La nuit avait été douce dans les bras de mon petit ami. Il n'avait cessé de me câliner, nos pleurs laissant peu à peu place aux rires alors que nous discutâmes de tout et de rien jusqu'au petit matin. La vérité était que son studio symbolisait pour nous un endroit de paix, un endroit où notre amour n'avait rien à craindre et bien que ce n'était pas le luxe, je m'y sentais de plus en plus chez moi, tant et si bien que retourner dans la demeure où j'avais passé toute ma vie était un véritable calvaire.
- Je t'aime, murmurai-je en caressant la joue du noiraud.
- Je t'aime aussi DeLayne.
Un sourire se dessina sur les lèvres rosées de mon beau garde du corps qui tira rapidement le frein à main de la voiture, avant de reculer son siège au maximum pour me faire signe de venir m'asseoir sur ses cuisses. Sans faire ni une ni deux, je fis ce qu'il voulait, passant ensuite mes bras autour de son cou pour laisser de nombreux baisers çà et là sur son magnifique visage afin de le faire rire.
- Tu m'aimes autant ?
- Bien sûr ! M'écriai-je en prenant son visage entre mes paumes. Tu me rends heureuse.
- C'est toi qui me rends heureux, murmura-t-il en glissant une mèche de cheveux à l'arrière de mon oreille. Très, très, très heureux.
- Rien que ça ?
Une petite moue se dessina sur mes lèvres, puis je m'empressai de cueillir un baiser sur celles de Jeon lorsqu'il s'apprêtait à me répondre, lui coupant la parole de la sorte à plusieurs reprises. Le noiraud riait comme un enfant et mon cœur se mit aussitôt à s'emballer. Qu'est-ce que j'aimais le voir baigner dans la joie.
- Ne commence pas à jouer à ce jeu-là avec moi Seth, murmura-t-il en sentant mes lèvres embrasser la délicate peau de son cou. Ne viens pas te plaindre après.
- Ah mais je ne me plains pas, mon amour... Je ne me plains pas du tout...
Mon bassin se mit instinctivement à onduler contre celui de Jeon alors que ses grandes mains veineuses, posées sur ma taille, accentuaient mes mouvements, permettant par la même occasion à ma langue de poursuivre son parcours. Amusée, je marquai sa peau pâle, y laissant de nombreuses tâches violacées, tandis qu'il poussait quelques soupirs de complaisance.
- Je te veux, susurrai-je dans le creux de son oreille.
Mes mots le firent sourire et naturellement, ses doigts vinrent remonter petit à petit le bas de ma robe, caressant ensuite la fine dentelle noire de mon sous-vêtement avant de soudainement refermer ses paumes sur mes fesses. Surprise par ce geste inattendu, un petit hoquettement passa mes lèvres avant que je ne me mette à sourire malicieusement, laissant par la suite mes lèvres heurter fougueusement celles de celui que j'aimais.
Mes phalanges, glissées dans ses beaux cheveux noirs, les mettaient en bataille alors que mon corps se mouvait contre le sien, ma respiration s'affolant au fil du temps que nous passâmes à nous embrasser presque sauvagement. Nous fassions rougir nos lèvres, quand tout à coup, Jungkook prit mes poignets dans ses mains, les ramenant subitement l'un contre l'autre derrière mon dos avant que ma tête ne bascule en arrière pour lui laisser libre accès à mon cou.
Les yeux de Jeon étaient remplis par la luxure lorsqu'il s'attaqua à mes clavicules, laissant sa langue y tracer un agréable chemin jusqu'à ma mâchoire. Ma peau frémissait au moindre de nos contacts, quand soudain, il me poussa légèrement, mon dos touchant aussitôt le volant alors que mes yeux se posèrent à nouveau sur les siens.
- Allons autre part.
- Mais les vitres sont teintées, marmonnai-je en essayant de retirer ses mains de mes bras dans l'optique de reprendre ce que nous faisions. Personne ne nous verra, mon ange.
- Vitres teintées ou non, je ne compte pas faire notre deuxième première fois dans une voiture.
Nous nous fixâmes un court instant, puis je poussai un long soupir en repassant sur le siège passager lorsque je compris qu'il était sérieux. Ce fut alors bien rapidement que je me regardai dans le miroir de courtoisie qui se trouvait face à moi, effaçant avec mes doigts les quelques traces de mon rouge-à-lèvres qui avait débordé, avant de tourner la tête vers mon petit ami.
- Qu'est-ce que tu es beau mon amour, dis-je en caressant délicatement ses cheveux. On y va ?
Jungkook esquissa un sourire en hochant la tête, puis il réajusta la veste de son costard et sa cravate avant de quitter la voiture, faisant le tour de celle-ci dans le but de m'ouvrir la portière. Comme d'habitude, nous faisions notre meilleur jeu d'acteurs devant les agents de sécurité, quand sans je ne m'y attendes, je vis mon frère, son regard me foudroyant dès l'instant où il se posa sur moi.
- Toi ! Seth ! Je vais te démolir ! Cria-t-il en avancant d'un air déterminé jusqu'à moi. Je ne te laisserai t'en tirer après ce que tu m'as fais hier !
Je ne pus m'empêcher de sourire lorsque Kyan s'arrêta face à moi et cela ne changea pas lorsqu'il me gifla, car malgré le fait que ma joue brûlait, je ne le craignais pas le moins du monde. Mes bras se croisèrent contre mon abdomen, prenant davantage appui sur l'une de mes jambes comme si j'attendais impatiemment la suite de cette échange entre frère et sœur.
- C'est tout ce que tu as ? Demandai-je hautainement pour prendre mon aîné de court. Tu m'as fais perdre mon temps pour si peux ?
- Tu n'es qu'une garce. Une petite salope, lâcha-t-il avant de serrer les dents. Tu te crois tout permis parce que tu as le soutien de papa. Penses-tu réellement que ça durera éternellement ?
- Ça durera tant que j'en aurai besoin.
- Et si je révélais à notre père... Non ! Plutôt au monde entier, qui est la véritable Seth DeLayne ?
- Qu'est-ce que tu as à sur moi ? Je serai ravie de le découvrir.
J'étais parfaitement confiante, néanmoins, le petit rire sournois de mon aîné me fit froid dans le dos. Il était lui aussi si sûr de lui que cela me troubla.
- Alors je ne manquerai pas d'envoyer ta sextape avec ce charmant et défunt Stelinger à un de mes amis journalistes, lança-t-il alors que je ne pus réprimer mon besoin de déglutir malgré la difficulté que j'eus à le faire. C'est assez pour toi ?
- C'est... C'est toi qui l'a ?
- Oui et je rajouterai aussi une note pour dire que tu t'aies aussi tapé Stephen et tout de Spectral. Crois-tu que papa sera toujours prêt à faire de toi son successeur si tu traînes notre nom dans la boue ?
- Je vais te tuer, grommelai-je avant de refermer mes mains sur le cou de Kyan. Je vais te tuer aujourd'hui même !
Oui, j'étais prête à étouffer mon propre frère, celui-là même avec qui j'avais passé de merveilleux moments durant mon enfance. À vrai dire, je ne me contrôlais plus car je me disais que mon propre sang, rien que pour me détruire, avait été prêt à tuer Robin. Mon aîné avait eu beau essayer de me repousser, il ne réussit pas à me séparer de lui, la puissance de ma poigne nous surprenant tous les deux avant que je ne me sente attirer en arrière et que je ne voye l'objet de ma colère reprendre son souffle.
- Mademoiselle DeLayne ! S'écria Jungkook en me serrant dans ses bras pour me forcer à me calmer.
- LÂCHE-MOI ! JE VAIS EN FINIR AVEC LUI !
Je me débattais comme un animal. J'avais ma proie juste face à moi et malgré tout l'amour que j'avais pour Kyan, j'étais prête à le réduire en cendres pour avoir tué mon ami d'enfance.
- Seth, calme-toi tout de suite, chuchota mon petit ami tout près de mon oreille.
Étrangement, je m'apaisai, ma respiration s'adoucissant peu à peu alors que Jungkook me reposa sur le sol d'une façon quelque peu hésitante. Il redoutait sans doute que je ne me précipite sur mon frère pour l'étrier, cependant, je n'en fis rien, m'affairant à redresser ma robe avant que je ne m'approche élégamment de Kyan.
- Fais attention à toi, dis-je en tapant gentiment sur son épaule. Jeon ! Allons-y !
J'avais toujours adoré jouer aux échecs et mon frère, en me provoquant, avait lancé la partie la plus excitante à laquelle j'avais pu participer.
VOUS LISEZ
𝐌𝐚𝐧𝐢𝐚𝐜 - 𝐉𝐄𝐎𝐍 𝐉𝐔𝐍𝐆𝐊𝐎𝐎𝐊 [𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́]
Fanfiction"𝐀𝐢𝐦𝐞𝐬-𝐭𝐮 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐮𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐠𝐚𝐫𝐜̧𝐨𝐧𝐬 ? 𝐓𝐫𝐞̀𝐬 𝐛𝐢𝐞𝐧, 𝐣𝐞 𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐭𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞𝐫 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐟𝐨𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐮𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐠𝐚𝐫𝐜̧𝐨𝐧𝐬."