Chapitre 1

412 19 17
                                    

Déjà lancée dans l'écriture depuis un bon bout de temps, en particulier sur cette histoire-là (qui est ma plus longue à ce jour) me voilà lancée dans la publication ! (sur conseil d'une amie, qui ayant confiance en moi, m'a fortement encouragé à le faire, et je l'en remercie #M)

J'espère que ça vous plaira, lisez quelques chapitres pour bien rentrer dans l'histoire et n'hésitez pas à laisser un commentaire !

Sur ce, bonne lecture !

--------------------


Il transpirait, son sang coulait, il avait affreusement mal. Derrière lui la bête mugissait, et se rapprochait dangereusement. Il n'avait plus que quelques minutes à vivre, si ce n'était quelques secondes. Mais il continuait à courir ; mourir des griffes d'une bête n'était pas digne d'un sorceleur. L'ombre qui le poursuivait se fît tout à coup plus proche, puis, un cri strident retentit : le loup garou se jeta sur lui. Mort... Je suis mort... pensa le jeune sorceleur. Il trébucha, et roula jusqu'en bas de la colline. Par chance, son poursuivant le perdit de vue et continua son chemin, le laissant inconscient au milieu des feuillages.

Un homme qui passait par là et qui avait entendu les hurlements s'approcha avec crainte, et aperçut le jeune homme évanoui. Il inspecta les alentours - une forêt sombre et dense, avec des marécages ci et là, puis, embourbé dans la vase, tira tant bien que mal le blessé sur une surface plane, où il pourrait mieux l'observer. L'inconnu portait une tunique de combat assez sophistiquée, une sacoche qui contenait plusieurs fioles, et une épée cinglait son dos.

Le villageois entendit des hennissements, puis un cheval sortit des buissons. L'animal semblait complètement paniqué. A sa selle était accroché deux sacoches, et un pommeau dépassait d'un des deux côtés. Deux épée, une tenue de combat... sûrement un sorceleur. Dois-je l'aider ? Je ne peux pas le laisser mourir ici... Il ne se risqua pas à regarder ses pupilles, craintif que l'individu se réveille subitement et se sente menacé.

L'homme approcha doucement le cheval, puis, après avoir réussi à le calmer, l'approcha assez pour hisser le jeune homme évanoui sur la selle. Il prit les rênes du hongre et le tira à travers le bourbier des marécages, jusqu'à un petit village. Là, il installa le blessé dans un lit, pansa ses blessures, et attendit qu'il se réveille. Deux journées pleines passèrent...


* * *


Il tenta de se relever mais une vive douleur au niveau de l'abdomen le força à rester couché. Il ouvrit les yeux, et fut aveuglé par la lumière. Il ne reconnut pas le lieu, mais s'aperçut rapidement que ses blessures avaient été soignées. Le jeune homme observa les environs ; vu son état, il avait dû dormir deux jours tout au plus.  Des bruits de pas se firent entendre et un homme pénétra dans la pièce. Après avoir rempli un seau d'eau chaude, le vieillard appliqua une serviette sur le front du jeune homme, et pansa à nouveau ses blessures. Sa tâche terminée, il demanda à sa femme d'aller cueillir quelques herbes, pour préparer une infusion, qu'il fit boire au jeune blessé.

Une après-midi passa avant que le sorceleur ait la force de parler, voire et manger, et encore une de plus pour qu'il arrive à se lever. À sa demande, les villageois qui l'avaient recueilli lui apprirent qu'il se trouvait non loin de Novigrad, et qu'il lui faudrait encore du repos avant de pouvoir reprendre sa route. Trois jours plus tard, le jeune tueur de monstres était totalement sur pieds.

Le petit village dans lequel se trouvait notre jeune protagoniste était un petit hameau, peu peuplé, mais l'on pouvait sentir la joie et la bonne humeur émaner de chaque hutte qui le composait. L'échevin finit par s'approcher de l'étranger et le héla :


- Bien le bonjour à toi étranger, je suis l'échevin de ce village. Et toi, qui es-tu ?


Le concerné mit un temps à répondre, fallait-il cacher ou révéler sa véritable nature ? Les sorceleurs n'ayant jamais été bien vus par les habitants, il valait peut-être mieux leur en apprendre le moins possible, bien que ces braves gens lui semblassent honnêtes. Il se présenta alors brièvement.


- Je m'appelle Léo, et je suis un voyageur.


Les villageois s'agitèrent, et l'échevin s'empressa de les calmer.


- Un voyageur qui possède 2 épées, des cheveux albâtres et des yeux de chat... Vous vous gardez bien de nous dire que vous êtes sorceleur pas vrai ? reprit l'échevin.


Le jeune sorceleur s'attendait au pire, mais rien ne se passa. Quelques villageois étaient méfiants, pourtant, aucun ne bougea. Rassuré, il questionna l'échevin :


- Dites...

- Ah, avant de demander quoi que ce soit, il faut vous requinquer ! Venez, buvons ! Ce n'est pas tous les jours que nous accueillons un sorceleur dans notre pauvre village ! Et je suis persuadé, peut-être à tort, que vous n'êtes pas foncièrement mauvais.

- ...


Léo n'eut pas le temps de répondre : deux grands gaillards l'empoignèrent amicalement par les épaules et le conduisirent jusqu'à une hutte, la plus grande du village. Là-bas, troubadours et jongleurs les attendaient, ainsi qu'un semblant de banquet et un fût d'hydromel ; les deux hommes assirent de force notre jeune sorceleur, et l'échevin leva son verre en l'air.


- À notre homme fraîchement rétabli. Santé !


Léo fut contraint de participer à cette petite fête improvisée. Peut-être que les habitants célébraient réellement son rétablissement, ou ils profitaient simplement de l'occasion, mais ils semblaient heureux.

À l'aube, Léo se réveilla, rassembla ses affaires, et alla frapper à la porte de l'échevin. Le vieil homme vint lui ouvrir et l'invita à entrer. Sa hutte était simple, un lit et une petite table, quelques décorations mais rien de bien luxueux, et il semblait vivre seul.


- Vous avez dû le remarquer, mais ces habitants sont comme une famille pour moi, commença l'échevin.


Le sorceleur l'écouta un moment, et lorsque l'occasion se présenta, il lui demanda s'il ne détenait pas d'informations sur un magicien, âgé, cheveux longs et gris, possédant un long bâton en bois d'ébène, et une tunique de la même couleur. L'échevin lui conseilla d'aller voir l'herboriste du coin, qui pourrait sûrement lui en apprendre davantage.


- Toutefois, le mit en garde l'échevin, cet homme ne vous apportera rien sans quelque chose en échange. Mais dites-lui que vous venez de ma part, il acceptera alors peut-être de vous rencontrer.


Le sorceleur le remercia chaleureusement, et sortit de la hutte. Après avoir également remercié les villageois pour leur aide, il sella son cheval, qui par miracle avait réussi à retourner auprès de son maître, et partit au galop en direction de l'extrême nord de Novigrad. Après quelques heures de chevauchée, il se trouva finalement en face d'une hutte assez rustique, et il pénétra chez l'herboriste.

--------------------

Voilà pour ce prologue ! J'espère que ce début vous a plu, la suite arrive bientôt !

N'hésitez pas à laisser un commentaire et à partager le chapitre ou la fanfic entière si ça vous a plu !! <3

Un Sorceleur pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant