Une dispute sans intérêt, aucun dialogue pour comprendre la situation, une décision prise sur un coup de tête, une séparation définitive de leurs deux enfants qui sont des jumelles, voilà la situation qui résume bien la fin d'une histoire liant Nats...
Papa criait dans tout l'appartement depuis 10 minutes, mais j'étais encore momifiée dans mon lit, je n'arrivais pas à sortir. Je voulais rester encore quelques minutes, quitte à être en retard, ça m'était égal. Et puis, pourquoi aller à l'école ? C'est les vacances aujourd'hui. Donc, j'ai vraiment besoin d'y aller ? Je pourrais aider papa avec les valises, au lieu d'aller écouter les cours ennuyant de Madame Bovary...
— Nashi, je ne vais pas me répéter une énième fois ! Si tu auras l'amabilité de sortir de ton lit, si tu ne veux pas aller à pied à l'école.
— Mh, je ne peux pas aller à la place à la FAC... Avec tata Wendy... Là-bas au moins, les matières doivent être intéressantes...
— Des matières intéressantes ?
— De la littérature, de l'étude de livres, et du dessin... Mh... De la musique aussi...
— Des matières intéressantes, certes, mais qu'on pratique qu'en FAC de lettres, ou d'art, ou en musicologie.
— Et alors ?
— Wendy est en FAC de commerce, tu vas surtout étudier l'économie et le marketing.
Je n'ai même pas cherché à aller plus loin. Je me suis levée de mon lit, le sourire aux lèvres, disant que j'étais heureuse d'aller à l'école, voir Madame Bovary. Papa avait réussi à prononcer les mots maudits. Je me rappelle très bien de tata Wendy qui trainait des pieds, qui soupirait, et même qui râlait disant que les études de commerces, lors des cours, et les cours de pratique marketing étaient d'un ennui, et qu'elle était à chaque fois sur le point de s'endormir en plein cours d'amphithéâtre. Au final, l'école primaire, ce n'est pas si mal.
Je me suis assise à table, avant de manger tout ce que papa m'avait préparer d'une traite.
— Je te récupère ce soir ?
— Bah... On est vendredi, non ? Donc, tu me récupères, comme d'habitude ?
— C'est les vacances aussi aujourd'hui, donc ?...
— On part à la montagne !... Ou à la villa sur la plage ?
— Tu passes des vacances à la plage en hiver, toi maintenant ?
Je sais que ça peut faire cliché. Mon papa est producteur. Il est directeur artistique. Il a une boîte qui fonctionne du tonnerre grâce à deux artistes qui font leurs débuts et pour qui on annonce déjà une carrière mondialement connue, voire plus. Donc, par cliché, mon père peut se payer ce qu'il veut. Mais ce serait mentir de dire ça, parce que à part cet appart' et la villa sur la place, il n'a pas d'autre propriété.
La maison à la montagne, c'est celle de mes grands-parents, et vu que personne n'est là-bas pour Nouvel An, et Noël, ils ont la gentillesse de nous la prêter. Même si je trouve que c'est beaucoup pour deux. La maison est immense. Aussi grand qu'un manoir à 2 étages, je dirais. Même s'il n'y a qu'un étage, et que le deuxième n'est qu'un immense grenier, plein de poussière et de toiles d'araignée.
Après avoir terminer de prendre mon petit déj', je suis allée m'habiller. J'ai opté pour un pull blanc et rose, avec des baskets courtes, et un jean que j'avais troué exprès.
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