ME (& BADBOYS) √ FINI

CHAPITRE 9

PDV MALIA

Je n'ai plus qu'un recours : Néo.

Bon il s'appelle Colin en vrai mais il est fan de Matrix, d'où son surnom.

On a été dans la même classe durant nos trois années de lycée et j'ai toujours su qu'il avait le béguin pour moi.
Je l'ai compris en allant chez lui pour faire un devoir en première année.

J'espère qu'il m'accueillera chaleureusement comme avant... Je pense en appuyant sur la sonnette de sa maison.

J'attends sous le porche, à l'abris de la pluie torrentielle.

La porte s'ouvre brusquement sur mon ancien camarade, méfiant.

- Qu'est-ce que tu fais là ?
Il demande suspicieux.

On voit la confiance...

- J'ai des ennuis et je n'ai pas d'autres endroit où aller...
J'avoue démunie.

- Tu l'a tué ?

Je le regarde choquée.

- Bien sûr que non ! C'est une machination ! On m'a pié...

- Je le savais ! Il dit triomphant. Entres.

***

Je m'installe sur le canapé de sa salle de jeu, pardon, son antre de geek.

- J'aime beaucoup ce que tu as fais de la cave.
Je dis gentiment.

La déco fait très... Futuriste. Il y a des néons bleus partout accrochés au murs en briques rouges.

- Merci, c'est pour être tranquille quand ma mère et ma soeur sont là.
Il râle en roulant des yeux.

Il n'a pas changé, c'est dingue. Toujours les mêmes mimiques. Ça fait du bien de voir une chose familière...

- Dis moi tout.

Je me ronge un ongle avant de prendre une grande inspiration.

- On a tué mon père ce soir là, il m'a dit de m'enfuir et de ne faire confiance à personne. Je préfère garder le passage du gang pour moi, au cas où. J'ai appris que l'homme qu'il avait arrêté et organisé mon kidnapping, tu sais, il y a cinq ans, est sortit de prison deux jours avant. Il l'a tué, j'en suis sûr. Et maintenant tout le monde croît que c'est moi qui l'ai fait ! Je connais du monde dans la police, ils savent très bien que je suis innocente ! Je m'énerve. Ils sont corrompus !

Je regarde Néo qui lui se gratte une barbe inexistante, le regarde fixé au plafond.

- Tu me crois n'est-ce pas ?
Je demande incertaine au roux.

- Je ne sais pas comment t'annoncer ça... Il marmonne en évitant mon regard. Quand j'ai appris que tu étais recherchée, j'ai fait des recherches de mon côté, comme je te l'ai dit je ne te pensais pas capable de meurtre. Je souffle en entendant cela, rassurée. Enfin, je me suis dit que si toi tu tuais quelqu'un, tu aurais de bonnes raisons. La loi coule dans tes veines ap...

- Qu'est-ce que tu dois m'annoncer ?
Je le coupe, pressée.

- Tu n'es pas accusée du meurtre de ton père. Mais de Flinch Warbek, son collègue.