𝐌𝐚𝐧𝐢𝐚𝐜 - 𝐉𝐄𝐎𝐍 𝐉𝐔𝐍𝐆𝐊𝐎𝐎𝐊 [𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́]

Chapitre 23

Notre première soirée en amoureux avait été un désastre. Jungkook ne m'avait plus adressé un mot dès ma sortie de la douche, et ce malgré le fait que je lui avais proposé un cessez-le-feu en me blottissant contre lui. Bien sûr qu'il n'avait pas été indifférent en me sentant tout près de lui alors il ne me repoussa pas, caressant même inconsciemment mes cuisses, néanmoins, il resta fixé sur la télévision sans parler.

Il avait été muet pendant si longtemps que je finis par perdre patience. C'était comme si j'essayais de faire la discussion à un mur, alors je quittai le canapé pour aller me coucher dans son lit en espérant qu'il viendrait me rejoindre dans l'optique de mettre fin à cette querelle sans intérêt.

J'étais bien consciente que je n'aurais jamais pu fermer l'œil de la nuit si nous ne faisions pas la paix, car je restai éveillée durant encore plusieurs dizaines de minutes. Je commençai même à avoir le cœur gros, quand soudain, le téléviseur ne se fit plus entendre, laissant les pas de mon petit ami se faire de plus en plus audibles.

Un petit soupir de soulagement passa mes lèvres quand je sentis le matelas se creuser à côté de moi, et puis les papillons revinrent envahir mon estomac lorsque ses bras forts passèrent autour de ma taille et que son torse se colla contre mon dos. Sa respiration chaude vint aussitôt chatouiller la peau de mon cou où il vint ensuite déposer un long baiser.

- Je suis désolé, murmura-t-il à mon oreille.

- Moi aussi.

J'entrelaçai mes doigts aux siens qui se trouvait sur mon ventre alors qu'il prit une grosse bouffée d'air, humant mon parfum avant que ses croissants de chairs ne viennent effleurer mon oreille.

- Orchidée de jouvence ?

Je haussai aussitôt la tête sans pouvoir m'empêcher de glousser.

- Tu t'en rappelles.

- Bien sûr, dit-il avant de déposer quelques petits çà et là sur mes cheveux. Je me souviens de tout lorsqu'il s'agit de toi.

Il sépara soudainement nos mains, glissant directement la sienne sous ce large t-shirt que je portais. Le bout de de ses doigts électrisèrent agréablement ma peau pour faire basculer ma tête en arrière contre son épaule, quand finalement, il arrêta ses phalanges sur mes côtes, juste en-dessous de mon sein gauche, traçant une ligne invisible à cette endroit précis.

- Je me souviens de ça aussi. 'Please, love me'... Susurra-t-il. Qui supplies-tu pour avoir de l'amour ?

- Il y en a un qui dit la même chose sur ton bras droit. Tu devrais savoir, non ?

- Chacun a sa signification, murmura-t-il tout bas dans le creux de mon œil. Quelle est la tienne ?

- Je... Je méprise mon corps depuis que j'ai quatorze ans... Je le déteste de toute mon âme, mais graver ça dans ma peau m'a apporté un certain réconfort. À chaque fois que je le vois, je me force à m'aimer ne serait-ce qu'un peu, même si ce n'est que pour un court instant.

- Pourquoi ne t'aimes-tu pas ? S'enquit-il, surpris. Ton corps est parfait.

Jeon devait sans doute penser que j'avais des complexes comme toutes les femmes et dieu seul savait à quel point j'aurais adoré que ce soit là la raison de mon mal-être, néanmoins, ce n'était pas le cas. Je me suppliais d'aimer mon corps pour toute autre chose. Une chose que je me tuais cacher au plus profond de ma mémoire.

- Je ne veux pas en parler... Pas maintenant... Dis-je avant de mordre ma lèvre dans le but de réprimer mes sanglots.

- Je comprends... Nous sommes ensemble depuis moins d'un jour. Tu as le droit de ne pas être prête à me dire certaines choses.