CHAPITRE 2

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PRÉSENT


PDV MALIA



J'attends patiemment que mon père me rejoigne avec le pop-corn sur le canapé.

- C'est censé rester qu'une minute au micro-onde, dépêches-toi !
Je râle.

Je ne comprendrais jamais pourquoi il met autant de temps à chaque fois.

- J'arrive, j'arrive ! Madame impatiente. Quel film tu as choisis ?
Il me demande de la cuisine.

- Edward aux mains d'argent !
Je sourit.

Mon père revient enfin au salon, avec un saladier remplit de pop-corn caramélisés.

- Ton obsession pour Johnny Depp commence vraiment à m'inq...

Je sursaute, la fenêtre de notre salon vient d'éclater en mille morceaux. Un bruit sec retentit à ma gauche et en me tournant, je vois mon père allongé par terre. C'est comme si tout se passait au ralentit. Ma bouche et mes yeux s'ouvrent en grand alors qu'une tâche rougeâtre s'agrandit sur sa chemise à carreaux.

Je me laisse tomber du canapé, avançant à quatre pattes vers lui.

- Papa ! Je pose mes mains contre sa plaie. Papa, j'appelle une ambulance, tout va bien se passer ! Restes avec moi !
Je cri la voix tremblante alors qu'il cligne plusieurs fois des yeux.

Je commence à sortir mon téléphone de ma poche de pyjama quand il pose une main ferme sur mon poignet.

- Malia, écoutes-moi ! J'ancre mon regard au sien, choquée. Tu dois te rendre au 145 Lane Street, tu ne dois faire confiance à personne ! Tu m'entends ?!

Je hoche de la tête, les larmes aux yeux.

- Prends ça, il ararrachea chaîne autour de son cou et me la donne. Je reconnais la chevalière qu'il porte depuis quelques années maintenant. Gardes-la précieusement et donnes lui.

- Je ne veux pas t'abandonner...
Je sanglote complètement démunie.

- Malia... Une portière qui claque devant la maison me rappelle que le danger est toujours présent. Va t-en ! Ne te retournes pas ! Et souviens toi, ne fais confiance à personne !

La porte d'entrée s'ouvre violemment, me faisant sursauter.

- Je t'aime.
Je dis précipitamment avant de déposer un dernier baiser sur son front et de courir jusqu'à la porte de derrière. Je sors par le jardin et escalade la clôture du voisin. J'entends un autre coup de feu. C'est fini. Il est mort. Papa est mort.

Je n'arrête pas de courir, serrant fermement la chaîne et la chevalière dans une main.

Après quelques kilomètres, je réalise que je suis en chaussettes, elle sont tâchées de sang comme l'était le parquet. J'ai trop d'images en tête alors je m'arrête pour reprendre mon souffle. Je sors mon téléphone et regarde où se trouve l'adresse. J'enregistre mentalement la route à suivre puis jette mon téléphone dans une grille d'égout.

Je cours, encore et encore, comme si j'avais la mort à mes trousses.
Je cours aussi vite que je peux, comme pour distancer le drame qui vient de peine d'avoir lieu.

J'arrive très vite en ville, essayant de me repérer, je regarde tous les petits panneaux accrochés sur les bâtiment.

Gauche, droit, gauche.

ME (& BADBOYS) √ FINIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant