Chapitre 47 - Une journée parfaite

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La porte s'ouvre doucement, éclairant cette pièce sombre d'un plus grand faisceau lumineux que celui qui passe timidement dans le jour des volets. Quelqu'un entre puis referme derrière lui avec précaution avant de s'approcher, pas à pas, du lit dans lequel dort encore un jeune homme, allongé sur le dos.

La respiration de Thomas, régulière et profonde, est le seul bruit perceptible dans la quiétude de cette chambre.

La jeune femme qui vient de s'introduire dans la pièce dépose un sac au pied du lit puis prend un instant pour observer la personne endormie : ses cheveux en bataille, ses sourcils légèrement froncés, sa bouche entrouverte, son torse qui n'est pas couvert par les draps...

Couverture qu'elle tire délicatement avant de poser un genou sur le bord du lit pour se pencher au dessus du soldat, pour le dévisager encore, en souriant tendrement. Elle l'enjambe ensuite puis laisse lentement son poids tomber sur lui jusqu'à le presser contre le matelas.

Thomas n'a pas le temps de se réveiller, ni même de comprendre qu'il est brusquement jeté hors de ses songes par les mouvements pourtant assurés et lents de son agresseur. Il peut sentir que quelque chose chatouille le bout de son nez en l'effleurant et il s'accroche à cette sensation qui est a seule perception claire qu'il a en ce moment.

Mais elle ne le laisse pas respirer, ni même avoir le loisir de se réveiller lentement. Les lèvres du jeune homme se font ensuite emprisonner, entraînées dans un baiser suave emprunt de sensualité. Tous les sens et les repères de Thomas se confondent, désordonnés par cette échange qui éveille bien plus vite son corps que son esprit.

La tentatrice termine ce baiser en mordillant la lèvre inférieure de monsieur Ralle puis se met hors de sa portée pour l'empêcher de lui répondre, pour faire naître ce sentiment de frustration.

Debout... Murmure-t-elle au creux de son oreille, le faisant frémir.

Les yeux toujours fermés et toujours assaillis par ces sensations qui ne s'effacent pas, Thomas sourit avant de prononcer quelques mots.

Mikasa, qu'est-ce q... Commence-t-il.

Il est mis au silence lorsqu'il sent qu'elle fait doucement rouler ses hanches sur les siennes dans un mouvement suggestif, insufflant une vague de chaleur dans le corps soumis du soldat qui retient son souffle et sent son cœur s'accélérer.

La jeune Ackerman revient aux lèvres de son amant, mettant plus force et d'intensité en le rendant langoureux.

Thomas se noie dans ce flot de sensations, confus et submergé par le désir, indéniablement soumis par ce nouveau coup de reins qu'elle lui assène, mais commence pourtant à comprendre qu'il paye là son insolence et sa malice qui s'est muée, la veille, en vice.

Son souffle s'alourdit et sa peau gagne en température maintenant qu'il est esclave de ce désir et en remarquant que — après avoir fait glisser ses doigts sur les cuisses de sa compagne — Mikasa porte une longue jupe et cela explique pourquoi le frottement entre leurs sexes est si plaisant, seulement séparés par deux fines couches de tissu. C'est pourquoi ses soupirs sont rapidement teintés de gémissements, surtout lorsqu'elle quitte ses lèvres pour monter à l'assaut de son cou. Il appuie sa tête en arrière sur l'oreiller et crispe ses doigts sur les hanches de la brune en subissant son courroux vengeur qui, il le comprend bien, est aussi délectable que frustrant.

Ce sont d'ailleurs ses soupirs, les sons montrant son plaisir naissant, la façon dont il s'agrippe à elle et comment il l'embrasse qui satisfont Mikasa parce que ce sont autant de preuves que son petit jeu porte ses fruits. Ce sont aussi autant de motivations pour continuer ce traitement qu'elle lui inflige afin de se délecter de ce mélange de détresse et de bien-être dans l'expression de son amant.

Le destin des Ackerman - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant