CHAPITRE 8

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PDV MALIA


Je suis devant la maison depuis dix minutes, plantée comme un arbre.
Je me demande si ce que je m'apprête à faire est bien ou mal. Si je ne devrais pas laisser Lukas assumer ses actes.
Mais il m'est impossible de l'abandonner. Pas quand lui me protège comme il le fait. Ce serait lâche et égoïste. Mes pensées incohérentes me disent que ça n'aurait pas de sens après ce que j'ai fais. Si seulement je m'en souvenais...

Je regarde cette demeure, plutôt classe pour quelqu'un qui n'a qu'un salaire de serveuse. Je ne me pose pas plus de questions et fais le tour du jardin. Il y a une fenêtre qui donne sur la cave, avec ma lampe torche j'éclaire l'intérieur et voit des cartons en dessous. Si je casse la vitre, les bouts de verre ne devraient pas faire trop de bruits en tombant.

Je cherche un caillou, plutôt gros et trouve finalement une brique. Je prends de l'élan avec mon bras avant de m'arrêter. Je vérifie si la fenêtre est bien fermée.

- Merde...
Je murmure.

J'ai failli la casser pour rien. J'avais juste à la pousser !
Je rentre plutôt facilement dans la cave plongée dans le noir.

Ne flippe pas Malia, on est pas dans un film d'horreur.

J'avance lentement, éclairant tout et n'importe quoi autour de moi. Les escaliers en bois qui mènent au rez-de chaussée sont devant moi. Un vide entre chaque marche, comme ceux où on vous attrapes le pied.

Je prends le temps de calmer ma respiration et m'engage.

Toute la maison est éteinte, aucun signe de vie, aucun bruit.
Je fais le tour, les jambes légèrement fléchies pour ne pas être vue par les fenêtres. Je trouve le bureau rapidement, au bout d'un couloir.

Une clé USB...
J'ouvre tous les tiroirs, soulève chaque objet susceptible de cacher cette maudite clé.

Et si elle n'était plus là ? Ou ne l'avait jamais était ? Ou alors... Elle est là ?

Je regarde l'heure sur la montre pour voir le temps qu'il me reste : Dix minutes.
J'ai peut-être un peu trop pris mon temps finalement.

Bon... Réfléchis à une planque comme dans les films.
Je regarde sous le bureau et découvre un flingue scotché. Elle est plutôt parano la mère de ce Jay. D'ailleurs, celui-ci ne doit pas être là parce qu'il n'y a vraiment aucun bruit. C'est limite suspect, voir angoissant.

Je retourne les tableaux accrochés au mur, la plupart représentant des rhinocéros. Il n'y a rien.

La plaque de ventilation !

Je m'accroupis face à elle et la tire de toutes mes forces. Je tombe sur les fesses violemment, la grille dans les mains.

- Te voilà...
Je souffle contente.

Je la prends et remet la plaque correctement.

J'ai environ deux minutes pour me barrer d'ici.
Je sors du bureau sur la pointe des pieds et me retient de crier en voyant un chat passer devant moi.

Oh la crise cardiaque que je viens d'échapper de peu !

Je redescend à la cave et sort par la fenêtre, difficilement cette fois.

Mission réussie.


***


J'attends devant la porte, que Simon l'ouvre.

Après une longue minute, elle s'ouvre, dévoilant des pieds, puis... Lukas.

ME (& BADBOYS) √ FINIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant