PDV MALIA
Je frictionne mes cheveux encore humides et dépose la serviette à côté de moi sur le canapé.
- Tu es sûr que ça ne dérange pas ta sœur ?
Je demande embarrassée.Néo fait un demi-tour sur sa chaise à roulette, un sourire amusé sur ses fines lèvres gercées.
- Ce qu'elle ne sait pas ne peux pas la contrarier. De plus, il ajoute en se levant, elle a trop de fringue pour s'en rendre compte.
Je hoche de la tête, rassurée. Je n'ai presque pas dormi cette nuit. J'avais peur qu'on m'ai suivi, que la police viendrait fracasser la porte d'entrée de mon ami pour m'arrêter. Mais rien de mal ne s'est passé et je suis toujours à l'abris ici, loin des gens malveillants.
- Je ne vois que deux solutions à ton problème.
Je fronce les sourcils, c'est mieux que rien.
- Soit tu restes ici, à vie. C'est sympa ici après tout ? Il dit en s'asseyant sur la table basse en bois devant moi. Soit tu quittes le pays. Je pourrais te créer une fausse identité, il me faut juste du temps.
- C'est tout ? Je souffle. Soit je ne vois plus le soleil, sois je vais dans un autre pays avec l'angoisse qu'on me retrouve un jour ?
- Je suis désolé...
Je me rends compte que j'ai été un peu dure, je m'en veux tout de suite.
- Non, ce n'est pas contre toi, pardon. Je suis juste... Complètement perdue sans mon père. Je n'arrête pas de me demander ce qu'il ferait et j'en arrive toujours à la même conclusion.
Je regarde mes ongles, courts avec la peau autour rougie. Je les aient malmenés à les ronger autant.
- Et qu'est-ce que c'est ?
- Si l'on m'avait tuée, mon père me vengerait.
Néo hoche la tête, l'air pensif.
- Tu te sens capable de tuer quelqu'un ? De voir la vie quitter les yeux de ta victime. Revivre ce moment toutes les nuits ?
La vie quitter ses yeux bleus...
- Dis comme ça... Non. Je ne ferais pas de mal à une mouche.
- C'est drôle ça ! Parce que beaucoup d'assassins disent exactement la même chose !
S'esclaffe le roux.Je lui envoie un regard noir avant de me tordre la joue. Il n'a pas tort d'un côté. Tout le monde se pense gentil. Jusqu'au jour où les circonstances nous font faire le pire des crimes.
- Antonio Cuaron a prévu de se rendre à une inauguration ce soir...
Je me redresse ostensiblement.
J'ai quelques heures pour décider de mon destin, et celui de ce monstre.
***
Je touche le manche dans la poche de ma veste. Tapis dans l'ombre dans une ruelle mal éclairée, je guette ma proie. Je devrais faire ça vite. Dès que je le vois, je saisis ce foutu manche de couteau et je bondis sur lui.
Une voiture noire assez imposante se gare devant l'immeuble à ma droite, laissant descendre un homme que je ne reconnais pas du côté passager. L'inconnu fait le tour et ouvre la portière arrière gauche. Des pieds se posent sur le trottoir, seules parties du corps que je peux apercevoir d'ici. Mais très vite, Antonio Cuaron apparaît. Vêtu d'un costume qui coûte certainement des milliers de dollars et affichant un air confiant sur son visage ridé, il s'avance d'un pas lent vers le hall d'entrée où se tient la soirée.
VOUS LISEZ
ME (& BADBOYS) √ FINI
Любовные романыIl y a cinq ans, Malia a été kidnappée par l'un des plus grands mafieux de la ville, après que son père l'eut arrêté. Séquestrée et torturée pendant des jours entiers, elle a pu compter sur son compagnon de cellule, Lukas, de quatre ans son aîné. Li...