SEPHORA

60 7 2
                                    

Dès que je sentis que la prison dans laquelle Nars m'avait enfermé disparaissait, je pensai de toutes mes forces à Nate et priai pour que mon énergie me ramène à lui.

Je voulais le voir, je vous revoir son sourire, je voulais le sentir contre moi, je voulais lui parler et tout faire pour que personne ne lui fasse du mal. Quitte à tuer pour lui.

J'apparus dans des ruines, un champ de bataille où j'entendis des cris et des explosions. Mon regard trouva mon mari direct, il gisait au sol entouré de gardes qui tombaient les uns après les autres et je voyais déjà quelqu'un se pencher sur lui avec une arme.

Je m'élançai vers eux, libérant les flammes autour de moi, et je mis une droite à l'attaquant avant de le plaquer au sol. Je l'assommai avant de me jeter de nouveau sur un autre tandis que mon aura entourait Nate.

• A votre place, j'arrêterais ça, ordonna Nars froidement, sinon elle tuera votre chef !

Je baissai les yeux vers l'homme que je tenais par le cou. Il me regardait avec terreur, sûrement à cause de mes yeux tout en flammes.

Je le jetai aux pieds de Néhémie et me tournai vers mon mari qui gisait toujours au sol, inconscient avec un autre de ses cousins à ses côtés.

Je l'attirai dans mes bras et sa peau aussi froide que de la glace me fit me raidir.

Je tentai de le réveiller mais impossible de le faire bouger. Je me mis à paniquer et mon aura dut le sentir que j'étais terriblement inquiet car mon pouvoir se manifesta comme des éclairs de feu qui rampaient sur ma peau.

• Que s'est-il passé ? Vous étiez censée le protéger, s'exclama Nazario dont la colère provoqua des éclairs dans le ciel. Vous auriez dû le protéger !

Il était donc le roi de ces lieux. Il se tourna vers trois jeunes hommes qui portaient tous les mêmes habits, des vêtements princiers ou royaux et qui ressemblaient énormément au dirigeant, j'étais donc quasiment sûre que c'était les cousins de Nate.

• C'est de ta faute, pesta le plus grand de taille avec hargne. Comment as-tu pu le choisir comme ton héritier ?

• Ma faute, répliqua Nazario en levant les yeux vers lui qui fut violement envoyé contre l'un des murs de la pièce. Tu tiens donc à mourir le premier à ce que je vois...

• Grand-père, il ne respire plus, annonça un autre qui avait profité de mon inattention.

• Ne le touchez pas, criai-je en envoyant mon bouclier droit sur lui, si tu le touches encore, je te tue !

• Nate, bredouilla une jeune femme en se mordillant la lèvre tandis que des larmes coulaient sur ses joues.

• D'abord...mon bébé...maintenant lui, murmura Nazario les yeux remplis de larmes, je ne veux plus vivre...

Je le comprenais, j'étais dans le même cas que lui. Sans Nate, j'avais l'impression que mon monde tombait en ruine. Je voulais l'entendre m'appeler de nouveau Cara, je voulais rire avec lui et me disputer encore avec lui. Je voulais retrouver mon mari.

• Sephora, non !

Mon bouclier repoussa Nars tandis que mon énergie commençait à pénétrer dans le corps de Nate. Oncle John m'avait dit qu'on pouvait partager sa vie, Nars l'avait fait quand il était enfant. J'étais plus grande, je devrais y arriver.

Je me raidis en sentant comme quelque chose me quitter, tous mes membres se mirent à brûler horriblement tandis que j'en perdais le contrôle.

Je me sentis tomber près de lui. Je me sentais vide, de plus en plus vide car mon énergie vitale allait vers lui.

Respirer devint une torture, un supplice même. J'avais de plus en plus de mal à le faire, et j'étouffais.

Je vis Nars se pencher au-dessus de nous, mon regard était sur mon mari, il reprenait des couleurs. Ma vision devint trouble, le monde devint noir, j'étais en train de mourir.

Soudainement, je me sentis comme si je suffoquais, mes yeux s'ouvrirent tout seuls, je vis une lumière très brillante s'échapper de mon corps au moment où quelqu'un criait qu'il fallait m'arrêter.

J'eus l'impression qu'on brisait chaque parcelle de mon être tandis que je brillais comme une luciole qui mourrait dans la lumière...

AITHIOPIA [T7]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant