10│Un après-midi en clair-obscur

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🌸11 octobre, Samedi. 15h25.

Une après - midi plutôt calme. Voilà comment je pourrais décrire le temps que nous avions pu passer ensemble. Nous avons discuter. Puis rigoler pour un rien. Regarder les vitrines des magasins, sans y entrer et sans rien pouvoir acheter. La seule chose que je me suis permise d'acheter était un livre de conte, sous le regard interrogateur de Luna. « Je n'ai plus de livre à lire à la maison », lui avais - je expliquer.

Juste quelques heures, avec elle, m'ont permis d'en apprendre plus sur elle. On pouvait dire qu'elle était enfin ma copine puisque je la connais mieux. Elle est plutôt discrète, elle se fond parfaitement dans le décor, c'est vrai, mais elle peut aussi se montrer marrante, souriante et très sympa, faut l'avouer. L'image d'une Luna noir m'est totalement sortie de l'esprit, même si elle regarde encore là.

J'avais l'impression de connaître deux Luna : Une qui se cache - quand elle est avec sa maman - et celle qui s'exprime librement - quand elle est avec moi-.

— Mais si tu manges encore autant de sucrerie, tu vas prendre du poids ! l'avertis - je, les poings sur les hanches, en lui faisant une petite moue.

— Le problème des bonbons, c'est le sucre. Mais tu veux que je te dis un secret ? Même si je mange, encore, et encore, et encore ! des bonbons, je ne prendrais pas un gramme, se venta - t - elle le sourire aux lèvres, faisant presque tomber son paquet.

— Ah ouais. J'ai l'impression d'entendre mon père. Lui aussi, il adore manger des sucreries sans s'arrêter, rigolai - je rien que d'y penser.

Quand je repense à Halloween l'année dernière. J'ai encore de me moquer de lui.

— Il a l'air marrant ton papa.

Je pourrais faire comme elle. Et me gaver de sucrerie. Mais ce n'est pas le cas. Je sais me montrer responsable, à la différence de Luna visiblement. Dès qu'elle avait fini son paquet, elle trouverais - comme par magie - un autre stand de bonbon. Un court instant, je me suis posée la question d'où elle pouvait sortir autant d'argent, et bizarrement, je me suis mise à la jalouser, alors que je n'avais aucune raison de l'être.

Mais j'ai une règle : Tout à une fin.

Au bout d'un moment, elle me regarda, avec sa tête de bébé, sur le point de pleurer, les lèvres tremblantes, les yeux ronds presque remplis de larmes. Je n'ai aucun mal à deviner pourquoi une telle réaction.

— Je ne t'achèterai aucune bonbons Luna... 

— Juste un dernier paquet ? S'il te plait !... me supplia - t - elle en miaulant, les mains jointes. 

— Manger trop de sucrerie, ce n'est pas bon, la grondai - je gentiment comme la grande sœur que je n'étais pas, en plus, regarde l'heure !

Nos deux regards se sont dirigés vers la grande horloge, en face de la grande place, elle indiquait 15h30, ce qui voulait dire que Luna devait bientôt rentrer.

— Tu m'as bien dit qu'il fallait 30 minutes, environ de chez toi jusqu'ici, non ? Donc, il serait peut - être temps de rentrer. Je te raccompagne ? lui proposai - je en lui prenant la main.

Elle l'observa pendant plusieurs secondes, avant de la prendre. À cet instant, j'ai voulu comprendre son regard interrogateur. Tu ne me fais pas confiance Luna ?

— D'accord... Mais tu peux me promettre quelque chose alors ?

Un simple penchement de tête, sur le côté droit, suffit pour lui demander ce qu'elle veut.

— Tu me promets qu'on pourrait repasser une après - midi comme ça ? me demanda - t - elle les joues rouges.

Elle me pose vraiment la question ? Je me suis mise à rire, tendis que Luna gonfla les joues. C'est sous mes éclats de rire que je lui réponds que la question ne se pose même pas. Bien sûr que nous allons repasser des après - midi comme celle - ci. Maintenant que je la tiens, je ne la lâcherai pas. Un sourire radieux se dessina sur ses lèvres, suivi d'un petit merci.

Disappears - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant