Un Sorceleur pas comme les autres

Chapitre 57

Un bourdonnement dans leurs oreilles. Un éclair, de la lumière. Puis les ténèbres. Thoran atterrit sur le sol, et Ciri s'écroula sur lui. Elle se releva d'un bond et chercha de quoi l'assommer ; une pierre. Bingo ! Elle l'attrapa et se retourna, prête à le frapper avec. L'érudit reprit ses esprits, cherchant où ils se trouvaient. Tu vois quand tu veux, commença-t-il, nous devrions être en sécurité mainte... Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Il reçut le projectile au visage et bascula en arrière.

Ciri profita de l'occasion pour se mettre à courir. Peu importait la direction dans laquelle elle courait, tant qu'elle parvenait à échapper à l'érudit. Elle avait parcouru quelques centaines de mètres lorsque Thoran se lança à ses trousses. Elle courut le plus vite qu'elle put, à en perdre haleine. Le mage commençait à gagner du terrain sur elle. La sorceleuse trébucha, s'étala de tout son long sur le sol, se releva, se remit à courir. Elle vit des habitations, partit sur la droite pour tenter de le semer. Elle tourna encore à droite, s'enfonçant dans une ruelle.

Elle entendit Thoran hurlait. Elle avait réussi à le semer, pour l'instant, mais il n'allait pas tarder à la retrouver. Alors que la jeune femme cherchait une échappatoire, et allait escalader pour monter sur le toit le plus bas, une porte s'ouvrit à la volée. Une elfe en sortit et lui fit signe de la suivre. Ciri hésita, pouvait-elle lui faire confiance ? Elle entendit la voix de Thoran, sui se rapprochait dangereusement. Elle s'engouffra dans la maison et l'elfe referma derrière elle. Chut, lui dit-elle.

Ciri retint son souffle. Que se passerait-il s'il la trouvait ? Elles entendirent des pas tout près. Thoran fouilla la ruelle entière ; elle n'avait pas pu aller bien loin. Raaaaaaaaaah, rugit-il, je te trouverai, petite sotte !!! Un bruit sourd les fit sursauter, puis les pas s'éloignèrent. Thoran retourna dans la forêt, il retrouverait Ciri plus tard. Lorsque l'elfe fut sûre qu'il était parti, elle ouvrit la porte. Ciri sortit et respira l'air frais.

- Eh ben dis donc, fit l'elfe, il avait l'air de t'en vouloir ce type. Qui était-ce ?

- C'est compliqué à expliquer, répondit Ciri en observant sa « sauveuse », mais merci pour ton aide.

Elle allait partir lorsque l'elfe l'arrêta.

- C'est trop dangereux de retourner dans la forêt, viens chez moi, tu seras plus en sécurité.

- Je ne peux pas accepter, murmura Ciri.

- Allez suis-moi !

Elle la prit par la main, et la sorceleuse se laissa mener. Elles traversèrent silencieusement plusieurs ruelles avant d'arriver devant une petite maison. L'elfe ouvrit la porte et laissa pénétrer la jeune femme à l'intérieur. Elle lui servit un verre d'eau que Ciri engloutit. Elle la remercia encore une fois pour son aide, et l'elfe se mit à rougir, mal à l'aise. Elle l'observa, et Ciri comprit que c'était sûrement la première fois qu'elle voyait une humaine. L'elfe s'approcha d'elle, puis se rendit compte que son comportement était déplacé.

- Pardonne-moi, c'est juste que... commença-t-elle.

- Je suis différente de vous, continua Ciri.

- D'où viens-tu ? Qu'est-ce que tu es ? Comment t'appelles-tu ? demanda-t-elle.

- Oula ! Ça fait beaucoup de questions ! s'exclama la sorceleuse. Je m'appelle Cirilla, mais tout le monde m'appelle Ciri, tu peux faire de même. Et pour le reste, je suis humaine, et disons que je viens d'un autre monde et que je suis ici contre mon gré.