CHAPITRE 49

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PDV MALIA

C'est fini. Le garçon aux yeux bleus est partit. Il s'est évaporé comme l'eau des pâtes que je suis en train de faire.

Je sais au fond de moi qu'il ne reviendra jamais, parce que même si je n'aime pas ce que j'ai fait, je l'ai fait pour une bonne raison.

Quelque part... J'ai abrégé ses souffrances non ?

- Malia ?
J'entends la voix de Néo derrière moi. Il semble tout timide d'un coup, voir même intimidé.

- Il y a un problème ?
Je demande en posant la grosse cuillère en bois sur le plan de travail.

- Je vais rentrer et je voulais savoir si ça allait ?

Je fronce des sourcils avec un petit sourire.

- Oui, tout va bien. Enfin, je me retiens de dire. Lukas va bien.
Je lance en désignant le salon où sont assis certains garçons dont le brun.

- Tu sais que c'est un criminel hein ?

Je regarde le rouquin penaude. Pourquoi il me rappelle ça ? Bien sûr que je le sais.

- Ce qu'il s'est passé il y a cinq ans... Il serait peut-être temps d'aller de l'avant non ?
Il murmure gentiment.
Il prends des pincettes, du moins essaye.

- Où veux-tu en venir Colin ?

Il grimace à l'entente de son prénom, il a comprit qu'il s'avançait sur un terrain glissant.

- Tu ne veux pas une vie normale ? Je me retourne et prends une sauce tomate dans le placard. J'ai fait des recherches sur toi et j'ai vu que tu été inscrite dans une école d'art.

- Hm, sur liste d'attente en fait.
Je marmonne concentrée à ouvrir le pot.

- Tu es admise Malia.

Je lâche le pot qui vient s'écraser par terre. De la sauce et des bouts de verres sont éparpillés un peu partout à mes pieds. Heureusement, je suis en chausson.

Je me retourne vers le rouquin les yeux écarquillés.

- Je suis admise ?
Je répète chamboulée.

C'est la phrase que je rêvais d'entendre depuis plus de six mois ! Et je l'entends enfin.

- Oui ! Tu n'as même pas besoin de t'occuper de l'hébergement, j'ai vu qu'il y avait des places de libres à l'internat ! Et je pourrais t'aider financièrement pour les courses et le matériel !
Sourit mon ami.

Je m'imagine sur un lit à l'université, en train de peindre sur une toile et parler à mon père qui s'inquieterait comme d'habitude par téléphone.

Mon père est mort...

Mon sourire retombe lentement en même temps que les larmes me montent aux yeux.

- Je ne peux pas...
Je chuchote.

- Mais si ! Tu peux réaliser ton rêve Malia !
Il s'exclame en me prenant les mains.

Je ne sais plus de quoi je rêve depuis bien longtemps. J'ai un but, celui de tuer Cuaron, mais il est vrai que l'envie et la curiosité me partagent.

- Il y a un problème ?

Je sursaute et regarde Lukas à ma gauche, il fixe nos mains enlacées d'un regard impassible.

ME (& BADBOYS) √ FINIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant