Chapitre 8

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Jeon n'était mon garde du corps que depuis deux petits jours, cependant, je voulais déjà commencer à m'amuser avec lui. Je voulais qu'il me désire comme il m'avait déjà désiré auparavant et pour cela, je sus bien rapidement ce qu'il me restait à faire.

Après une longue journée de travail passée dans le building de DeLayne Corporation, j'eus envie de me détendre. Nous marchions donc dans l'immense galerie du plus grand centre commercial d'Octa. Les regards étaient tournés vers moi, néanmoins, étrangement, personne ne m'approchait. Pour la première fois, je compris l'utilité d'un garde du corps, sa forte carrure dissuadant facilement quiconque souhaitait pénétrer dans mon espace personnel.

J'avançais fièrement, puis j'entrai dans l'une de ses grandes boutiques luxueuses que j'avais l'habitude de fréquenter. Jungkook ne me quitta pas d'une semelle, me suivant dans toute la boutique alors que je lui tendais toutes les pièces qui me plaisaient. D'ailleurs, ses bras se remplirent en un rien de temps et je souris enfin lorsque je pris la direction des cabines d'essayage.

La pièce était plutôt lumineuse. Les cinq cabines spacieuse étaient alignées devant les quelques fauteuils où je fis signe au noiraud de s'asseoir. Je saisis rapidement la première tenue de ses mains, le laissant poser les autres sur le siège qui se trouvait non loin de lui, avant que je ne m'éloigne.

Dès l'instant où je passai les rideaux, je me mis à retirer mes vêtements pour passer cette robe rouge qui marquait parfaitement mes courbes. En me voyant dans le long miroir qui se situait à moi, je souris aussitôt avant de sortir de la cabine. Je fus satisfaite lorsque je vis ses beaux yeux foncés se poser sur moi alors qu'il déglutit directement. J'étais encore habillée, pourtant, j'éveillais déjà chez lui ce que je souhaitais.

- Pouvez-vous monter la fermeture, s'il vous plaît ?

Ce jeu était fort excitant, tant et si bien que je ne fis ni une ni deux pour me retourner sur mes hauts-talons, ramenant mes cheveux sur mon épaule afin de dégager mon dos. Pendant une seconde, il sembla hésiter, cependant, je l'entendis rapidement se lever derrière moi, ses doigts se posant doucement sur le bas du zip pour effleurer mon dos, avant de le monter avec précaution.

- Merci, dis-je en replaçant bien mes longs cheveux noirs.

Joueuse, je me penchai légèrement en avant pour ajuster le haut de mes cuissardes, mes fesses entrant doucement en contact avec son entrejambe. Ce soupir discret qui passa ses lèvres me combla, puis je me retournai pour lui faire face. Il me contemplait et m'appréciait, me laissant immédiatement penser que j'avais réussi à faire en sorte qu'il me désir, alors que j'étais celle qui le désirait plus que tout.

- Rouge ou noir ?

- Euh... Rou...rouge, bégaya-t-il.

Jeon fut instantanément gêné par les idées impures qui l'envahissait et moi, je le faisais culpabiliser avec les yeux innocents. Je le laissai croire qu'il faisait quelque chose de mal, tandis que j'étais bien celle qui jouer à ce petit jeu malsain. Là encore, je le laissai penser que je ne lui faisais pas du rendre dedans, que je ne souhaitais pas lui plaire, alors qu'évidemment mes pensées n'étaient pas si pires que mes yeux qui savaient mentir à la perfection.

- Pensez-vous qu'avec ça n'importe quel homme serait séduit ?

- Mademoiselle DeLayne, ce n'est pas à moi de juger de vos...vêtements...

- Il n'y a personne d'autre ici, lança-je avant d'esquisser un doux sourire. Et puis, vous êtes un homme... Tout comme celui que je souhaite charmer.

J'avais les yeux de ma mère. C'était grâce à ça que je pouvais manipuler les autres sans même qu'ils ne s'en doutent. Mon regard semblait si tendre et aimant que personne ne pouvait imaginer que mes intentions ne l'étaient pas.

- Eh bien... Vous plairez à n'importe qui, mademoiselle... Avec cette robe ou avec une autre.

Je souris aussitôt à ses mots, et puis je me retournai à nouveau pour lui permettre de redescendre la fermeture du vêtements. J'eus de lui ce que je voulais, cependant, avide de lui, je me retrouvai à en vouloir davantage. Je voulais sentir ma peau brûler de passion sous mes mains laiteuses, mais je ne pouvais me le permettre à mon plus grand désespoir. Je ne pouvais lui faire savoir que je le voulais comme s'il était pour moi la meilleure des drogues.

- J'ai faim, lâchai-je en rentrant dans la cabine d'essayage. Je prends seulement cette robe, et vous et moi irons manger un bout. Ça vous va ?

- Tout ce que vous voulez, mademoiselle.

En un rien de temps, nous nous retrouvâmes tous les deux dans un restaurant chic du centre. Être une DeLayne était utile lorsqu'il était question d'avoir un table sans aucune réservation. Je n'avais eu qu'à faire mon plus beau sourire et puis je fus amener jusqu'à ce petit coin privatisé du restaurant, là où le champagne était donné à profusion.

- Vous pouvez vous asseoir... Dis-je en montrant au noiraud le siège juste devant moi.

- Ne vous en faites pas, mademoiselle De-...

- Asseyez-vous, Jeon.

Comptait-il vraiment rester debout à côté de moi et me regarder manger ? Il était très professionnel, néanmoins, cela impliquait tout de même de suivre des ordres, les miens en l'occurrence, alors il prit aussitôt place face à moi. Je lui tendis rapidement la carte que j'avais entre les mains, la confusion lui faisant froncer les sourcils.

- Je ne suis pas un tyran. Je n'ai pas mangé de la journée et vous non plus, alors prenez.

J'agitai le joli et fin carton blanc sous ses yeux, et puis malgré le fait qu'il était hésitant, il le saisit pour le parcourir du regard. Mes yeux furent captivés par son magnifique visage pâle pendant qu'il regardait le menu, quand tout à coup, il leva les yeux pour me faire légèrement sursauter.

- Un problème ? M'enquis-je, soucieuse.

Je fus fortement confuse le temps d'une fraction de seconde, et puis je compris ce que ses yeux voulaient me dire. Je ne voulais pas le mettre mal à l'aise et pourtant, c'était bel et bien ce que j'avais fait en l'emmenant ici.

- Je n'ai pas très faim, dit-il tout bas en baissant les yeux.

Il ne savait pas mentir. Ici les prix étaient bien trop exorbitants pour lui.

- Je n'en ai rien à faire, assurai-je avec prétention dans le but de le détendre. Que vous ayez faim ou non, vous devez manger. De toute façon je vous invite, alors vous ne pouvez pas refuser...n'est-ce pas, Jeon ?

Un beau sourire se dessina sur ses lèvres et mon cœur se serra. Il était si précieux, si doux. Comment pouvait-il être l'homme qui m'avait laissé seule dans cette chambre hôtel ? Je voulais lui faire du mal, je voulais qu'il m'aime pour finalement le jeter comme lui m'avait jeté, cependant, je ne savais plus si ce que je faisais était nécessaire pour réparer ma fierté. Devrais-je vraiment faire tout cela pour me sentir bien ?

𝐌𝐚𝐧𝐢𝐚𝐜 - 𝐉𝐄𝐎𝐍 𝐉𝐔𝐍𝐆𝐊𝐎𝐎𝐊 [𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant