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🔥Vendredi 31 octobre, 21 heures 15

J'étais en train de conduire, laissant quelques petits regards, par ci, par là, à Lucy, assise juste à côté de moi. J'aurai pensé qu'elle allait lâché l'affaire, mais non, elle refusait. Depuis que nous étions parti, nous nous sommes pas adressé un seul mot. Il n'y avait que la faible musique de la radio qui nous permettez de nous couper du silence de nos conversations. Si seulement Meldy n'habitait pas à l'autre bout de la ville.

Lucy se regardait les ongles, elle ne disait rien, comme si ma présence n'était qu'agacement pour elle. Ce que je pouvais comprendre puisque je ressentais la même chose vis-à-vis de sa présence. 

— Meldy habite si long que ça de chez toi ? me questionna - t - elle, finalement, en soufflant sur ses ongles.

— Tu oses enfin ouvrir ta grande bouche après 15 minutes sans rien dire ? la cherché - je, sans doute sous le coup de l'agacement.

— J'ai rien à te dire, alors pourquoi devrais - je gaspiller de la salive pour toi ? joua - t - elle avec une de ses mèches de cheveux.

— J'me disais aussi que t'étais un peu trop sympa avec moi ce soir. C'est parce que les jumelles étaient là que tu as fait bonne figure devant elle, comme si rien s'était passer entre nous ?

— ...Je n'aurai jamais cru que tu seras tomber si bas, à penser que j'étais vraiment heureuse de pouvoir passer du temps avec toi, en plus des jumelles, détourna - t - il le regard.

Ma gorge s'est directement serré. J'aurai quand même eu cette étincelle me disant qu'il y avait une part de vérité dans cela. Je me suis mis à soupirer avant de reprendre mon sérieux.

Lucy n'a même pas tourné, une seule fois, son regard vers moi. J'aurai cru qu'elle allait me demander : Pourquoi tu soupires ainsi ? Ou une connerie de ce genre, mais non. Il est vrai qu'elle a joué la comédie devant les jumelles, mais ça ne change rien au fait qu'elle agit vraiment bizarrement...

— — —

🌟Vendredi 31 octobre, 21 heures 21

Idiot, crétin, abruti.

Si j'ai accepté de passer la soirée avec toi et les jumelles, c'est parce que j'ai vraiment cru qu'on aurait le droit à une soirée juste nos 4. En réalité, tu m'as encore menti, et tu as voulu m'utiliser pour pouvoir aller à ta petite fête minable.

Abruti, connard, imbécile.

J'aurai cru qu'on pourrait enfin parler ! Que même si cette conversation on aurait dû l'avoir il y a 5 ans, j'aurai quand même eu l'espoir qu'on en parle, juste quelques secondes... Mais non, tu as juste vu en moi, un être à utiliser à ses propres fins, sans même penser ce que je pourrais dire face à cette situation...

Imbécile, tocard... Mais pourquoi je dis ça ?

C'est vrai, ça, pourquoi je le traite de tous les noms ? J'ai été naïve de la croire. Ce n'est pas sa faute après tout, c'est de la mienne. Mais quand même, j'ai cette blessure. J'aurai bien voulu... Qu'il profite qu'une soirée avec moi... Juste avec moi... Même si c'est égoïste de ma part. Tout ce qu'il veut, c'est voir Meldy, et je sais au combien il est rare de la voir en ville, je ne peux pas lui en vouloir, il a quand même relation particulière avec elle...

— Sinon, dis - moi, depuis le temps, tu m'as trouvé une remplaçante ?

Pourquoi j'ai l'air énervé ? Pourquoi lui réponds - je aussi sèchement ? Je n'arrive pas à cacher ma frustration, ma colère, ma déception... 

Disappears - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant