ME (& BADBOYS) √ FINI

CHAPITRE 15

PDV RILEY

Je me réveille d'un coup et tourne automatiquement la tête vers mon réveil.

7:59

J'appuie dessus avant qu'un bip sonore n'emplisse la pièce.

- Tu croyais que j'allais te laisser me réveiller ? Avec ton affreux bruit ? Je me moque. Réveil : 0 - Riley : 163.

Eh ouais ! Je me réveille avant mon réveil et ce, tous les matins.

Je pars dans la salle de bain pour prendre une douche bien chaude. Je la prends le matin exprès pour être sûr d'avoir de l'eau chaude. Joe s'improvise des concerts, se fichant complètement de vider le chauffe-eau !

Il est taré ce mec...
Je me méfie de tout et de tout le monde mais surtout de lui.

***

- Simon ! Quoi de neuf en ville ?

Je vérifie la date de péremption sur la boîte d'oeuf avant d'en manger. Je ne veux pas être malade et personne ici ne fais attention aux aliments et à ce qu'ils mangent.

- C'est le bordel comme d'habitude. Ça fais deux ans que tu me poses cette question tous les jours et je te répond toujours la même chose.
Souffle le métisse blasé.

- Il peut se passer plein de choses en une nuit !
Je rétorque agressif.

- Riley, mon petit.
Tonne une voix derrière moi.

Je grimace, essayant de me rappeler quelle connerie j'aurais pu faire.

Je pose la poêle sur la plaque et me retourne vers le chef.
Son visage fatigué en dit long sur la nuit qu'il a passé.

- J'ai un travail pour toi.

- Moi ?
Je couine. C'est suspect, d'habitude, il confie les tâches importantes à son fils ou à Simon. Pas Joe non, personne ne peut compter sur lui.

- Tu es le meilleur pour ça, manges avant de me rejoindre en bas, tu vas en avoir pour la journée.

La journée ? Qu'est-ce qui se trame en bas depuis hier ?
J'ai bien entendu remarqué la tension qu'il y avait dans l'air. J'ai hâte de découvrir...

***

- Putain de merde ! Vous avez réussi à capturer c'fils de pute !
Je m'écrie content.

- Pas difficile, cette grosse merde se vidait les couilles dans une ruelle avec une pute.

Il est bien amoché ; il aura eu la chance de goûter au plaisir charnel une dernière fois parce qu'il est certain qu'il ne sortira pas d'ici vivant.

- Tu surveilles chacun de ses gestes, compris ?

J'opine de la tête. Je ne vais pas le lâcher des yeux une seule seconde, je pense en m'asseyant à l'envers sur une chaise.

Rick remonte à l'étage, confiant. Mon égo gonfle, le chef a une confiance aveugle envers moi et j'en suis très fière.

Le mec ligoté tousse du sang, ouvrant un œil moins massacré que l'autre.

- T'es qui toi ?
Il lâche faiblement.

Je ne réponds rien. J'ai pour ordre de l'avoir à l'œil, pas lui faire la causette.

- Tu ne sais pas dans quelle merde tu t'es fourré avec eux.

Un sourire sur les lèvres, je me délecte déjà de son futur baratin. Il va essayer de m'amadouer, de faire en sorte que j'ai assez pitié de lui pour le libérer.