Chapitre 8

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Lorsqu'il se réveilla, sa blessure le relança et l'empêcha de se lever. Son corps entier était endolori et le faisait souffrir. Il prit une longue inspiration, et se redressa en gémissant. Il observa la pièce, c'était une des chambres de l'auberge de Jaskier Quelqu'un entra dans la pièce : c'était Ciri


- Crétin, idiot, espèce d'imbécile !!!

- Tu vas arrêter de me surnommer comme ça ?!! réussit-il à articuler, à moitié relevé.


La situation devenait vraiment tendue. Ciri n'avait que faire de l'état du sorceleur. Elle ne le supportait pas, alors elle voulait le lui montrer, le faire craquer et même, le faire partir définitivement. En plus, elle n'aimait pas la proximité qu'il entretenait avec Jaskier ; le poète parlait moins à la jeune femme. Elle lui ordonna de se rallonger. Faible, il ne put protester, mais le ton qu'elle avait employé ne lui plaisait pas du tout. Jaskier vint ensuite changer ses bandages, et le sorceleur profita pour lui demander comment il était arrivé là.


- C'est un des habitués de l'auberge qui t'a trouvé devant il y a deux jours inconscients devant la porte, tu étais blessé, tu ne respirais presque plus.... lui répondit-t-il. J'ai bien cru que tu étais mort, mais on t'a rapidement allongé ici pour s'occuper de tes blessures.


Léo le força à s'arrêter de parler, ne voulant pas en entendre plus. Il voyait très bien qu'il avait beaucoup inquiété son ami. La douleur s'évanouit peu à peu et il put se relever pour s'asseoir sur le lit. Le poète demanda à Léo ce qui l'avait conduit à se retrouver dans une situation si délicate. Il lui raconta tout : le contrat, les égouts de l'île du temple, les nains et les elfes qui l'avaient attaqué, l'étrange entrevue qu'il avait eu avec un homme masqué. Il omit certains détails.


- Fais plus attention à toi la prochaine fois ! lui dit Jaskier avant de se lever. Heureusement, ta condition de sorceleur t'a sauvé la vie. Sacrée capacité de régénération ! annonça le barde, avant de sortir de la pièce pour le laisser se reposer.


Le jeune homme aux cheveux albâtres acquiesça et descendit quelques heures plus tard, revigoré. Zoltan, qui passait par là fut réjoui de le voir sur pieds, et l'invita à boire un verre. Ils blablatèrent un moment, pendant que Ciri huilait sa lame, aux côtés de Jaskier qui fanfaronnait gaiement. Elle avait espéré qu'il dormirait encore quelques jours, mais le sorceleur avait vraiment guéri rapidement, à son plus grand regret.

À la fin de la journée, Léo rejoignit le barde, qui discutait avec Ciri. Les meurtres avaient cessé depuis quelques jours, ce qui était une bonne nouvelle ; Jaskier, quant à lui observa Léo discrètement, et distingua sur son cou une légère marque, ainsi qu'une lettre, qui disparaîtrait avec le temps. Hélas, il ne savait que trop bien que ce message était son dernier avertissement.


* * *


- Tonegel, êtes-vous sûr que nous avons bien fait de le laisser partir ? avoua Syl, assis sur une chaise adjacente à celle où se tenait le Renard.

- Il peut encore nous être utile, et puis, je suis sûr qu'à l'heure qu'il est, le barde est en train de se faire dessus, en pensant à ce qui l'attend. répondit-il inlassablement, jouant avec sa nouvelle dague, qui alla rapidement se planter dans le mur. J'ai laissé un cadeau sur le sorceleur, qui disparaîtra sous peu.

Un Sorceleur pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant