— Dou ?
J'ouvre les yeux, et c'est sur le visage d'Azem que je tombe. Je sursaute et regarde de droite à gauche, c'était donc un cauchemar. Après m'avoir prise à l'hôpital il m'a bien ramenée chez moi. C'était tellement réaliste. Et si il m'avait amenée ici réellement pour me tuer ?
— Qu'est-ce qu'on fait ici ?
— Je veux juste qu'on discute.
— Je veux pas discuter avec toi.
— Dounia tu vas pas sortir d'ici je te le dis.
— Je le sais, tu vas me tuer. C'est pour ça que tu m'as ramenée ici.
— T'as câblé ou quoi crit Azem. Tu penses vraiment ce que tu dis là ?
— Je ne changerai pas d'avis. Je dirais tout Azem, soit tu me tue, soit tu vas en prison. Alors tu choisis quoi ?
— Tu me penses capable de te tuer ?
— J'en sais rien. Je ne te connais pas. Je ne te connais plus.
— Dou ce matin tu disais vouloir tout quitter pour moi et là tu veux me balancer ? Je pensais qu'on était amoureux.
— Arrête Azem, c'est pas une question d'amour. Il est question de meurtre là !
— Tu penses que j'y ait pris du plaisir ? Je l'ai fait pour toi !
— Je ne te l'ai jamais demandé Azem. T'as tué Ramy, Anas, et cet homme en Grèce. Je ne peux pas te couvrir. Je ne peux plus le faire.
— T'as peur de moi ?
— Oui !
Je vois dans son regard qu'Azem est blessé, mais je le suis tout autant si ce n'est pas plus. Azem a été le seul à toujours être présent pour moi depuis qu'on se connaît, à toujours se soucier de moi, à veiller sur moi. Je me sentais en totale sécurité quand j'étais avec lui, mais aujourd'hui j'ai l'impression que tout ce qu'il était avant n'était que mensonge.
Ça me brise le coeur parce que je l'aime de toute mon âme, je l'aime comme de je n'ai jamais aimé. Mais le sentiment de trahison envahit tout mon corps, je ne peux pas laisser passer cela.
— Alors tu vas aller voir la police conclut-il
Je le regarde les yeux encore humide en hochant la tête positivement. Il se rapproche de moi, doucement, comme pour ne pas m'effrayer.
— Je te demande juste... Quelques heures. Donne-moi 48 heures, et je serais parti. Tu peux faire ça ?
Je hoche à nouveau la tête positivement en me rendant compte qu'il préparait déjà sa fuite. Je pensais réellement qu'il allait s'en prendre à moi.
— Sache que dit-il avec un ton hésitant, tout en avançant d'avantage vers moi qui ne reculait pas, je suis le même homme que tu as connu au départ. Je t'aime, je suis fou amoureux de toi. J'aurais aimé que les choses se passent différemment, passer ma vie avec toi, voyager, rire, s'aimer. Mais je respecte ton choix.
Je ferme les yeux remplis de larmes une Demi-seconde pour les laisser couler et ainsi rendre ma vue plus claire. Je sens que c'est la dernière fois qu'on se voit, je veux le voir entièrement.
Il prend mon menton de ses trois doigts qu'il finit par relever et au final m'embrasser. Notre baiser était à la fois intensément bon, mais il était tout aussi douloureux, c'est l'homme que j'aime qui est en train de partir, et ce pour toujours.
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Dounia
RomanceDounia signifie « vie » en arabe. Fille de l'amour fou et passionnel entre Maher et Chaza, Dounia nous raconte son histoire pleine de mystères. (Écriture terminée) (Lire « Chaza » n'est pas nécessaire pour la lecture de cette œuvre)