UN AN PLUS TARD

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- Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire bébé...

Je me réveillai en sursaut lorsque je sentis la présence d'un homme dans la pièce. Je me raidis en reconnaissant Zeus. Il éclata de rire en s'approchant de moi avec un air prétentieux. Il me prit la main. Je vis son visage jusqu'à là, calme virer au cramoisi et une expression de douleur se peindre sur sa face. Il me lâcha aussitôt et recula. Je regardai ma peau, me toucher venait de le faire souffrir.

- Voyons bébé, Ça fait maintenant plus d'un an que nous nous connaissons, cesse de me regarder avec ce regard si froid...

- Qu'est-ce que tu veux ? marmonnai-je en me levant pour quitter ce lit et m'éloigner de cet être maléfique.

Des souvenirs commençaient à me revenir. Un an. Prisonnière de ce malade mental qui me prenait pour sa chère déesse. Un an qui utilisait mon Énergie pour semer la terreur à des pauvres innocents. J'étais son arme favorite.

- Prépare-toi, nous allons à une soirée ensemble, je viendrais te chercher dans une demi-heure bébé, déclara-t-il en me suivant du regard.

La porte que je venais d'ouvrir fut brutalement fermé avant que je ne me retrouve plaqué dessus. Je fermai les yeux en me mordillant la lèvre, je venais de commettre une erreur monumentale, il ne fallait jamais tourner le dos à Zeus, il était trop dangereux pour Ça.

- Bébé, tu as oublié qu'il ne faut jamais me tourner le dos ?

Il posa ses mains de part et autre de mon corps, je sentis son visage s'approcher de mon cou et ses lèvres susurrer à mon oreille :

- Tu sais que je n'aime pas Ça quand tu m'ignores bébé.

Bébé. Je détestais ce surnom. Je me sentais sale, dégoûtante chaque fois qu'il m'appelait ainsi. Je sentis l'angoisse m'envahir, Zeus me força à me tourner vers lui et lui faire face. Il approcha son visage du mien. Je déglutis, terrifiée. Il sourit, satisfait des effets de ses mots puis me caressa brièvement la joue avant de dire :

- Je t'ai souhaité joyeux anniversaire, qu'as-tu à me dire ?

- Merci, je peux m'en aller ?

- Je veux passer la nuit avec toi bébé donc si ton joli popotin n'est pas à mes côtés ce soir, tu retournerais au laboratoire !

Il rit en voyant ma réaction, je savais déjà que j'Étais devenu très pâle. Rien que le fait de penser que j'allais retourner dans ce lieu maudit, j'avais envie de pleurer. Zeus se mit à jouer avec mes cheveux avant d'ajouter :

- Si tu viens à cette soirée, je t'emmènerais voir les étoiles, ton sourire...tu es si belle lorsque tu souris bébé, murmura-t-il en me regardant avec tendresse.

- Tu ne m'as jamais vu sourire, soupirai-je déjà lasse de la tournure cette conversation.

- Bien sûr que si...je viendrais te chercher ce soir bébé, passe une bonne journée, déclarai-je en souriant.

Il me lâcha enfin et s'Éloigna de moi. Mon corps se détendit lorsqu'il quitta ma chambre. Je m'enfermai dans la douche et allai sous l'eau en serrant les poings. Ne pas pleurer. Ne pas craquer. Ne pas me tirer une balle. Ne pas pleurer. Ne pas montrer ma douleur. Ne pas pleurer. Ne pas hurler ma haine. Et j'éclatai en sanglots.

Le laboratoire se trouvait dans le sous-sol du palais. J'y étais tellement allée que j'avais fini par le connaitre par cœur à mon grand malheur. Aussi, cette fois-ci aussi, je marchai près de Zeus vers la salle de travail comme ils l'appelaient même si Ça ressemblait plus à une salle de torture.

Il s'y trouvait déjà Évidement entouré par ses habituels partisans : ses gardes, ses collègues de travail et des scientifiques qui semblaient passionnés par le pouvoir. Au milieu de la pièce se trouvait leurs nouveaux cobayes, quatre femelles enchaînés au poteau qui était relié à la Perle Noire.

AITHIOPIA [T7]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant