Chapitre 67

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Tout mon corps était sous tension. Les longs doigts de mon mari, fortement agrippées à ma taille, s'exerçaient une forte pression sur ma peau, tandis que les yeux sombres de ce dernier me contemplaient à travers ce large miroir qui se trouvait face à nous. Jungkook adorait me voir aussi faible contre lui, mes cheveux en fouillis et ma bouche entrouverte, pendant que son bassin claquait à une vitesse hallucinante contre mes fesses.

- Encore plus vite mon amour ? Grogna-t-il en ricanant faiblement.

Son sarcasme me fit sourire. De toute façon, qu'aurais-je pu faire d'autre après lui avoir demandé d'accélérer le rythme à plusieurs reprises ? Il m'avait donné ce que je voulais et je ne m'en plaignais pas, cependant, je n'aurais pas pu en supporter davantage. J'étais totalement soumise à Jeon et cela ne me déplaisait pas, néanmoins, voir mon reflet complètement déglingué dans cette glace me fit me sentir comme la poupée la plus chanceuse au monde.

Mon époux s'amusait avec moi comme il m'arrivait de le faire avec lui et honnêtement, cela me faisait perdre la tête. Jungkook savait parfaitement qu'il avait le contrôle sur nos ébats du jour, et rien que cette pensée put lui donner assez de cran pour attraper mes bras, les ramenant en arrière jusqu'à ce que mon dos effleure son torse afin d'accentuer la cadence de ses va-et-vient.

À ce stade, je ne contrôlais plus ni mes gémissements, ni même mes larmes tant mon mari me procurait plus que du plaisir. Il m'offrait de l'extase à l'état pur et moi, cupide, je ne fis qu'en demander davantage sans me soucier de rien, quand tout à coup, Jungkook s'arrêta en posant sa main sur ma bouche. Ce fut vraiment frustrant pour moi, cependant, je vis là aussi une opportunité de retrouver mes esprits pendant que l'homme que j'aimais reprenait son souffle, me permettant ensuite d'entendre de petits coups contre la portes de la salle de bain.

- Maman... T'es là ?

- Putain... soufflai-je en tournant légèrement la tête pour voir Jeon avec les yeux fermés en signe de désespoir.

En quatre ans, ce n'était pas la première fois que l'un de nos enfants nous interrompait durant nos moments intimes, néanmoins, comme à chaque fois, je me figeai en fixant Jungkook. Un soupir passa les lèvres de mon mari, irritées par de fougueux baisers, puis il rouvrir ses paupières pour me regarder quelques secondes avant de tourner la tête vers la porte derrière laquelle se tenait notre fils.

- Oui, elle est là chéri, mais elle ne peut pas trop parler pour le moment, alors dis à papa ce qu'il y a et je lui transmettrai le message.

- Tata Lila a appelé sur le téléphone alors j'ai répondu et elle m'a dit 'Quoi ? Doni ? Tu es encore chez toi ? Mais tu ne vas pas à l'école aujourd'hui ?'. Tu pourrais demander à maman de se dépêcher ? Sinon Eli et moi allons être en retard.

- Ta sœur ne va pas à l'école aujourd'hui, dit mon époux en reprenant de lents mouvements de bassin. Elle... Ah... Elle est malade, mais toi va vite te préparer pour que maman te dépose. Elle arrive vite. OK, champion ?

Adonis avait sans doute dû hocher la tête comme à son habitude malgré la porte qu'il le dissimulait, puis lorsque le bruit de ses pas s'éloignèrent, Jungkook se remis à me faire l'amour. Nous prîmes d'ailleurs un certain temps à quitter la salle d'eau, néanmoins, lorsque nous arrivâmes au salon, un sourire s'installa instantanément sur mes lèvres à la vue de mes enfants.

Adonis, assis sur le sofa, caressait tout doucement les cheveux d'Elijah qui semblait dormir paisiblement avec son doudou lapin entre ses bras. Je devais avouer qu'ils avaient un lien bien plus fort que le mien avec mon frère et ma sœur, car oui, certes nous étions proches, mais mes enfants, eux, étaient tout bonnement fusionnels. Ils ne faisaient jamais rien l'un sans l'autre, et je sus avant même que nous arrivâmes devant l'école que la journée allait être dûre pour mon fils sans son acolyte qui fut forcée de rester avec Jungkook à la maison.

- Maman... Je n'aime pas vraiment voir Eli malade... Confia mon fils en baissant la tête.

- Je sais mon lapin... Murmurai-je en le prenant dans mes bras afin de le sortir de la voiture.

- Elle va guérir ?

Je ne pus m'empêcher de sourire tant je le trouvais adorable, puis je posai mes doigts sur son menton afin de relever légèrement son visage qui ressemblait de plus en plus à celui de son père. Ses jolis yeux sombres se posèrent directement sur les miens et mon cœur sauta un battement, ses larmes me poussant à le serrer contre moi.

- Mais bien sûr que ta sœur va guérir, mon bébé. J'ai passé la nuit à veiller sur elle, assurai-je en m'asseyant avec mon fils sur l'un des bancs qui se trouvaient devant l'école. Elle n'a fait qu'un peu de fièvre et papa a voulu la garder au cas où elle en referait encore parce qu'il ne travaille aujourd'hui. Il n'y a rien de grave... Ne pleure pas mon grand, sinon maman pleurera aussi.

De mes enfants, Adonis était le plus tendre, d'une sensibilité absolue lorsqu'il était question des gens qu'il aimait profondément, cela me prouvant qu'il ne tenait pas uniquement son visage de Jungkook. Mon fils était aussi doux qu'une légère brise, cependant, il n'était pas vraiment du genre à pleurnicher si ce n'était pas dans le creux de mon cou, et ça aussi il le tenait de son père aimant.

- Tu veux aller-...

- Seth DeLayne ?

Naturellement, je levai les yeux vers cette personne qui m'avait coupé la parole et qui me connaissait forcément, et ce fut quelque peu surprise que je vis cet homme que je n'avais plus vu depuis des lustres. Wayat Carter se tenait devant moi, son sourire me montant qu'il était ravi de me voir, alors que moi, j'étais bien trop préoccupée par les gouttes cristallines qui quittaient les yeux de mon fils pour lui accorder ne serait-ce une once de mon temps, reposant mes yeux sur Adonis.

- Mon lapin... Tu ne veux pas aller à l'école ? Tu veux que maman t'emmène manger une glace ?

- Non... Dit-il d'une voix cassée pour me brisser le cœur une fois de plus.

- Tu as un fils bien capricieux.

- Je ne t'ai pas demandé ton avis, lâchai-je sans pour autant regarder l'homme à qui je m'adressais. Doni, tu-...

- Pathétique comme son père, lança Wayat.

'Déjà que voir mon bébé pleurer me fait perdre mes moyens et Dieu trouve encore le moyen de mettre cet imbécile sur ma route.' pensai-je avant de me lever en tenant fermement Adonis contre moi. Bien entendu, le petit noiraud sanglotait toujours sur mon épaule lorsque je pensai à remettre à sa place l'homme dont la présence me dérangeait, cependant, je me rétractai lorsque les petits conseils de mon mari afin d'améliorer mon self-control me revint en tête, me contentant d'esquisser un sourire avant de regagner ma voiture.

J'étais devenue une maman si efficace que j'attachai en un rien de temps mon fils dans son fauteuil avant de retrouver mon siège, démarrant aussitôt ma voiture avant de me retourner vers mon petit cœur.

- On rentre à la maison, OK ? Tu pourras veiller toi-même sur ta sœur, ça te va ?

Adonis renifla à quelques fois, puis il hocha la tête, grattant peu après ses yeux rougis avec ses petits poings avant que je ne me retourne dans le but que nous reconduire chez nous. Si on m'avait dit qu'à presque vingt-six ans je serais une maman poule, jamais je ne l'aurais cru, cependant, c'était bien que j'étais devenue, une mère incapable que voir ses enfants verser une pauvre petite larme.

𝐌𝐚𝐧𝐢𝐚𝐜 - 𝐉𝐄𝐎𝐍 𝐉𝐔𝐍𝐆𝐊𝐎𝐎𝐊 [𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant