CHAPITRE 39

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PDV MALIA


Je me réveille dans un état de fatigue immense. Au ralentit, je me lève du lit et me rends sous la douche, espérant qu'elle me réveille. Après quelques minutes sous l'eau tiède, mon esprit est déjà un peu plus vivace.

Quelle idée j'ai eue de faire une soirée cocktail toute seule ? Je me demande en choisissant ma tenue du jour. Un pull et un jean feront l'affaire.

Je retourne dans la salle d'eau et me brosse les cheveux. On peut dire que je n'ai pas des habitudes de filles coquêtes. Je mets un peu de crème hydratante sur mon visage, celle que j'ai trouvé au fond d'un placard dans mon ancienne chambre, et souris à mon reflet.
Inutile, ça ne détourne pas l'attention de mes cernes.

Je soupire découragée et descend dans la cuisine sans savoir l'heure qu'il est.
Je ne suis pas surprise de n'y voir personne, ni au salon.
Il fait sombre dehors à cause de l'orage, il pourrait être huit heure du matin comme six heure de l'après midi.
Je regarde l'heure sur le four : 12h08.

Bien, j'avais peur de m'être levée plus tard. Je me force à préparer un déjeuner pour les garçons au cas où ils auraient faim en se levant. Ce n'est pas mon cas, à cause de l'alcool ingurgité hier soir.
C'est à peine si je me souviens d'avoir fait des crêpes avec Joe. Mais j'ai la certitude qu'il les a toutes mangées.

Je me souviens de ma bêtise aussi...
Quand j'ai lancé l'idée d'entrer dans le gang. Bien sûr que j'y ai pensé, ça me semblait même évident quand j'étais bourrée.
Mais Lukas a dit que cela n'arriverais jamais, presque avec tendresse, une main sur mes cheveux.
C'est étrange d'avoir une marque d'affection de sa part, surtout devant d'autre personnes.
Je me souviens aussi avoir perdu contre un punching-ball. Qu'on ne m'y reprenne plus !

Le brun est venu me voir et m'a tendu sa main, avec un sourire en coin.
Je rougis en repensant à ma main dans la sienne.

Je pense trop à lui là, il faut que j'arrête.
Pourquoi je rougis ? Ça n'a pas de sens, je connais Lukas depuis cinq ans maintenant et je n'ai jamais été gênée par notre proximité avant.

Il a grandit, est plus beau qu'avant. Ses cheveux noirs corbeaux assortis à ses yeux, sa peau lisse et légèrement hâlée, ses petites fossettes les rares fois où il sourit...

Oui, il est sacrément beau, et je me demande comment je n'ai pas pu le remarquer avant. Je n'avais jamais vu Lukas de cette manière avant... Pourquoi maintenant ?

Je me secoue la tête, essayant d'évacuer les vapeurs d'alcool qu'il me reste.



***


Debout face à ma fenêtre de chambre, j'écoute les éclairs fendrent le ciel gris.

Quelqu'un toque à ma porte et je l'autorise à entrer. Comme personne n'est venu manger, j'ai fini par penser qu'ils étaient tous sortis.

- Salut...

Je me retourne lentement vers Lukas et retiens mon souffle. Le voir devant moi, l'air indécis, ne me provoque aucune réaction. Je soupire de soulagement discrètement et tente un petit sourire pour l'encourager à parler.

Je le vois toujours de la même manière, il reste le même Lukas pour moi, pas besoin d'être mal à l'aise avec lui.

- Toi aussi tu as remarqué ?
Il demande en regardant la fenêtre dos à moi.

Je hoche de la tête et me retourne vers cette dernière. Le brun me rejoins, observant lui aussi le ciel.

- C'est le même qu'il y a cinq ans.
Je souffle songeuse.

Il y a cinq ans, lorsque nous étions encore dans cette cellule poisseuse, une tempête a éclatée. On l'entendais clairement tellement elle était violente.
Aujourd'hui, les mêmes bruits résonnent, un peu plus loin cependant.

- Je voulais te donner ça.

Je regarde ce qu'il tient et fronce les sourcils en voyant une liasse de billets.

- Je sais qu'être enfermée ici est demoralisant. Tu ne peux rien faire, ni même travailler et gagner ton indépendance, alors voici ta part. Il dit prudemment, comme si j'allais me vexer. Tous les autres l'ont eut et une sortie au centre commercial est prévue aujourd'hui.

J'ouvre la bouche sans savoir quoi dire. Je suis touchée de cette attention, je n'en demandais pas tant.

- Tu m'héberge déjà, et je suis en sécurité ici...
Je commence gênée.

Il prends ma main lentement et pose l'argent dans celle-ci.

- Malia, je le regarde dans les yeux maintenant, tu as le droit de te faire plaisir. Vois le comme un salaire, pour t'occuper de la maison, ou pour ta contribution au repère des Skulls.

Je hoche de la tête, incapable de parler.
Il fais un maigre sourire et sort de ma chambre sous mon regard perdu.

Pourquoi mon coeur bât à tout rompre ?

Je regarde les billets entourés d'un élastique, puis ma main. Il m'a encore prit la main.

Putain, c'est quoi mon problème ?


PDV NOAH


Je grogne après avoir fermé ma porte de chambre. Qu'est-ce qu'il a à aller la voir lui ?
J'ai plus de difficulté que prévu, Malia est distante avec moi. Peut-être que je me suis montré trop collant, ou pressant.
Je vais y aller plus doucement à partir de maintenant.
Si le chef lui a donné de l'argent, elle viendra peut-être au centre commercial avec nous, et là, je me rapprocherai de la jeune fille.

Je prends une douche histoire de me soulager, et me fais beau.
Je n'hésite pas à mettre une tonne de parfum, j'ai vu sur internet qu'il était le plus apprécié chez les filles.

Impossible que je lui soit indifférent après tous mes efforts.
Ce n'est qu'une question de temps Malia...

Ne me fait pas trop attendre.



ΩΩΩ


Du changement chez Malia, dans son cœur précisément.

Bientôt Malias ? Malkas ? Lulia ?

Aidez-moi à trouver un nom de ship svp, je suis nuuulle !


Bonne soirée !

WILLCHR

ME (& BADBOYS) √ FINIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant