domicile familial.



— Tu passes quand tu veux Maman.

— D'accord inshaAllah.



Naïma me regarde du coin de l'œil, bien évidement elle est au courant, Anas lui a tout dit. J'espère que ma mère ne va pas passer, parce si elle l'apprend elle sera déçue. Pour elle, pas de relations hors-mariage.
Du fait que je sois orpheline, ma mère, ma soeur et toute ma famille dans l'ensemble me laisse faire un peu tout ce que je veux, mais là ça serait dépasser les limites.

— Je dois y aller dis-je en me levant

— Attends je t'accompagne dis Naïma en se précipitant

— Au revoir ma fille, et reviens vite. Passe le bonjour à Anas dit-elle avec un grand sourire

— Je lui dirais.




Je sors de chez moi avec ma soeur qui était très enthousiaste.



— T'es bizarre toi ?

— Pas du tout dit-elle avec un large sourire.

— Pourquoi tu veux m'accompagner ? C'est Anas qui va me déposer.

— Arrêtes de poser des questions et avance.



On arrrive devant l'immeuble, et Anas m'attendait devant une voiture. Une voiture blanche, très belle et toute neuve avec un ruban rouge au-dessus.



— T'es allé à un mariage dis-je en regardant de plus près cette voiture.

— C'est ta voiture sourit Anas.


Je le regarde, puis je regarde ma soeur, ils avaient tous les deux un grand sourire scotché au visage.


— T'es sérieux ?

DouniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant