Chapitre 10

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Léo se faufila dans une ruelle adjacente où il se trouvait pour éviter les deux gardes qui patrouillaient au Lacis. Le quartier était donc bien contrôlé par le culte du lis. Quand ils se furent éloignés, le sorceleur sortit de sa cachette et continua à avancer. Sur la route, il croisa quelques mendiants, mais ceux-ci étaient trop affaiblis pour lui adresser la parole.

Certains lui tendirent en tremblant la paume de leur main, mendiant un morceau de pain ou quelques couronnes, mais le jeune homme aux cheveux d'albâtre passa son chemin sans leur prêter aucune attention.

Ordinairement, il se serait arrêté, cependant il était trop préoccupé : il devait retrouver Tonegel. Il bouillonnait de rage. Le quartier n'était pas très grand et il en eut vite fait le tour, évitant les patrouilles, qui l'auraient reconnu.

Une seule bâtisse avait retenu son attention : elle se trouvait au centre du Lacis, et était gardé par deux membres du culte, armés d'un bouclier et d'une épée. Se faufiler dans la maison n'allait pas être une mince affaire, surtout que le quartier grouillait d'adeptes.

Il s'avança un peu, et alors qu'un garde passait à proximité, Léo vérifia que personne ne regardait dans leur direction, et empoigna l'homme par le cou. Il tenta de crier et se débattit mais le sorceleur lui bloqua les bras et l'assomma rapidement pour qu'il n'alerte pas ses compagnons.

Les autres gardes ne remarquèrent aucune absence. Léo réitéra la manœuvre sur les deux gardes suivants, et quand il se fut assuré que plus aucun ne passerait à proximité de la baraque, il dégaina son épée.

Les deux gardes lorsqu'ils le virent, dégainèrent leurs lames, et alors que l'un d'eux voulait faire sonner la cloche à côté de la porte blindée pour appeler du renfort, Léo prit son élan et lui enfonça sa lame au niveau du sternum. Il s'écrasa au sol, inerte. Le second recula et réajusta sa garde, mais le sorceleur en vint rapidement à bout.

Il récupéra sur l'un des corps la clé de la porte, et allongea les corps dans un coin à l'abri des regards. Les prochaines patrouilles finiraient par remarquer l'absence de leurs compagnons, mais ne se douteraient pas tout de suite qu'ils avaient été agressés.

Léo déverrouilla la porte et la poussa doucement, elle grinça jusqu'à ce qu'elle soit ouverte entièrement. Elle donnait sur un long couloir, assez sombre, mais le sorceleur put distinguer des tableaux accrochés au mur, ainsi que des armes sur des râteliers.

Il s'engouffra dans le couloir après avoir refermé la porte. Il entendit au fur et à mesure qu'il avançait des voix, et en reconnut une familière : Tonegel était bien ici. Léo colla son oreille contre le mur pour écouter la conversation.


- Nos projets avancent bien, et cela c'est grâce à vous chers membres du Lacis ! dit Tonegel, les pieds sur la table et une chope d'hydromel à la main.

- Comment va se dérouler la suite des événements chef ? demanda l'un des sous-fifres.

- J'attends d'avoir des nouvelles sur vous savez qui, répondit le chef, finissant de boire.


Léo se recula, ils voulaient alors vraiment capturer Jaskier, mais ils n'avaient pas dit pourquoi. Alors qu'il voulait faire demi-tour, un homme ouvrit la porte, et l'aperçu. Le sorceleur tenta de se jeter sur lui pour le faire taire mais ils étaient trop éloignés. L'individu en face de lui hurla à l'intrusion.

Plutôt que de s'enfuir vers la porte derrière lui pour sortir, il préféra combattre les adeptes du culte qui se succédaient pour tenter de l'arrêter. Le premier homme tenta de lui asséner un coup de hache au niveau de l'épaule, qu'il para assez facilement.

Un Sorceleur pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant