Chapitre 8 - Perte de contrôle

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Trois coups secs résonnent contre la porte. L'occupant de la pièce lève les yeux en direction du bruit avant de s'éclaircir la voix.

— Entrez !

La porte s'ouvre et deux soldats entrent, portant sur leur veste le blason du bataillon d'exploration. Celui qui pénètre dans la chambre en dernier ferme la porte puis rejoint son camarade, pour qu'ils saluent ensemble en mettant leur poing droit sur le cœur.

— Repos. J'imagine que vous m'amenez un rapport de Hanji ?

— Affirmatif Major, répond une voix féminine alors que son compagnon s'avance vers le lit pour tendre ledit document.

— Merci, soldat Ralle. Vous pouvez disposer, je n'ai pas de directives à vous donner en retour, affirme Erwin Smith qui observe les deux soldats de son air froid et calculateur habituel, je vous serai gré de transmettre mes salutations à Hanji et Livaï.

— Entendu, répond la jeune femme avec un air sérieux et impliqué.

— Merci, Nifa.


Une nouvelle fois ils effectuent le salut. Erwin leur fait un signe de tête en retour, en fixant Thomas d'un regard perçant. Les deux soldats tournent les talons et sortent de la chambre.


— Il a l'air d'aller bien, je ne pense pas que j'aurai une aussi bonne mine trois jours après avoir perdu un bras, commente Nifa qui replace une mèche rousse derrière son oreille.

— Ouais, tu m'étonnes... répond Thomas qui semble distrait, ses yeux furètent un peu partout.


Sa compagne de voyage claque des doigts devant son nez avec un petit sourire. Le jeune homme sursaute et lui lance un regard interrogateur.


— Il est tard, ils dorment, tu pourras les revoir bientôt crois-moi, affirme-t-elle avec toute la compréhension et l'empathie dont elle peut faire preuve, la capitaine nous attend et on aura beaucoup à faire demain.

— Oui tu as raison, pardon.

— T'en fais pas, je suis passée par là aussi.

Elle pose sa main dans le creux du dos de Thomas pour le pousser et ainsi l'encourager à avancer.

Les deux membres de l'escouade Hanji rejoignent leurs chevaux qui ont été nourris et hydratés. Le soldat qui s'en occupait leur tend d'ailleurs à chacun une ration de survie, une sorte de biscuit qui ne tient pas trop à l'estomac mais fournit tous les nutriments nécessaires pour un corps en bonne santé.

Sur le chemin, Thomas repense au regard du Major et au fait qu'il connaisse son nom. Il se fait sûrement des idées, tout le monde a envie de se sentir spécial mais il espère secrètement que ce n'est pas une coïncidence, qu'il aurait en fait des qualités que lui-même ne soupçonne pas, des talents qui justifieraient son transfert dans une escouade d'élite.


— T'es encore perdu dans tes pensées, hein ? l'interpelle Nifa qui devait l'observer depuis une bonne minute.

— Ah, euh, nan-nan je... Ouais, si... finit-il par avouer avec un sourire un peu idiot mais amusé.

— Qu'est-ce qui te tracasse ? s'inquiète-t-elle.

— Rien-rien, ment-il, je me questionnais sur ton compte. Tu m'as dit que tu avais connu ça... Tu ne connaissais pas Keiji, Abel et Moblit avant d'intégrer cette escouade ?

Le destin des Ackerman - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant