Ma présence et les quelques heures que nous avions passé à discuter avaient rassuré Stephen. Mon meilleur ami allait mieux et j'allais mieux. Nous étions toujours plus rassurés lorsque nous ne gardions aucun secret l'un pour l'autre, cependant, contrairement à lui, je ne m'étais pas complètement confessée.
À aucun moment, je n'avais parlé à mon meilleur ami du fait que j'étais enfin tombée amoureuse. Je voulais garder ça pour moi. En tout cas, tant que je le pouvais. Alors je fis comme si rien de spécial ne m'était arrivée en deux mois, hormis cette agression qui m'avait marqué.
- On devrait sortir ! S'exclama le châtain en quittant ma chambre. Ce soir ? Demain ?
- Demain si tu veux ! Mais pas en boîte.
- Un resto ?
Je hochai la tête avec le sourire, puis nous poursuivîmes notre discussion dans la plus grande normalité en parcourant l'étage. Stephen et moi rions aux éclats lorsque nous mîmes à descendre jusqu'au rez-de-chaussée. Nous étions au beau milieu de ce grand escalier lorsque mes yeux quittèrent mon meilleur ami pour se poser sur l'homme que j'aimais, lui qui m'attendait en bas de celui-ci.
- Qui est-il ? S'enquit Stephen.
- Lui ? Demandai-je alors que Jungkook et moi ne nous quittions pas des yeux. C'est mon garde du corps.
Nous nous défiâmes du regard et cela nous amusa, alors que mon meilleur ami ne remarqua rien de ce qu'il se passait entre ce bel homme en costard et moi. Le châtain, ravie de notre amitié renouée, déposa un baiser sur mon front avant de sortir rapidement du manoir, et puis ce fut avec un fin sourire que je me tournai vers Jungkook.
- Jeon, murmurai-je en m'arrêtant juste face à lui avant de poser délicatement ma paume contre son abdomen. Faites-vous la tête à votre patronne ?
- Pas du tout, répondit-il sèchement.
Il ne savait définitivement pas mentir. Il était grognon et ce fut avec une petite moue qu'il arracha mon sac de mes mains, prenant aussitôt le chemin de la voiture. Son comportement me fit sourire jusqu'à ce que nous nous retrouvâmes seuls dans l'habitacle de ma mustang, et puis, lorsqu'il croisa ses bras contre son ventre, je ne pus m'empêcher de rire.
- Vous êtes jaloux ! Je n'arrive pas à y croire !
- Je ne le suis pas. Arrêtez de rire.
- Vous êtes jaloux, Jeon ! M'écriai-je alors qua les larmes me vinrent aux yeux tant je riais. Ce n'est pas bien de mentir à sa patronne, chaton.
- Je ne suis pas jaloux, Seth.
- Insister sur chacun de tes mots ne te rendra pas plus crédible.
Je basculai ma tête contre le dossier en cuir de la banquette arrière, essayant de reprendre mon souffle. Je me moquais de lui et de sa naïveté. Croyait-il vraiment qu'il avait du soucis à se faire ? Parce qu'à mes yeux, aucun homme ne pouvait rivaliser avec lui.
- Était-il avec toi ? Dans ta chambre ?
- Oui, répondis-je en posant mes yeux sur les siens, dans le rétroviseur central. Qu'est-ce que ça peut te faire ?
- Tu ne t'en souviens pas...
Un soupir passa ses lèvres alors qu'il s'enfonça dans son siège, posant lourdement ses mains sur le volant. Un silence s'installa entre nous. Je contemplais son magnifique visage de profil, me laissant immédiatement comprendre qu'il était déçu. Je culpabilisai aussitôt. Je ne pouvais lui faire croire plus longtemps que je ne me rappelais pas de notre conversation de la veille, alors ce fut spontanément, que je me penchai sur son siège, posant mes mains sur celui-ci.
- Je t'aime. Vraiment. De tout mon cœur, murmurai-je à son oreille.
Un sourire s'installa instantanément sur ses jolies lèvres rosées, puis ses yeux se fermèrent. Il fut soudainement timide, alors je pris l'initiative de poser mes doigts sur son menton afin de faire en sorte qu'il me regarde. Ses joues, habituellement pâles, étaient joliment rougies et les miennes se mirent immédiatement à chauffer.
Nous étions comme deux amoureux transis. Nos visages n'étaient plus à quelques malheureux centimètres l'un de l'autre, cependant, ni lui ni moi n'eûmes le courage de faire le premier pas, alors nous nous contentâmes de nous comtempler pendant de longues secondes.
- Dis-moi que tu m'aimes.
- Je t'aime, DeLayne. Je t'aime plus que tout au monde.
- Très bien, alors je suis ton amoureuse à partir de... Maintenant ! Lançai-je avant de lui voler un baiser et de me rasseoir à ma place. Ne le dis à personne, c'est notre secret pour l'instant et... Ne regarde plus personne d'autre que moi, j'en ferais de même, OK ?
- Je n'ai plus regardé personne d'autre depuis la première fois que je t'ai vu.
Nous nous fixâmes durant quelques courtes secondes et puis je ne sus contenir ma joie, celle-ci formant un grand sourire sur mes lèvres. J'étais heureuse, sûrement avec les joues rosies, alors je cachai soudainement mon visage entre mes mains sans pour autant cesser de rire.
De part sa respiration, je savais que celui qui venait tout juste de devenir mon petit ami essayait de garder son sérieux. Il avait deux ans de plus que moi, alors il pensait sûrement qu'il se devait d'être le moins enfantin, néanmoins, il ne tarda pas à se mettre à rire lui aussi. Nous nous intimidions mutuellement. Nous étions comme des adolescents et je devais bien avouer que je ne m'étais jamais sentie aussi joyeuse de toute ma vie.
- Le gars qui sortait de ma chambre s'appelle Stephen. C'est mon meilleur ami, et il est gay.
À aucun moment je n'avais parlé à Jeon que la seconde nature de la relation que j'avais entretenu avec Stephen. J'en avais honte, mais aussi, je ne voulais pas que l'homme que j'aimais soit constamment méfiant à l'égard de mon meilleur ami. Je voulais qu'il s'entendent bien même si ce qu'il se passait entre Jungkook et moi devait absolument rester secret, du moins au début.
- Gay, tu dis ? Questionna-t-il avant de sourire. Tant mieux.
- Maintenant, emmène-moi au bureau, Jeon mon ange.
Je mordis ma lèvre inférieure afin de m'empêcher de sourire davantage, puis je regardai par la vitre. J'essayais de contrôler mes émotions, mais moi qui n'avait jamais eu de copain sur le plan amoureux, j'étais à la fois anxieuse et excitée comme je ne l'avais jamais été auparavant.
- Tout ce que ma princesse veut.
Il jouait avec mes émotions, et ses simples mots et ce nouveau surnom furent suffisants pour nouer mon estomac. J'avais des papillons plein le ventre et lui, Jeon Jungkook, en était la raison. J'avais pour lui un amour inconditionnel, mais là encore, cela pouvait se comparer de l'obsession.
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𝐌𝐚𝐧𝐢𝐚𝐜 - 𝐉𝐄𝐎𝐍 𝐉𝐔𝐍𝐆𝐊𝐎𝐎𝐊 [𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́]
Fanfiction"𝐀𝐢𝐦𝐞𝐬-𝐭𝐮 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐮𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐠𝐚𝐫𝐜̧𝐨𝐧𝐬 ? 𝐓𝐫𝐞̀𝐬 𝐛𝐢𝐞𝐧, 𝐣𝐞 𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐭𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞𝐫 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐟𝐨𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐮𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐠𝐚𝐫𝐜̧𝐨𝐧𝐬."