ME (& BADBOYS) √ FINI

CHAPITRE 21

PDV RILEY

Je me réveil en sursaut, en alerte. J'écoute attentivement les bruits alentours mais seul le silence règne dans cette baraque. Je pousse un soupir à fendre l'âme et regarde sur mon téléphone l'heure qu'il est.

9h00.

Il est temps de se lever, pas le temps pour les états d'âmes. Bien que la perte de Rick m'affecte, je dois penser avant tout à son fils. Lukas est le nouveau chef et je n'ai aucune idée de l'état dans lequel il est. A t-il besoin de soutien moral ? A t-il besoin de temps ? Pense-t-il à une vengeance ?

Aucune. Idée.

Je descend dans la cuisine, espérant qu'il y est du café.
Je suis étonné -et contrarié- de trouver la folle assise à l'îlot.

- Bonjour.

Je la regarde de travers, ne comprenant pas son petit sourire.

- Qu'est-ce que tu fou ici ? Il est encore tôt.
Je marmonne dans ma barbe.

J'ouvre un placard vide, puis un deuxième.

- Je n'arrivais plus à dormir alors j'ai nettoyé la cuisine. Il n'y a rien dans les placards, il faut faire les courses.

Je me retourne vers elle les yeux plissés.

- S'il n'y a rien, comment tu as pu nettoyer ?

Elle est louche.

Ses sourcils se haussent, du doigt, elle montre l'évier à ma droite.

- Il y a une éponge.

Je grogne. Bon, peut-être qu'elle dit la vérité, pour cette fois. Mais je reste méfiant.

- Je ne comprends pas pourquoi tu es si paranoïaque avec moi. C'est utile de l'être dans l'univers des gangs, je suppose, mais moi je ne t'ai rien fait...
Elle termine à voix basse.

- Tu as tué quelqu'un.

Sa mâchoire se contracte tandis qu'elle détourne le regard. Bingo.

- Tu ne sais rien de cette histoire et toi aussi tu as tué, j'en suis sûr.

Elle marque un point.

- Mais moi je ne me fait pas passer pour l'innocent de service.

D'un coup elle descend de sa chaise haute et se rapproche de moi, voyant qu'elle ne tient rien dans ses mains -comme un couteau par exemple- je ne recule pas.

- Je ne fais pas semblant, je suis moi-même. Elle plante son regard dans le mien, elle m'apparaît triste d'un coup et je me rappelle qu'elle a perdu son père cette nuit. Les gens changent et honnêtement je ne sais pas de quoi je suis capable. Mais je suis sûr de ne jamais blesser l'un d'entre vous.

- C'est... Gênant. Je grimace mal à l'aise. Mais je te crois.

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle fasse une déclaration aussi sentimentale.

- On fait comment pour les courses ? Cette tribu ne vas pas se nourrir toute seule.
Elle se moque gentiment, détendant l'atmosphère.

Je l'ai peut-être mal jugé après tout.

- On va s'en occuper.

***