Un bourdonnement dans leurs oreilles. Un éclair, de la lumière. Puis les ténèbres. Léo et Grieldan atterrirent tout deux l'un à côté de l'autre sur de la mousse. Ils observèrent les environs : un forêt. Le sorceleur retrouva des similitudes avec le monde qu'ils avaient visité, Ciri et lui lorsqu'elle était encore enceinte. Grieldan se releva, et lui annonça qu'ils étaient bien arrivés à Elfland, mais qu'il n'avait aucune idée d'où ils se trouvaient exactement.
- On devrait avancer, commença l'elfe, la nuit ne va pas tarder à tomber, il faudrait que je me repère...
- Je te suis, répondit Léo, de toute manière, il faut bien commencer quelque part.
L'elfe fit quelques pas dans une direction, puis dans une autre, puis dans le sens inverse, ne parvenant pas à se décider. Il choisit finalement de partir vers la partie de la forêt qui lui semblait la moins dense, espérant rapidement tomber sur un chemin ou un village. Ils marchèrent longtemps à l'abri des arbres, puis les grands troncs commencèrent à se faire plus tard, jusqu'à ce que les deux débouchent sur une petite clairière. Au loin, Léo aperçut des sortes de remparts, et les montra à Grieldan. Bingo ! S'écria-t-il, s'élançant dans leur direction. Le jeune homme l'arrêta, lui demandant de s'expliquer.
- Ce sont les rempart de Tir nà Lia, répondit-il enjoué, je les reconnaitrais entre mille, pas moyen de se tromper ! Je sais par où nous devons aller maintenant.
- Très bien, allons y alors, fit Léo, impatient de réellement se mettre à rechercher Ciri.
- Attends, dit Grieldan. Nous allons attirer les regards comme ça. Mettons nos capes ; et enveloppe l'une de tes lames, si ce n'est les deux, dans ce morceau de tissu.
Léo ronchonna, détestant se séparer de ses lames mais fit ce que lui demandait l'elfe. Il préféra tout de même garder sa lame en acier, juste au cas-où, et cacha l'autre sous une souche d'arbre. Ils repèrent l'endroit comme il fallait pour pouvoir y revenir chercher l'épée. Le capuchon bien mis sur leur tête, le sorceleur suivit son ami sur le chemin.
* * *
Lorsque Ciri se réveilla, les membres endoloris dû au fait d'avoir dormi sur le sol, Thoran semblait déjà levé depuis longtemps. Elle se releva avec difficulté, et regarda autour d'elle, se rappelant la situation dans laquelle elle se trouvait. Le mage la remarqua à peine, trop occupé à réfléchir. Elle se leva et fit quelques pas dans la pièce. Alors qu'elle s'approchait de la sortie, le mage la héla simplement pour qu'elle fasse demi-tour. La jeune femme n'attendit pas qu'il le lui dise une seconde fois, et fit marche arrière. Il parut satisfait, et, comme pour la récompenser d'avoir bien obéi, il lui montra du doigt les restes de la veille. Elle s'assit mais n'y toucha pas.
Thoran se mit à faire les cent pas autour d'elle, marmonnait quelques mots de temps à autre, parfois s'arrêtait derrière elle, mais rien ne se passait. Il reprenait sa marche comme si de rien n'était, comme si elle n'était pas là, mais la sorceleur était convaincue qu'il jouait avec ses nerfs. N'en pouvant plus, elle lui demanda d'arrêter de faire des va-et-vient incessants. Grossière erreur. Le mage s'approcha d'elle, et à la vitesse de l'éclair, tira sur ses chaînes pour l'allonger au sol. Elle grimaça de douleur, et du sang coula sur sa joue. Sa tête avait tapé sur le sol.
- Je te déconseille de me parler sur ce ton, dh'oine, siffla-t-il près de son oreille, la faisant frissonner. Tu m'es encore utile, mais rien ne m'interdit de te secouer un peu... Continua-t-il en passant son doigt sous son menton, puis sur sa clavicule.
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Un Sorceleur pas comme les autres
FantasiUne nouvelle menace plane sur Le Continent, en particulier sur le célèbre barde Jaskier ! Léo, un sorceleur dont on ne connaît rien, va se retrouver mêlé à ses histoires, et il aurait peut être mieux fallu qu'il s'en éloigne le plus rapidement pos...