NARCIS

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Je savais que ce n'était pas une très bonne idée de laisser Noal sortir, surtout sans moi, je savais que ça pouvait déclencher une catastrophe, ce qui était en quelque sorte le cas dans l'hôpital Notre-Dame.

Le sol tremblait il n'y avait plus d'électricité et toutes les personnes que je croisais hurlait de peur.

Je me dirigeai directement jusqu'à la chambre où se trouvait Noal, il était en train de tout détruire, je sentais sa peur.

Je le trouvai recroquevillée dans un coin de la chambre, dans le noir avec Basma à l'embrasure de la porte, elle tentait de lui parler mais les yeux fluorescents de Noal ainsi que les grondements qui sortaient de sa gorge lui montraient qu'il ne l'entendait plus. Elle se tourna vers moi comme si j'étais le messie, elle me dit :

    •    Fais quelque chose...

    •    Je m'en occupe, lui promis-je, recule s'il-te plaît.

J'entrai dans la pièce et me raidit en voyant les yeux de Noal se lever vers moi, il me toisa tandis que son énergie rampait vers moi.

Je sentis la brûlure de l'acide sur ma peau et prit sur moi pour ne pas montrer la douleur que cela me causait. L'aura de Noal me reconnut et se calma un petit peu. Je tendis la main vers lui avant de murmurer :

    •    Hyung...hyung ?

Il fit quelques pas vers moi. Il huma et reconnus mon parfum car il vint se blottir dans mes bras. Je le serrai contre moi tandis qu'il pleurait. Le voir ainsi me brisait le cœur.

Je serrai les dents, hors de moi. Tout ça à cause de cette maudite femme qui n'avait jamais réussi d'aimer mon frère qui était pourtant difficile à détester.

    •    Je suis là hyung, tout va bien...

J'avais connu un frère joyeux, drôle, taquin et si brillant, désormais Noal n'était plus que l'ombre de lui-même, même moi j'avais du mal à lui parler et surtout à faire en sorte qu'il s'ouvre à moi.

Si je pouvais, je donnerais même ma vie pour qu'il aille mieux mais tout ce que j'avais essayé jusqu'ici n'avait pas vraiment marché.

Il serra ma chemise entre ses mains, je compris qu'il ne sentait pas en sécurité, je me tournai donc vers Abel et ordonna :

    •    On va rentrer, je te laisse gérer notre départ !

Abel fit entrer Basma dans la pièce et ferma la porte. Je nous téléportai jusqu'au palais impérial, dans les appartements de Noal. Je m'assis sur le lit avec lui et m'y allongea en lui disant :

    •    On est à la maison...tu peux te reposer...

Il ne me lâcha pas pour autant. J'attendis donc que son aura se calme et que le contrecoup le frappe. Il ferma les yeux et s'endormît.

Je souris en le voyant me lâchant enfin, complètement détendu et quitta le lit pour aller rejoindre Basma qui nous attendait dans le salon. Elle faisait les cent pas au milieu de la pièce.

    •    Il va mieux ? Il était fiévreux, les médecins ont dit qu'il risquait de faire un arrêt cardiaque..., s'exclama-t-elle d'un air paniqué.

    •    Il va bien, il s'est endormi, l'informai-je en l'attirant vers le canapé. Calme-toi...

Elle soupira de soulagement puis ne dit plus rien, ce qui me fit sourire. Basma était plutôt amusante pour une humaine normale.

Elle n'était pas aussi ennuyante que les autres, et même si c'était très facile de lire en elle, il lui arrivait quand même de nous étonner dans ses choix.

AITHIOPIA [T7]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant